theme espagnol

On te propose cette semaine de t’entraîner sur un thème ! Le texte est abordable, mais il comporte tout de même des petites difficultés linguistiques qui en font un bon entraînement.

Bon courage !

Extrait

Cet été-là, j’avais dix-sept ans et j’étais parfaitement heureuse. Les « autres » étaient mon père et Elsa, sa maîtresse. Il me faut tout de suite expliquer cette situation qui peut paraître fausse. Mon père avait quarante ans, il était veuf depuis quinze ; c’était un homme jeune, plein de vitalité, de possibilités, et, à ma sortie de pension, deux ans plus tôt, je n’avais pas pu ne pas comprendre qu’il vécût avec une femme. J’avais moins vite admis qu’il en changeât tous les six mois ! Mais bientôt sa séduction, cette vie nouvelle et facile, mes dispositions, m’y amenèrent. C’était un homme léger, habile en affaires, toujours curieux et vite lassé, et qui plaisait aux femmes. Je n’eus aucun mal à l’aimer, et tendrement, car il était bon, généreux, gai, et plein d’affection pour moi. Je n’imagine pas de meilleur ami ni de plus distrayant. […]

Dès l’aube, j’étais dans l’eau, une eau fraîche et transparente où je m’enfouissais, où je m’épuisais en des mouvements désordonnés pour me laver de toutes les ombres, de toutes les poussières de Paris. Je m’allongeais dans le sable, en prenais une poignée dans ma main, le laissais s’enfuir de mes doigts en un jet jaunâtre et doux ; je me disais qu’il s’enfuyait comme le temps, que c’était une idée facile et qu’il était agréable d’avoir des idées faciles. C’était l’été.

Extrait de Bonjour Tristesse, écrit par Françoise Sagan

Proposition de correction

Aquel verano, (yo) tenía diecisiete años y era1 completamente feliz. “Los demás” eran mi padre y Elsa, su amante. Debo explicaros/He de explicaros ahora mismo2 esa situación que puede parecer falsa. Mi padre tenía cuarenta años, y era viudo desde hacía quince3; era un hombre joven, lleno de vitalidad, de posibilidades, y, al salir yo del internado/cuando salí yo del internado dos años antes, no me costó entender4 que viviera con una mujer. ¡Más me costó/Más difícil me resultó aceptar que cambiase cada seis meses! Pero pronto su encanto, esa vida nueva y fácil, y mi disposición lograron/hicieron que lo aceptara. Era un hombre despreocupado5, hábil en los negocios, siempre curioso y rápidamente cansado, y que les gustaba a las mujeres. No me costó amarlo/quererle, y tiernamente, pues era bueno, generoso, alegre, y muy cariñoso conmigo. No me imagino mejor amigo ni más divertido. […]

Nada más amanecer6, (ya) estaba en el agua, un agua fresca y transparente en la que me hundía, en la que me agotaba/cansaba habiendo movimientos desordenados para lavarme de todas las sombras y de todo el polvo7 de París. Me tumbaba en la arena, cogía un puñado en la mano8, lo dejaba escurrir entre los dedos como un chorro amarillento y suave; pensaba/se me ocurría que se escapaba como el tiempo, que era una idea fácil y que era agradable tener ideas fáciles. Era el verano.

1 : ici, era passe mieux que estaba. En effet, l’auteur suggère un bonheur permanent.

2 : inmediatamente ou enseguida seraient bien passés à l’oral, mais ici on préférera ahora mismo ou antes que nada, qui se traduiraient par « avant toute chose ».

3 : on aurait pu penser à llevaba quince siendo viudo.

4 : cette tournure permet d’éviter la lourdeur d’une double négation telle que no pude no entender.

5 : ligero vaut pour des objets !

6 : tan pronto amanecía est aussi possible.

7 : el polvo signifie bien « la poussière », mais il peut aussi traduire le pluriel « les poussières ».

8 : l’espagnol a moins tendance à marquer la possession. On préférera donc la mano à mi mano.

Retrouve ici d’autres entraînements au thème ainsi que toutes nos ressources pour préparer les épreuves d’espagnol.