Il y a quelques semaines, dans l’article sur le soft power de l’Espagne, on évoquait la fête de la tomate de Buñol : la Tomatina. On a trouvé pour toi un article de journal qui en parle et on te propose d’en faire une version. Le corrigé suit. Bon courage !

Sujet

La tomatina y otras barbaries

Veo en la televisión imágenes de la “Tomatina” de Buñol y entiendo, como si se tratara de una revelación sobrenatural, muchas de las cosas que nos pasan. O que no llegan a pasarnos. Amparados en una de las palabras mas peligrosas de nuestro idioma –tradición–, treinta y cinco mil paisanos, entre lugareños y visitantes, se agreden a tomatazo limpio, despilfarran cien mil kilos de la sabrosa solanácea ¿para eso descubrimos América?– y, bien rebozados en su jugo, dicen divertirse. Es la consagración de la barbarie y el síntoma antropológico de una conjunción de fuerzas y factores que niegan el final del proceso civilizador en la Península Ibérica.

No es un acto subversivo ni un germen revolucionario. Nada de eso. Se trata de una fiesta organizada por un Ayuntamiento democrático e incluida en el variado calendario de la oferta turística nacional. Es, además, un éxito en las televisiones de todo el mundo que suelen consagrar espacios a tan pringosa batalla y no me extrañaría nada que, si no lo está ya, sea un acontecimiento declarado “de interés público”. Hace medio siglo unos mozos inauguraron la gamberrada y, lejos de reprenderles su falta de civismo, se les ha encumbrado a la condición de fundadores y se perpetúan sus modos sucios y groseros.

Correction

Et voici, comme promis, la correction. On espère que tu n’as pas fait trop de fautes. Le texte n’était pas évident !

La fête de la tomate et autres barbaries

Je vois à la télévision des images de la « Tomatina » de Buñol, et je comprends, comme s’il s’agissait d’une révélation surnaturelle, bien des choses parmi celles qui nous arrivent. Ou celles qui ne nous arrivent toujours pas. Protégés derrière un des mots des plus dangereux de notre langue – tradition – trente-cinq mille compatriotes, locaux et visiteurs se lancent dans une bataille rangée à coup de tomates, gâchent cent mille kilos de la savoureuse solanacée – c’est pour cela que nous avons découvert l’Amérique ? – et, bien imbibés de son jus, ils prétendent s’amuser. C’est la consécration de la barbarie et le symptôme anthropologique d’une conjonction des forces et des facteurs qui réfutent la fin du processus civilisateur dans la Péninsule ibérique.

Ce n’est ni un acte subversif ni un germe révolutionnaire. Rien de tout cela. Il s’agit d’une fête organisée par une mairie démocratique et intégrée/incluse dans le calendrier varié de l’offre touristique nationale. De plus, c’est un succès sur les télévisions du monde entier qui ont l’habitude de consacrer des plages horaires à une bataille si visqueuse, et je ne serais pas du tout surpris que ce soit, si ce n’est déjà le cas, un événement proclamé « d’intérêt public ». Il y a un demi-siècle, quelques jeunes gens ont inauguré cet acte pendable et, plutôt que de leur reprocher leur manque de civisme, on les a élevés au rang de fondateurs et l’on perpétue leurs manières sales et vulgaires.

Conclusion

Les mots étaient parfois compliqués, mais il ne fallait pas en avoir peur, car ils étaient aussi bien souvent transparents. Il s’agit ici d’une proposition de corrigé. D’autres termes pourraient être acceptés, comme nier au lieu de réfuter, mais le texte aurait été illisible si l’on avait multiplié les propositions. En revanche, on compte sur toi pour être ni trop dur ni trop laxiste envers toi-même lors de ton autocorrection. Et si tu as un doute, n’hésite pas à demander à ton professeur d’espagnol !