Alors oui, en voilà un joli mot : les optatives. C’est beau, c’est compliqué, c’est grammatical, c’est du français mais surtout c’est vraiment pas difficile à traduire en espagnol. Dans tous les thèmes et versions grammaticales, il y a des optatives. Et les sujets littéraires ? Les auteurs sont aussi assez friands de ces petites bêtes là. Alors, que tu passes les concours Ecricome, IENA ou ELVI, cet article te concerne directement ! Et tu vas voir, c’est de la rigolade une fois que tu as compris.

Les optatives

Qu’est-ce qu’une optative ?

Tu l’auras surement déjà remarqué (et sinon c’est pas bien grave) mais “optative” vient du mot “option”. En fait, il s’agit simplement soit d’un regret “ah, si seulement !” soit d’un espoir “pourvu que”. En général, les professeurs de prépa donnent toujours des exemples de phrases commençant par ces deux formules. Les pièges se trouvent, comme tu t’en doutes, dans les temps à utiliser.

Pour t’aider, on va faire un petit récapitulatif vraiment très très simple !

Comment les traduire ?

Si le souhait est réalisable, en général, la formule classique est “pourvu que”. En français, on a “pourvu que” suivit d’un verbe au subjonctif présent. En espagnol, c’est très simple : on ne change rien. ” Ojalá” suivit d’un subjonctif présent !

  • en Français : Pourvu que + subjonctif présent donne “Pourvu qu’il ne pleuve pas !”
  • en espagnol : Ojalá + subjonctif présent donne “¡ Ojalá no llueva !”

Si le souhait est moins réalisable, on utilise plutôt la formule “ah si seulement” dans la langue courante. Là, il y a une subtilité, mais tu dois certainement la connaître. Comme l’événement est moins réalisable, l’espagnol utilise le temps de l’hypothétique : le subjonctif. Le reste est très simple :

  • en français : Ah si seulement + indicatif imparfait donne “Ah si seulement il ne pleuvait pas demain !”
  • en espagnol : Ojalá + subjonctif imparfait donne “¡ Ojalá no lloviera mañana !”

Si le souhait est irréalisable, le changement en français se fait au niveau du temps du verbe. Dans ce cas, on va utiliser un plus-que-parfait. Alors forcément, en espagnol, comme on est toujours dans de l’irréalisable, la même subtilité s’applique ! L’espagnol va conjuguer le verbe au subjonctif et décaler dans le temps. On passe du subjonctif imparfait à du subjonctif plus-que-parfait ce qui donne :

  • en français : Ah si seulement + indicatif plus-que-parfait donne “Ah si seulement je l’avais connue avant !”
  • en espagnol :  Ojalá + subjonctif plus-que-parfait donne “¡ Ojalá la hubiera conocido antes !”

C’est très simple n’est-ce pas ? La grammaire espagnole ne nécessite pas forcément beaucoup de temps mais simplement un travail assidu et régulier. Si tu traduis de temps en temps mais régulièrement des phrases types, tu deviendras rapidement bon et tu pourras te permettre certaines libertés dans les traductions. Les pièges des optatives sont encore une fois la conjugaison (à connaître a-bso-lu-ment) et le besoin de déterminer la probabilité de réalisation des événements pour ne pas se tromper dans le passage d’une langue à une autre. Nous ne pouvons que t’encourager à voir nos autres articles sur les obligations personnelles et celles impersonnelles pour te perfectionner, surtout si tu as quelques difficultés !