Le principe du concours étant de se démarquer des autres candidats, il peut être opportun, voire indispensable, de s’enquérir des maladresses que les correcteurs croisent le plus souvent. Dans une épreuve de langue notamment, on a tôt fait de multiplier les barbarismes, faux-amis et lieux communs éculés. On peut alors se permettre de perdre quelques minutes de révision pour lire et relire les ressources mises à notre disposition par la BCE. Voyons donc ce que nous enseignent les rapports de jury des épreuves d‘italien de ces trois dernières années. 

Version

Connaître son vocabulaire

« […] la majorité des copies atteste une même difficulté devant la traduction de mots aussi simples que ‘cameriere‘, rendu parfois d’une manière parfaitement extravagante, sans prêter la moindre attention au contexte. » (ELVi 2017)

On se rend compte qu’il faut connaître le vocabulaire courant sur le bout des doigts. Pour cela, tu peux, lorsque tu étudies un texte en classe, noter tous les mots que tu pourrais être amené(e) à recroiser dans un carnet, et les apprendre au fur et à mesure. Si tu n’as pas fait ce travail de manière régulière au cours de l’année et que tu constates, dans l’urgence, que tu connais mal tel ou tel thème, il existe des ouvrages regroupant du lexique thématique : il n’y a plus qu’à l’apprendre. 

Si par malheur tu te retrouves devant un terme inconnu en version, il faut éviter de paniquer et te concentrer sur le contexte afin de trouver un mot qui s’en approche, le tout étant d’éviter une traduction fantaisiste. 

Ne pas négliger la partie en français

« Mais il ne faut pas oublier le passé simple, qui reste une difficulté importante pour beaucoup de candidats (il faisea, elle l’a mangea, il manga, sourit, il aurait prit etc.). En ce qui concerne l’orthographe, elle exigerait davantage d’attention pour éviter les nombreuses erreurs répertoriées par la correction. » (ELVi 2017)

Enfin, plusieurs rapports de jury déplorent un trop grand nombre d’erreurs de langue en français. En effet, la copie ne doit pas être rédigée dans un français approximatif sous prétexte que c’est une épreuve d’italien. Il faut alors garder un temps à la fin de chaque exercice pour bien se relire et éviter de perdre des points.

Thème

Maîtriser les fondamentaux

« Vocabulaire : très souvent il s’agit de mots de la langue courante tels que : arbre, immeuble, médecin, vent, pour ne citer que les erreurs les plus fréquentes. » (ELVi 2017) 

Il s’agit ici de travailler ton vocabulaire de la même manière : en notant tous les mots susceptibles de servir que tu peux trouver. Le jury souligne également la méconnaissance de certains verbes irréguliers ainsi que celle des nombres.

Faire attention à la concordance des temps

« Quant à la syntaxe, elle demandait aux candidats la connaissance des formes principales de la concordance des verbes : du futur dans le passé à la phrase hypothétique, en passant par la concordance du verbe au subjonctif passé. Et c’est là que la correction enregistre la plupart des fautes. » (ELVi 2017) 

Là encore, on voit que beaucoup de candidats ne maîtrisent pas la concordance des temps, ce qui peut te permettre de te distinguer si tu as pris l’habitude de t’exercer. Ce travail est d’autant plus bénéfique qu’il permet de mieux saisir le sens des phrases et donc d’éviter les contresens.

S’entraîner sur des annales

« Cet exercice, rappelons-le, est prévisible et peut faire l’objet d’un entraînement très efficace pendant l’année, car les 10 phrases de thème portent toujours sur des règles de grammaire et un lexique fréquents, que tout élève de classe préparatoire se doit de connaître. » (IENA 2018) 

Pour préparer l’épreuve IENA, il n’y a pas de secret : il faut pratiquer. En effet, on retrouve des similitudes d’une année sur l’autre : “règles de concordance des temps, emploi des comparatifs, de l’adjectif possessif, traduction de « il faut », « on », phrases hypothétiques, etc.)”. Le travail des annales IENA peut également servir pour les autres exercices de l’épreuve, donc c’est un support de plus que tu peux utiliser pour t’entraîner. 

 

Expression Écrite

Pour l’exercice d’expression écrite, les rapports soulignent trois principaux défauts : 

La méconnaissance de faits incontournables

Il y a des thèmes que l’on doit impérativement connaître. Cela veut dire, non seulement qu’il faut que tu en maîtrises le lexique, mais également que tu dois être au fait des principaux enjeux qui justifient leur étude. Parmi ces thèmes on peut citer : l’immigration, l’environnement, le chômage, la politique, etc. Une bonne connaissance de ceux-ci, à l’aide d’un suivi assidu de l’actualité par exemple, te permettra de parler avec précision et de donner des exemples pertinents et potentiellement originaux. Il faut donc dès maintenant te renseigner sur le passé et le présent de l’Italie, te demander qui sont les personnages marquants de l’histoire italienne et qui sont ceux dont on entend le plus parler actuellement. 

L’argumentation

Il faut également soigner la forme de sa rédaction et pas seulement la langue. Il s’agit d’organiser celle-ci de manière à ce qu’elle ne ressemble pas à une énumération d’arguments et d’exemples sans lien apparent. Le plan doit être cohérent. Quand tu dois donner ton avis, les parties ne peuvent se contredire, le lien entre les arguments doit être pertinent et visible au premier coup d’œil.

Bien lire la consigne

Cette partie ne concerne que l’épreuve IENA : on n’attend pas du candidat qu’il réponde aux deux questions de la même manière. 

« Les deux questions attendent des développements de natures différentes. La première concerne l’explication d’un point du texte et n’appelle comme éléments de réponse que des passages dudit texte convenablement reformulés et organisés. La réponse à la deuxième question doit en revanche se construire à partir d’une réflexion personnelle, être illustrée d’exemples probants et ne saurait se limiter à une paraphrase de l’article proposé ou à une réutilisation de cours hors-sujet. » (IENA 2019) 

Il faut donc faire attention à ne pas mélanger ces deux exercices aux méthodes bien distinctes.

Il y a donc un certain travail à fournir pour répondre aux exigences de cette épreuve, connaître parfaitement les conjugaisons, le vocabulaire courant et la civilisation. Mais il faut également garder en tête que de nombreux points se gagnent le jour de l’épreuve, on peut toujours se sortir d’une situation difficile en se servant notamment du contexte, du ton du texte que l’on étudie ou des connaissances que l’on a acquises sur l’Italie, et bien sûr se relire à la fin de chaque exercice.

Pour t’aider, tu peux lire nos articles, comme celui-ci sur l’utilisation du subjonctif en italien, d’autres suivront.

Bon travail et bonne chance !