Avant l’été, tu as dû recevoir une bibliographie qu’il faut avoir parcourue et étudiée avant la rentrée. Seulement parfois, les vacances ne se prêtent pas à ce travail de préparation et on peut se retrouver à la fin du mois d’août (voire la veille de la reprise !) en n’ayant pas suffisamment potassé la bibliographie… Comment rattraper ce retard et affronter tout de même la rentrée le plus sereinement possible ?

Avant toute chose : pas de panique !

Arriver en septembre en n’ayant pas tout fait et tout lu peut faire peur, car certaines personnes de ta classe te sembleront mieux armées pour faire face à la rentrée.

Pour commencer, garde en tête que le concours n’a pas lieu en septembre, il te reste encore plusieurs mois si tu es en khâgne et plus d’un an si tu es en hypokhâgne pour te préparer ! Contrairement à ce qu’on pourrait penser, tous les préparationnaires ne sont pas au point sur la bibliographie à la rentrée. Certains khâgneux en retard en septembre parviennent quand même à avoir de bons résultats au concours. Rien ne sert de ruminer ce retard et mieux vaut d’emblée cerner comment le rattraper le mieux possible !

Quelles priorités ?

Pour rattraper ton retard, il te faut distinguer les œuvres qu’il faut lire rapidement et celles qui peuvent attendre.

Les échéances à court terme

Renseigne-toi sur les dates des évaluations qui auront lieu dans les premières semaines de septembre. Tu pourras ainsi gérer en priorité les lectures nécessaires ou les tâches à accomplir avant ces échéances.

N’hésite pas à t’appuyer sur un calendrier pour bien visualiser le laps de temps dont tu disposes pour gérer ces urgences. Tu peux fonctionner avec un objectif quotidien pour avancer ! Par exemple, si tu disposes de sept jours avant une interrogation de lecture sur un roman de 210 pages, fixe-toi comme objectif de lire trente pages par jour pour avoir réglé le problème avant ladite échéance.

Les lectures non urgentes

La bibliographie comprend parfois des œuvres ou des articles que les professeurs n’évoqueront pas en classe avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Par exemple, en littérature en khâgne, il y a quatre œuvres au programme et certains professeurs les traitent une par une. Dans ce cas, rien ne sert de se précipiter pour lire une œuvre que tu ne verras en classe que plus tard. Il ne faut donc pas hésiter à se tourner vers les différents professeurs pour savoir ce qu’il faut avoir impérativement lu d’ici peu de temps.

Par ailleurs, si certaines œuvres de la bibliographie sont centrales dans l’étude et la compréhension du programme, d’autres sont vraiment secondaires et traitent de points de détail : ce ne sont pas les lectures les plus urgentes et pas celles-ci qu’il te faudra cibler en premier. Tu pourras t’y orienter une fois que ta maîtrise des œuvres essentielles sera solide afin d’incorporer dans tes copies des références originales. Pour en savoir plus, n’hésite pas à consulter cet article, dédié au travail de recherche de références et citations annexes pour ta dissertation !

Par ailleurs, il est à noter qu’il peut être stratégique d’étudier d’abord les manuels ou les articles importants pour comprendre le programme dans les grandes lignes et pouvoir mieux suivre les cours.

Un fichage efficace

Le travail de fichage est fondamental et indispensable pour tout étudiant en prépa littéraire, mais il n’en reste pas moins extrêmement chronophage. Il faut donc veiller à faire ses fiches efficacement afin de ne pas perdre de temps.

Ficher ou ne pas ficher : telle est la question

Avant toute chose, il faut te demander si l’ouvrage nécessite de faire une fiche. Si on parle par exemple d’un manuel d’histoire, pourquoi ne pas essayer de travailler directement dessus en utilisant des post-it ou en soulignant les termes et les dates clés ? Cela fonctionne particulièrement bien si tu es doté d’une mémoire visuelle.

Tu peux aussi essayer de chercher des ouvrages ayant déjà effectué un travail de condensation des informations. C’est le cas d’ouvrages de philosophie qui présélectionnent des corpus de textes par thèmes et par auteurs. Ils peuvent te permettre de cibler directement les passages clés d’œuvres phares présentes dans ta bibliographie. Enfin, tu peux décider de ficher toi-même selon tes besoins et tes attentes.

Un travail de synthèse

Essaie de cibler les informations clés des œuvres ou des articles que tu fiches, si tu as du retard à rattraper, tu ne peux pas te permettre de ficher page par page lentement. Mieux vaut par exemple lire l’ensemble d’un chapitre ou d’une partie et ensuite te demander quels sont les éléments principaux à retenir, quitte à revenir quelques pages en arrière pour les revoir plus précisément.

N’hésite pas non plus à opter pour des formats de fiches plus « alternatifs », comme la carte mentale ou la frise chronologique qui peuvent te permettre de gagner du temps tout en apprenant plus efficacement.

Plus on est de fous, plus on rit

Tu n’es sans doute pas le seul à avoir du retard ou à avoir besoin de ficher quelque chose dans l’urgence. N’hésite pas à te renseigner auprès de tes khâmarades pour que vous puissiez éventuellement vous répartir le travail, surtout s’il s’agit d’un ouvrage long qui doit être fiché en détail.

Regarde si certains ne sont pas ouverts au troc ! Peut-être que quelqu’un a déjà travaillé sur un article que tu voulais étudier. Tu peux le cas échéant récupérer sa fiche et lui proposer une des tiennes en échange. En prépa, il faut jouer collectif !

Attention à ton hygiène de vie !

Il est tout à fait normal de vouloir rattraper son retard le plus rapidement possible. C’est pourquoi réduire tes pauses ou ton temps de sommeil pourrait te sembler être une bonne solution.

Ce n’est pourtant pas une bonne idée parce que la prépa est un marathon. Tu dois pouvoir tenir jusqu’au bout et conserver une bonne hygiène de vie est fondamental ! Il est contre-productif de s’épuiser dès le début pour rattraper dans la précipitation un retard qui pourrait se résorber progressivement. Garde des forces pour pouvoir faire face aux prochaines épreuves qui t’attendent !

En conclusion, même s’il fait peur, le retard à la rentrée n’est pas une fatalité ! Beaucoup de préparationnaires commencent leur année avec un peu de retard et s’en sortent très bien à l’arrivée. Il ne faut donc pas perdre espoir et se motiver pour résoudre pas à pas le problème !