Version et thème type ELVi

On te propose pendant toute la durée du confinement des thèmes et des versions qui correspondent globalement au niveau attendu pour les concours. Bon courage !

Version

Sans faire la moindre objection, Angéla s’assit, m’entourant de ses bras comme d’une écharpe blanche, cachant sa tête dans mon sein pour se réchauffer un peu, car elle était devenue froide comme un marbre. Je ne sais pas combien de temps nous restâmes dans cette position, car tous mes sens étaient absorbés dans la contemplation de cette mystérieuse et fantastique créature. Je n’avais plus aucune idée de l’heure ni du lieu ; le monde réel n’existait plus pour moi, et tous les liens qui m’y attachent étaient rompus ; mon âme, dégagée de sa prison de boue, nageait dans le vague et l’infini ; je comprenais ce que nul homme ne peut comprendre, les pensées d’Angéla se révélant à moi sans qu’elle eût besoin de parler ; car son âme brillait dans son corps comme une lampe d’albâtre, et les rayons partis de sa poitrine perçaient la mienne de part en part. L’alouette chanta, une lueur pâle se joua sur les rideaux. Aussitôt qu’Angéla l’aperçut, elle se leva précipitamment, me fit un geste d’adieu, et, après quelques pas, poussa un cri et tomba de sa hauteur.

Texte tiré de La Cafetière (1831), Théophile Gautier

Thème

Durante la travesía charló con el doctor Rubicundo Loachamín y lo puso al tanto de las razones de su viaje. El dentista lo escuchaba divertido.

  • Pero, viejo, si querías disponer de unos libros, ¿por qué no me hiciste el encargo? De seguro que en Guayaquil te los hubiera conseguido.
  • Se le agradece, doctor. El asunto es que todavía no sé cuáles libros quiero leer. Pero en cuanto lo sepa le cobraré la oferta.

El Dorado no era, en ningún caso, una ciudad grande. Tenía un centenar de viviendas, la mayoría de ellas alineadas frente al río, y su importancia radicaba en el cuartel de policía, en un par de oficinas del Gobierno, en una iglesia y una escuela pública poco concurrida. Para Antonio José Bolívar, luego de cuarenta años sin abandonar la selva, era regresar al mundo enorme que antaño conociera.

El dentista le presentó a la única persona capaz de ayudarle en sus propósitos, la maestra de escuela, y consiguió también que el viejo pudiera pernoctar en el recinto escolar, una enorme habitación de cañas provistas de cocina, a cambio de ayudar en las tareas domésticas y en la confección de un herbario.

Fragmento de Un viejo que leía novelas de amor de Luis Sepúlveda

Proposition de correction pour la version

Sin hacer la menor objeción, Angéla se sentó, me rodeo con sus brazos como si fuera un chal(1) blanco, escondiendo su cabeza en mi pecho para calentarse un poco, pues se había quedado fría como el mármol. No sé cuanto tiempo nos quedamos en esa posición, pues todos mis sentidos estaban absortos en la contemplación de aquella(2) misteriosa y fantástica criatura. Había perdido la noción de la hora y del lugar; el mundo real ya no existía para mí, y todos los vínculos que me ataban a él se habían roto; mi alma, librada de su prisión de barro, nadaba en lo vago y el infinito; yo entendía lo que ningún hombre puede entender, los pensamientos de Angéla se me revelaban sin que ella(3) tuviera que hablar; pues su alma brillaba en su cuerpo como una lámpara de alabastro(4), y los rayos que salían de su pecho atravesaban la mía de parte a parte. La alondra cantó, una luz pálida se vislumbró en las cortinas. En cuanto Angéla la vio, se levantó con precipitación, me hizo un gesto de despedida, y, después de dar unos pasos, gritó y se desplomó.

(1) Ici, chal correspond plus, car d’après la scène, on imagine davantage quelque chose de léger. Bufanda indique plutôt une grosse écharpe en laine. Chal, qui correspond en français à un châle, semble plus proche de l’idée du texte.

(2) Ici, aquella est plus adéquat car la suite est laudative. Aquella permet de mettre en valeur le côté extraordinaire représenté par le terme « créature ».

(3) Il est nécessaire de remettre ella pour qu’il n’y ait pas de confusion, faute de quoi on pourrait penser que le sujet est yo.

(4) Souvent, quand en français un mot porte un accent circonflexe, l’espagnol le remplace par un S (mais attention, ce n’est pas toujours le cas).

Proposition de correction pour le thème

Pendant la traversée, il bavarda avec le docteur Rubicundo Loachamín et il le mit au courant des raisons de son déplacement. Le dentiste l’écouta, amusé.

— Mais, mon vieux, si tu voulais disposer de quelques livres, pourquoi tu ne m’en as pas chargé(1) ? Je suis sûr que j’aurais pu te les trouver à Guayaquil !

— Je vous en suis reconnaissant, docteur. Le problème c’est que je ne sais pas encore quels livres je veux lire. Mais dès que je le sais, je profiterai de votre proposition.

El Dorado n’était en aucun cas une grande ville. On y trouvait une centaine de maisons, la plupart d’entre elles s’alignaient le long du fleuve, et elle ne devait son importance qu’à son(2) poste de police, à quelques bureaux du gouvernement, à une église et à une école publique peu fréquentée. Pour Antonio José Bolívar, après quarante ans sans quitter la forêt, cela signifiait revenir au monde immense qu’il avait connu jadis.

Le dentiste lui présenta la seule personne capable de l’aider dans ses objectifs, la maîtresse d’école, et obtint(3) aussi que le vieillard puisse(4) passer la nuit dans l’enceinte de l’école, une énorme pièce en bambou pourvue d’une cuisine, en échange de son aide pour les travaux domestiques et la confection d’un herbier.

(1) C’est un dialogue, donc on privilégie le passé composé au passé simple. Il sonne plus naturel !

(2) Le français rétablit les possessifs pour sonner plus idiomatique.

(3) Si l’on met le verbe réussir, on ne peut pas enchaîner les compléments qui suivent. En revanche, avec obtenir ça marche !

(4) On aurait pu aussi mettre il obtint aussi pour le vieillard la permission de passer la nuit…