Q1 Q2 essai

Maîtriser la partie expression écrite est essentiel pour pouvoir espérer réussir l’épreuve d’anglais. En effet, les questions 1 et 2 comptent à elles seules pour 60 % de la note finale ; elles méritent donc d’y passer au moins 2 h de l’épreuve (en LV1, 1 h 30 pour les LV2). Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il faut uniquement se concentrer sur ces deux questions d’expression écrite et bâcler le thème et la version : un faux pas dans ces deux autres parties de l’épreuve s’avérerait être aussi très pénalisant et difficile à rattraper avec les seules questions d’expression écrite.

Quand faire sa Q1 et sa Q2 pendant l’épreuve ?

Il est nécessaire d’élaborer un plan d’attaque avant le début de l’épreuve et de décider comment gérer son temps et par quelle partie commencer. Sur ce point, chacun a ses préférences et il est donc du ressort de chacun de décider de sa propre stratégie. Toutefois, certaines sont plus courantes que d’autres :

– Commencer par la partie traduction : cela permet d’aller rapidement et efficacement sur les exercices de thème et de version pour pouvoir s’appliquer ensuite sur la Q1 et la Q2. Commencer par la partie traduction permet d’assurer de s’être bien « chauffé » sur la grammaire et le niveau de langue (attention toutefois de ne pas prendre trop de temps et d’avoir au final moins de 2 h pour traiter la partie expression écrite).

– Commencer par la partie expression écrite (la méthode la plus efficace selon moi) : cela permet de bien se concentrer sur les questions Q1 et Q2, alors que l’on est encore frais et concentré en début d’épreuve pour « assurer » cette partie essentielle. De plus, cela permet de déborder un peu sur les 2 h prévues pour la partie traduction en cas de nécessité absolue (ne pas finir un essai est en effet inenvisageable), quitte à aller plus vite sur les traductions.

– Faire le thème, la partie expression écrite, puis la version (stratégie plus originale, elle est à mon goût surtout utile en LV2 quand le timing est beaucoup plus serré) : cette stratégie se base sur l’idée que finir un thème « dans le rush » est très compliqué et que ça l’est moins pour une version. Par ailleurs, mettre la partie importante de l’expression en milieu d’épreuve, c’est l’assurance de la finir.

Comment rédiger la réponse à la première question (Q1) ?

Passons maintenant au vif du sujet avec la Q1. Elle est en réalité souvent mal faite, car les préparationnaires ne savent pas vraiment ce qui est attendu. Voici quelques conseils pour la maîtriser.

Toujours sous forme de question, elle s’appuie sur un texte journalistique (souvent tiré de The Economist, The Guardian ou The New York Times) qu’il s’agit de lire et de comprendre, après avoir lu, bien évidemment, la question pour savoir quels éléments du texte retenir.

Le but est de répondre à la question en reprenant les concepts clés issus du texte. Il faut être direct, aller à l’essentiel et s’assurer d’avoir fait un relevé complet des idées maîtresses du texte dans la réponse à la question. Attention également à ne pas être trop près du texte et à ne pas faire de paraphrase : il faut reprendre les idées du texte avec ses propres mots (sauf si un mot est central, il devra bien sûr être réutilisé tel quel). Par ailleurs, les exemples du texte ne doivent pas être repris, sauf là aussi s’ils sont importants et soutiennent la démonstration de l’auteur.

Il s’agit donc de prendre de la hauteur vis-à-vis du texte tout en étant clair, précis et concis. L’exercice est en fait proche de celui de la contraction, ou bien d’un essai où les idées ne seraient que celles du texte.

Sur la forme, la Q1 doit être composée de plusieurs paragraphes pour chaque idée répondant à la question, et ce pas nécessairement dans l’ordre des idées du texte (une réorganisation peut être mise en place pour plus de pertinence). Une très courte introduction peut être bienvenue pour expliquer de quoi il s’agit et quel est le débat dont on va traiter. Elle sera plus détaillée uniquement si le texte lui-même comporte une introduction suffisamment longue. De plus, la condition de l’existence d’une conclusion est la même.

Voici pour finir cette partie sur la Q1 quelques exemples tirés d’annales (n’hésite pas à aller rechercher les annales et à t’entraîner en condition de DST) :

  • According to the author of the text, what is the role of young people in the climate change movement? (BCE 2020)
  • According to the author of the text, where do the main responsibilities for the rise in obesity in the UK lie? (BCE 2019)

Comment rédiger un essai (Q2) ?

Quant à la Q2, il s’agit ici de rédiger un essai. Contrairement à la dissertation franco-française, l’essai a pour but de démontrer un point de vue. C’est pourquoi tout plan sous la forme oui/non est à bannir absolument. L’objectif est bien de transmettre une prise de position claire et définie qui sera indiquée dans l’introduction.

Suivront ensuite deux ou trois paragraphes correspondant à des arguments principaux, expliqués et illustrés par des exemples historiques ou d’actualité anglo-saxonne uniquement (USA, Royaume-Uni, Inde, Afrique du Sud). C’est pourquoi une bonne maîtrise de ses fiches de civilisation est indispensable pour réaliser un essai à la fois consistant et original ; le but est de montrer sa culture personnelle sur le monde anglophone. Par ailleurs, tout point de vue sur le sujet est acceptable tant qu’il est pertinent, bien argumenté et expliqué.

De même que pour la Q1, la conclusion doit présenter un réel intérêt pour valoir la peine d’être écrite : elle peut résumer très rapidement le point de vue exprimé et proposer une ouverture.

En ce qui concerne le plan : il n’y a pas de plan type ! Chaque sujet et chaque prise de position appelle un plan différent. En voici quelques-uns pour te donner des idées :

  • Le plan 1 : Problèmes/Solutions/Limites.
  • Le plan 2 : Limites de la position adverse/Intérêts de la position défendue.
  • Le plan 3 : Argument A/Argument B/Argument C.

Conseils généraux pour l’expression écrite

De façon générale pour les questions Q1 et Q2, le niveau de langue compte énormément dans l’évaluation : mieux vaut une copie avec un très bon niveau d’anglais et une argumentation peu originale que l’inverse (le correcteur cherchera avant tout à vérifier que tu sais parler/écrire dans un bon anglais). Et pour rehausser son niveau de langue, rien de mieux que quelques expressions. On pourra distinguer deux types d’expressions. D’une part, les expressions idiomatiques : sans trop en abuser et si elles sont bien placées, elles permettent de fluidifier l’argumentation et témoignent d’une bonne maîtrise de la langue à l’écrit. En voici quelques-unes :

  • To throw a light on : faire lumière sur.
  • To take up the slack : prendre le relais.
  • To be on the verge of : être au bord de.
  • To take a back seat : passer au second plan.
  • Time has come to : le temps est venu de.

D’autre part, les expressions logiques : elles sont indispensables pour mettre en place ton argumentation et la rendre efficace. En voici quelques-unes :

  • First and foremost : avant toute chose.
  • There is no denying that : On ne peut nier le fait que.
  • Furthermore : par ailleurs/en outre.
  • This is only half of the equation : on ne considère là qu’une seule partie du problème.
  • To conclude : pour conclure.

Pour finir, voici quelques conseils qui valent autant pour la Q1 que pour la Q2 :

  • Éviter les phrases trop longues et les syntaxes complexes : elles sont souvent peu compréhensibles, nuisent à l’argumentation et rendent le style lourd.
  • Bien indiquer le nombre de mots à la fin des deux questions (250 mots pour les LV1, 200 pour les LV2). Ce nombre de mots est à respecter, même si contrairement à la contraction, une certaine souplesse est courante chez les correcteurs. Toutefois, note bien qu’un essai plus long que la règle doit être justifié par sa qualité et qu’il prendra fatalement plus de temps qu’une heure (sur les deux consacrées à la partie expression écrite).

Toutes nos ressources pour réussir les épreuves d’anglais se trouvent ici. Bon courage !