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L’épreuve de géographie peut s’avérer complexe à première vue. En effet, cette dernière comporte plusieurs sous-épreuves. À la dissertation traditionnelle s’ajoutent les schémas et le fond de carte à compléter. Autant de difficultés qui peuvent sembler insurmontables en cinq heures. Cependant, comme pour la majorité des épreuves, de l’entraînement et de la méthode permettent de gagner des points. C’est pour cela que nous allons voir comment réaliser de bons schémas en tronc commun, mais aussi comment compléter astucieusement un fond de carte. Pour plus d’informations sur cette épreuve, rendez-vous ici !

Le schéma

Le schéma n’est pas obligatoire, mais il est vivement recommandé. Les schémas sont très appréciés des correcteurs et ils peuvent rapporter plusieurs points s’ils sont bien réalisés. Cependant, les réalisations graphiques sont à double tranchant. Un schéma réalisé maladroitement, ou alors placé au mauvais endroit, peut rapidement ternir l’image générale d’une copie. Nous verrons donc quel est le rôle du schéma, quand le placer et comment le réaliser. Puis, nous terminerons par la confection du fond de carte.

Quel est le rôle du schéma ?

Pour la majorité des candidats, le schéma est une simple illustration. Mais c’est en réalité bien plus que cela. Le rôle du schéma est d’apporter un supplément à une copie. Il faut qu’il enrichisse la copie. En d’autres termes, il ne doit pas être le dessin d’un exemple ou d’un argument déjà développé. Il doit apporter une information qui n’a pas encore été mentionnée dans la copie. Ou bien clarifier une partie et/ou la synthétiser, dans le cas d’un schéma bilan. Ce n’est pas pour autant que le schéma doit devenir un « dessein » complexe (sans mauvais jeu de mots !). Il faut bien garder à l’esprit qu’une production graphique est une chose simple. Simple à réaliser, à comprendre, à retenir et à expliquer.

Un autre des objectifs du schéma est de gagner du temps. Cela peut sembler à première vue contre-intuitif. Toutefois, un schéma préparé à l’avance, autrement dit que tu auras appris par cœur, sera très utile. Il est plus rapide de reproduire un schéma que de développer un ou plusieurs exemples sur plusieurs lignes.

À quel moment réaliser le schéma ?

Afin de respecter les critères précédemment évoqués, l’idéal est de réaliser un schéma à la suite d’un argument. Le mieux est d’utiliser le schéma en guise d’exemple, car cela permet de respecter les critères précédemment évoqués. Terminer une partie ou une sous-partie par un schéma bilan peut-être une bonne idée. Cela permet d’amorcer une transition vers la suite, tout en clarifiant et en explicitant les exemples déjà donnés.

Les schémas sont récompensés par les correcteurs, à condition de ne pas en abuser. Multiplier les schémas n’est pas une bonne idée. La partie écrite doit rester la plus longue. C’est aussi la plus importante. Il ne faut pas oublier que les schémas ne sont pas obligatoires, contrairement à la dissertation. En général, il est recommandé de faire au maximum trois schémas, un par partie. Au-delà, le nombre de schémas commence à être beaucoup trop important et risque de te faire oublier l’essentiel. Il est préférable de réaliser un nombre de schémas identique pour chaque partie. Il est déconseillé de réaliser deux ou trois schémas dans une partie, puis aucun dans les autres. Cela déséquilibre la dissertation en plus de porter préjudice à la copie.

Comment trouver des schémas à reproduire ?

Il est possible de créer tes propres schémas, c’est ce que nous allons voir après. Cependant, le plus simple reste d’apprendre et de reproduire des schémas déjà existants. Pour trouver ces schémas, tu peux faire confiance aux professeurs de géographie, qui en produiront probablement avec toi.

Mais tu peux également prendre de l’avance en cherchant de ton côté. Les livres conseillés par l’ENS comptent parfois quelques schémas ou illustrations utiles à apprendre. De la même manière, les livres conseillés par les professeurs dans les bibliographies d’été ou de rentrée regorgent souvent d’illustrations. Les sites Internet, encyclopédies, atlas et autres ouvrages généraux seront aussi d’une grande aide.

La méthodologie du schéma

Si tu ne trouves pas de schéma qui corresponde à ce que tu cherches, ou bien que tu souhaites te démarquer en créant le tien, il te faut suivre une méthode précise.

Les points clés

Un schéma doit constamment avoir un titre et une légende. Il est même conseillé de les souligner ou de les encadrer. Cela permet de les mettre en avant. Il est important de mentionner la source, si le schéma n’est pas une invention. Mais aussi de préciser l’échelle et l’orientation, si le schéma est la représentation d’un espace. Afin de donner de l’ordre dans sa copie, il est également conseillé de réaliser son schéma dans un cadre. Ou plus simplement de l’encadrer après l’avoir terminé. Cela permet de le valoriser et de clarifier la copie.

Comment déterminer ce que doit représenter un schéma ?

Un schéma doit simplifier une chose complexe ou la synthétiser. En ce sens, il ne doit pas représenter plus de deux ou trois processus. En général, pour construire un schéma, il suffit de se poser trois questions.

  • Quels sont les processus que je souhaite représenter ? Ou alors quelles sont les principales facettes du processus que je souhaite représenter ? C’est la première question que tu dois te poser. Faire cela permet d’identifier les principales informations qui figureront sur ton schéma et ainsi d’éviter de vouloir le surcharger, ou bien même de ne pas savoir par où commencer.
  • Quelles sont les interactions entre ces deux processus ? Ou comment les principales facettes du processus interagissent entre elles ? Cette deuxième question te permet de savoir quel est le type d’interactions que tu dois mettre en avant. C’est une étape importante, car c’est le cœur de ton schéma. Elle permet de montrer que tu saisis des nuances et que tu es en mesure d’expliquer un fait avec ton illustration.
  • Que produisent ces interactions ? C’est la dernière des trois questions à se poser. C’est elle qui permet de conclure le schéma. Et ainsi d’être certain qu’il présente les causes, leurs interactions et leurs résultats. Pour le dire plus simplement, qu’il représente l’intégralité d’un processus.

Il est également possible de représenter un espace grâce à un schéma. Dans ce cas, pour savoir ce qui doit être montré, il convient de se poser d’autres questions. Pour cela, il faut se demander quels sont les éléments qui font perdre de l’intérêt à l’espace étudié ? Cela permet de rapidement identifier les informations essentielles qui doivent être mentionnées. En dehors de cette question, les schémas représentant des espaces suivent les mêmes règles que les autres.

La légende

Elle se divise en parties appelées rubriques. Ces parties contiennent les figurés avec une explication de ce qu’ils représentent. Le mot légende doit apparaître clairement sous le schéma. La légende d’un schéma doit être concise, une ou deux parties suffisent en général.

Les couleurs

Cette illustration graphique doit être comprise au premier coup d’œil. Par conséquent, les couleurs utilisées doivent se compléter si elles indiquent une complémentarité. Ou, au contraire, s’opposer nettement si elles indiquent une opposition. L’idéal est d’utiliser des couleurs vives, ou alors très foncées, pour accrocher l’œil du correcteur. Utiliser un dégradé de couleurs permet de mettre en avant les changements progressifs d’un processus. Par exemple, des couleurs de plus en plus claires indiquent que le processus s’estompe, alors que des couleurs de plus en plus foncées montrent que le processus se renforce.

Le choix des couleurs doit être fait avec soin, en particulier pour les couleurs symboliques. Certaines couleurs sont associées par défaut à des éléments précis. Par exemple, le vert est lié aux espaces végétaux, le bleu aux espaces maritimes et fluviaux, le jaune aux espaces agricoles et à l’ensoleillement, et le violet aux espaces industriels. Si tu fais un schéma et que l’une de ces catégories doit être représentée, utilise la bonne couleur. Dans le cas où l’une de ces catégories n’est pas mentionnée, tu peux utiliser la couleur qui lui est associée comme bon te semble.

Les figurés

Les figurés d’un schéma sont toujours très simples. Ces derniers sont des formes géométriques faciles à réaliser, comme des triangles ou des cercles. Pour mettre en avant les interactions, il est utile d’utiliser des flèches ou des doubles flèches.

Comment compléter un fond de carte ?

Le fond de carte est l’autre grande réalisation graphique à mener à bien. La méthodologie pour compléter le fond de carte ressemble beaucoup à celle du schéma. Elle reprend certains points précédemment évoqués.

En premier lieu, un fond de carte doit avoir un titre. Ce dernier doit mentionner le principal phénomène qui est représenté sur l’extrait de carte. Les couleurs symboliques doivent également être respectées. L’orientation doit être mentionnée et la source aussi, si ce n’est pas une création. Évidemment, la légende doit apparaître clairement.

Les rubriques de la légende

Si tu pars de zéro pour réaliser ton fond de carte, il faut d’abord que tu choisisses le phénomène que tu souhaites mettre en avant. Une fois que cela est fait, écris au brouillon tout ce que tu connais par rapport à ce phénomène. Quand tu as terminé, il faut ordonner en trois ou quatre grandes parties l’ensemble des informations mentionnées. Si certaines d’entre elles ne te semblent pas pertinentes, ou alors qu’elles ne correspondent à aucune partie, il faut les supprimer.

Tu peux ensuite passer aux sous-parties, sans oublier que tu réalises une légende et pas une dissertation. Les parties constituées correspondent à celles de la légende que tu vas faire, idem pour les sous-parties.

Les couleurs

Quand les parties et sous-parties de la légende sont décidées, il ne reste plus qu’à choisir les couleurs. Une fois de plus, il faut faire attention aux couleurs symboliques. Les phénomènes les plus importants doivent être faits avec les couleurs qui ressortent le plus sur la carte, comme le rouge, le jaune ou l’orange. Les phénomènes minoritaires peuvent être représentés avec du vert ou du bleu.

Si tu comptes hachurer une partie, pense à bien choisir les couleurs. La hachure, comme la couleur du dessous, doit être visible. Faire varier les couleurs de la plus claire à la plus foncée, ou inversement, permet de montrer des changements d’intensité.

Les figurés

Les figurés doivent aussi être choisis rigoureusement. Si un phénomène est présent sur une partie importante de la carte, il faut colorier la partie ou bien la hachurer. En d’autres termes, il faut choisir un figuré de surface. Si tu souhaites indiquer un lieu précis sur la carte, il faudra utiliser un figuré ponctuel. Ils correspondent dans la majorité des cas à une forme géométrique.

Tu peux aussi utiliser des figurés linéaires, qui sont des lignes ou des flèches par exemple. Ces figurés sont utilisés pour illustrer des dynamiques ou des flux. Il est aussi possible de faire varier la taille des figurés, afin de mettre en avant des changements d’importance.

Les règles de nomenclature

Les productions graphiques suivent des règles de nomenclature strictes, il faut les connaître. Les noms de lieux doivent toujours être écrits à l’horizontale, en bleu et en majuscules pour les mers et océans, en minuscules pour les fleuves. Les noms d’État doivent être écrits en noir et en majuscules, les noms des régions, des villes et des ports s’écrivent en noir et en minuscules.

Conseils généraux

Il est inutile de se lancer dans la réalisation de dessins très complexes. Car en plus de faire perdre du temps, ils ont tendance à complexifier les productions graphiques. Il n’est pas non plus nécessaire d’employer un très grand nombre de couleurs sur un dessin. Il ne faut pas oublier qu’une illustration doit apporter de la simplicité. Un schéma ne doit jamais prendre plus de 10 ou 12 minutes pour être réalisé. Passé ce délai, le schéma est sûrement trop riche.

Cependant, il est très important de réaliser des productions graphiques propres. Dans le cas contraire, elles peuvent desservir une bonne copie. Le coloriage doit être réalisé avec attention. Les traits doivent être tirés à la règle et les cercles faits au compas. De la même façon, le titre et les titres de la légende doivent être soulignés. Il est nécessaire de ne pas abuser du correcteur dans les dessins. Et dans le cas où la gomme est utilisée, attention à ne pas froisser ou déchirer ta page, un accident est vite arrivé et aucun autre fond de carte ne te sera distribué !

Il est très important de s’appliquer sur les noms de lieux pour qu’ils soient lisibles. Cela peut sembler évident, mais ce n’est pas toujours facile. Surtout si beaucoup de noms doivent être mentionnés, s’ils sont en langue étrangère, ou s’ils sont longs.

Te voilà maintenant prêt à dessiner ! Les schémas offrent des points faciles et font gagner du temps. Ce sont des atouts à maîtriser absolument si tu souhaites performer. Afin de gagner un maximum de points, il est important de réaliser des productions graphiques propres et soignées. Mais aussi et surtout simples et compréhensibles. Alors, n’oublie pas tes crayons de couleur et feutres fins, et bonne chance !