Après le Brésil, le thème de géographie prend une dimension internationale avec la question des littoraux dans le monde. Ce thème, assez vaste et ambitieux t’effraie ou ne t’inspire pas beaucoup ?

Voici 10 conseils et astuces pour cartonner à l’épreuve et entrer dès maintenant dans le programme.

             1. La lettre de cadrage, à la loupe tu étudieras

  • C’est une tradition, chaque année, l’annonce des nouveaux programmes est concomitante à celle de la publication des lettres de cadrage. Si le jury prend la peine de publier une telle lettre, c’est justement pour que tout khâgneux qui se respecte en tire sa substantifique moelle.
  • Cette année la lettre de cadrage contient toutes les notions géographiques et enjeux nécessaires à une bonne entrée dans l’étude du programme.
  • Pour rendre la compréhension plus facile, voilà un extrait de la lettre. Les mots en gras indiquent les termes clés du sujet qui pourront fournir un point de départ à ton travail.

« Discontinuités majeures de l’espace, les littoraux sont une interface complexe entre les milieux marins et continentaux. […]. Les littoraux concentrent une partie croissante de la population et des activités humaines : sur les façades maritimes se trouvent les principaux foyers de peuplement, la majorité des grands ensembles urbains et des hubs portuaires par lesquels transitent les flux marchands majeurs. »

Tu peux la retrouver ici !

  • De la même façon, les rapports de jury contiennent de précieuses informations quant à la forme et au fond que ta composition doit respecter. Comme 2019 est une année à thème mondial, privilégie les rapports récents des sujets à la même échelle (2017,2015,2013…).
  • Si tu ne sais pas vraiment comment aborder un rapport de géographie dans la matière et que cela te parait abstrait sans avoir étudié le programme qui s’y rapporte, voici un petit exemple qui pourra t’aider.

Extrait du rapport LSH 2017

Thème : Population et inégalités dans le monde

Sujet de l’épreuve : Inégalités et migrations dans le monde

   “ Si l’on excepte les copies qui n’ont pas suffisamment défini le périmètre du sujet, en incluant par exemple la « migration des capitaux », ou en considérant à tort certaines populations comme migrantes (les africains-américains par exemple), les copies de la session 2017 forment un ensemble réussi.

     Le jury a apprécié les développements qui expliquaient en quoi les inégalités étaient un moteur des phénomènes migratoires. Plusieurs copies ont mis en relation les inégalités et les flux migratoires à plusieurs échelles. Plusieurs développements bien illustrés ont montré comment, à l’échelle mondiale, les inégalités de richesse mesurées par des indicateurs synthétiques pouvaient être rapprochées des grands flux migratoires. L’usage d’indicateurs de développement humain permettait de compléter la mesure des inégalités en montrant que l’origine des migrations n’est pas seulement économique mais que le poids des facteurs politiques et des héritages historiques joue un grand rôle. Il était possible de définir, pour plusieurs contextes régionaux, des régimes d’inégalités et de montrer qu’en leur sein les individus mobilisent différentes capabilités – qui se construisent plus au niveau de la famille que de l’individu – pour élaborer leurs stratégies migratoires. […]

  La dissertation de géographie est un exercice qui demande une préparation spécifique de manière à pouvoir manier connaissances et notions dans un langage qui fait une place importante aux productions graphiques à caractère spatial.”

Ce qu’il faut retenir :

→      Si le jury  prend la peine de revenir sur la structure même de la dissertation, c’est que le cas s’est présenté de manière significative. N’hésite pas à revoir ta propre méthode pour éviter tout problème.

→    Les définitions doivent devenir des automatismes pour servir au mieux la composition, en révélant plusieurs angles d’approche du sujet. Si le jury a effectivement accepté quelques imprécisions, il est évident qu’une copie avec des définitions solides se distingue par rapport aux autres. La tolérance du jury le rendra, au contraire, moins enclin à valoriser les copies concernées.

→ Les exemples détaillés, utilisés à bon escient et le vocabulaire géographique sont les composants essentiels d’une bonne dissertation de géographie.

   Prendre en compte les attentes du jury, c’est se conformer à la “copie type” d’un possible admissible. Comme le thème de l’année, les rapports doivent être étudiés afin d’en tirer les informations les plus intéressantes. Ce que le jury a aimé ou non est un bon indicateur : garde ces informations bien à l’esprit lors de la rédaction de ton brouillon, du choix de tes exemples, de l’utilisation de mots clés…

Rapport 2017

http://www.ens-lyon.fr/sites/default/files/2018-03/GEO_TC_SPE_2017.pdf

Rapport 2015 (La planète financière : espaces et territoires à l’ère de l’économie globalisée)

http://www.ens-lyon.fr/sites/default/files/ksup/geo-tc-spe-2015_1445260207638.pdf

Rapport 2013 (Frontières et espaces frontaliers dans le monde)

http://www.ens-lyon.fr/sites/default/files/ksup/geo-tc-spe-2013_1381819042877.pdf

   

          2. A inclure des schémas, tu apprendras

  • Pour faire la différence au concours mais aussi pour illustrer avec clarté ton propos, les schémas (en plus du croquis de synthèse imposé) sont indispensables. Ils font partie intégrante du langage géographique que tu dois adopter dans ta copie. Pour conjuguer efficacité et rapidité, 1 schéma par grande partie est raisonnable. Leur réalisation ne doit pas occulter les 5h d’épreuve déjà bien remplies.
  • L’originalité de ces schémas, parfois très simples, témoignera de ton investissement dans la matière mais également de ta maîtrise du programme sous un aspect différent de la composition.

       3. Les termes, tu définiras

  • Particulièrement en géographie, les candidats sont souvent tentés d’esquiver la difficulté en définissant rapidement les termes du sujet. Cependant, c’est souvent dans ces mêmes termes que se trouvent le paradoxe du sujet dont tu pourras tirer ta problématique. Il serait dommage de négliger cette partie surtout si le sujet fait moins de 10  mots.
  • Ce point demande une pratique régulière tout au long de l’année. Dès la rentrée, munie-toi d’un dictionnaire de géographie dont tu pourras extraire et apprendre des définitions précises. Loin d’être une perte de temps, ce travail te montrera si tu maîtrises – ou non – ton cours et pourra faire germer de nouvelles idées.

Voici quelques suggestions d’ouvrages pour t’aider :

  • Dictionnaire de la géographie, Pascal Baud
  • Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Jacques Levy
  • Les mots de la géographie, Roger Brunet
  • Enfin, si tu n’accroches pas avec le vocabulaire géographique, extrait de tes cours et de ces ouvrages une liste de notions en rapport avec ton thème annuel et impose toi la règle suivante : place dans ta copie le maximum de notions relevées sans en faire un catalogue. Tu apprendras à les manier (et peut-être à les aimer avec le temps!) et à constater leur utilité dans ton analyse !

 

            4. Des exemples originaux, tu citeras

  • En plus des petits schémas, l’originalité de ta copie tient à tes exemples. Ceux-ci doivent être pertinent et divers. Là encore, cela demande un travail au préalable. Le jury apprécie que tu ne te bornes pas à sa seule discipline ; ainsi, les discours littéraires ou les films peuvent fournir de nouveaux angles d’étude très intéressants. Utilisés avec modération, ils sauront mettre ta copie en valeur.
  • Pour commencer, tu peux trouver des exemples pour chacun des 5 continents, ils te permettront d’avoir une vue d’ensemble sur la situation des littoraux et feront peut-être apparaître de nouvelles pistes !
  • Au cours de l’année, tu peux également demander à tes khâmarades de spécialité histoire-géographie des exemples issus de leur cours sur l’Atlantique au XVIIIème. Ils pourront peut-être te fournir une accroche intéressante ou de quoi faire une petite analyse géo-historique dans ta copie. De quoi gagner en temps et en efficacité !

         5. Sur Internet, une mine d’or tu trouveras

  1. Aucun aspect du programme, tu ne négligeras

  • Si cela te parait évident dit comme ça, tu t’apercevras très vite qu’une année de géographie en khâgne passe à vitesse grand V ! Les 2 heures hebdomadaires permettent seulement à ton prof de te donner les bases sur un maximum d’aspects du sujet.
  • Pour entrer plus en profondeur dans le programme, utilise les angles d’approche qui te sont familiers : l’aspect économique, social, culturel, géopolitique des littoraux. Cela te permettra d’avoir des acquis solides sur certains points, n’hésite pas à saisir toutes les pistes évoquées en cours.

       

         7. La géographie du monde, tu maitriseras

  • Face à un thème d’une telle ampleur, il est indispensable de connaître la géographie du monde. Ce point doit constituer une des étapes de ton travail de vacances. Cette connaissance doit être préalable au début des cours pour te permettre de gagner en temps et en efficacité lors de l’apprentissage.
  • Ce travail te permettra également d’être plus performant(e) lors des premiers croquis de synthèse à réaliser en DST. Ils demandent une connaissance précise des repères géographiques (mers, océans, détroits, canaux, ports…) en peu de temps.

        8. Du travail en groupe, tu bénéficieras

  • Si le travail à plusieurs n’est pas bénéfique dans toutes les matières, il pourra t’être d’un grand secours dans la constitution d’une banque d’exemples et d’études de cas.
  • N’hésite pas à solliciter quelques khâmarades de confiance ou à faire des échanges dans la classe, tu pourras ainsi accroître ton stock plus rapidement et sans remettre en cause la qualité. Tu peux procéder de même avec les schémas.

   9. Dans les détails obscurs, tu ne t’enfonceras pas

  • Le thème des littoraux dans le monde se prête particulièrement à ce conseil compte tenu de son aspect très vaste. Toutefois, garde toujours à l’esprit que le tronc commun de géographie ne sollicite pas les mêmes acquis que l’épreuve de spécialité. Ne te laisse pas prendre aux jeux des concepts trop pointus ou trop techniques qui te prendront du temps et de la place dans ta mémoire.
  • Si tu hésites, n’hésite pas à demander des conseils à des khâmarades de spécialité qui pourront te donner leurs avis sur le niveau des concepts que tu as approfondi.

   10. Des copies des autres, tu apprendras

  • Certains peuvent faire un véritable blocage avec la géographie face à des notes qui n’évoluent pas. Pour remédier à cela, n’hésite pas à étudier les devoirs des élèves de ta classe, à récupérer des copies de concours d’anciens khâgneux et à tirer profit du rapport de jury de 2018.
  • Les erreurs se cachent parfois dans le style d’écriture, l’absence d’exemples pertinents ou des plans tiroirs. Lire d’autres copies et faire lire la tienne donnera naissance à des échanges constructifs.
  • Après chaque devoir, n’hésite pas à faire un tableau avec le positif, le négatif dans ta copie et surtout, la manière d’améliorer l’ensemble. Si tu ne vois pas de façons de progresser, demande directement à ton professeur les défauts les plus marquants qu’il  trouve à ta copie.
  • La critique, constructive, est celle qui te mènera le plus haut et tu verras décoller tes notes au concours de manière significative !

Ça y est, tu es prêt pour cette nouvelle année en géographie. Ce thème n’attend plus que toi et une belle année s’annonce sous le signe des littoraux….