Tu es en khâgne A/L et tu sens les concours arriver à grands pas ? Nous te proposons de lire cet article qui te permettra de voir un peu plus clair dans cette période chargée !

Introduction

Pris entre le stress du concours qui approche et la fatigue de l’hiver, le mois de mars est probablement le mois le plus compliqué de la dernière année de prépa, et par conséquent, il est aussi le plus décisif. La plus grosse difficulté de ce mois est que la fin approche mais ce n’est pas encore le moment de plonger pleinement dans les révisions. En effet, n’est pas encore arrivé le moment des révisions de dernière minute mais il semble parfois déjà trop tard pour mettre en place une méthode de travail. Cependant, pas de crainte, tous les candidats au concours sont comme toi.

Les qualités dont tu as besoin pour le mois de mars et qui te permettront d’arriver serein au concours sont les suivantes : sang-froid, ambition et persévérance. Le sang-froid est l’état d’esprit qu’il te faut pour aborder tes cours et tes résultats de concours blancs. L’ambition est l’état d’esprit à avoir à l’abordage des concours. La persévérance est la clé pour te permettre de continuer à progresser dans ton travail. Nous détaillons ces différents éléments dans les lignes qui suivent.

Etat d’esprit face aux cours

La grande menace du mois de mars est sans aucun doute l’auto-censure. Tu as reçu tes résultats de concours blancs d’avant ou de juste après les vacances de février et tu te rends compte que tu n’es pas au niveau. Les notes ne sont pas toujours suffisamment bonnes et il est probable que tu n’observes pas ou peu de traces de progrès depuis décembre. Tu es donc pragmatique et finis par te dire : « Je dois me faire à l’idée, je n’aurai jamais l’école à laquelle je prétends ». Grave erreur.

D’abord parce que les concours blancs de février arrivent au bout d’un hiver épuisant où ton cerveau n’était certainement pas dans sa meilleure forme. Ensuite, parce que, souvent, la progression est par définition lente : il faut du temps pour en voir les fruits de ton travail acharné depuis la fin d’année dernière. Enfin, parce qu’en faisant ton autocritique tu t’empêches de rentrer dans une véritable course à la bonne note. N’oublie pas : seules les notes du concours font foi. Les notes pendant l’année ne sont que des boosts et doivent être considérées uniquement comme des moyens de progresser.

Attention aussi à la lamentation. Si ton travail ne paie pas aujourd’hui, il paiera demain. Ne relâche donc jamais tes efforts, et ne perds pas d’énergie dans des comparaisons avec tes pairs. Concrètement, cela signifie de t’interdire de mettre de l’affect dans tes résultats en osant reprendre tes copies avec beaucoup de recul sans te juger toi-même mais seulement ton travail. Si le mois de mars est dur, c’est aussi parce qu’il demande beaucoup d’humilité. La clé dans ce moment difficile est de se créer une bulle personnelle pour se sentir fort de l’intérieur et réussir à continuer à travailler efficacement.

Etat d’esprit face aux concours

Un équilibre à trouver entre compétition et humilité

Ensuite, avec le mois de mars, arrivent les peurs liées aux concours. Choisis non pas la passivité mais le dynamisme face aux concours. Même si l’assurance manque souvent à cette période de l’année, la bonne manière d’aborder les concours qui arrivent est d’avoir l’ambition nécessaire pour rentrer dans cette compétition. Cela ne signifie pas forcément que tu penses que tu réussiras les concours mais que, acceptant de prendre le risque de mettre beaucoup d’énergie dans un échec, tu relèves le défi de faire le maximum.

Là encore, il faut beaucoup d’humilité et de courage. Mais quelle satisfaction quand, une fois les concours passés, tu sentiras que cette épreuve t’a fait grandir ! Tu éprouveras beaucoup de fierté devant le chemin parcouru – quelques soient les résultats, si tu as accepté de t’y mettre à fond. Tu dois lutter contre une fausse humilité qui te dirait que tu n’as pas le niveau pour les concours, il y a toujours, derrière elle, de la paresse.

Les concours : un chemin solitaire

Un autre enjeu doit être pris en compte pour aborder les concours : faire un travail personnel pour prendre la décision de donner le meilleur de soi-même. Cela peut paraitre évident, mais je crois que beaucoup de candidats arrivent aux concours sans avoir pris cette décision avec eux-mêmes.

Dès le mois de mars tu peux t’entraîner à cette intériorité qui sera ta force le jour du concours. Car le concours se passe tout seul : tu seras seul face à ta copie, seul face à tes résultats. Tu es le seul acteur. Commence donc maintenant à aborder avec ambition ce défi face à toi-même. Bien sûr, c’est un long travail qui se fait toute la vie mais, si tu acceptes de commencer aujourd’hui, tu trouveras de la force en toi pour donner le meilleur de toi-même.

Tout cela peut légitimement te sembler assez abstrait ; voyons donc comment mettre en pratique ces deux états d’esprit correspondant à la période d’entre-deux du mois de mars.

Concrètement : comment travailler ?

Encore une fois, la particularité du mois de mars est l’entre-deux. En plus de l’état d’esprit un peu ambivalent, ton travail doit jouer sur les deux tableaux que sont la fin de l’apprentissage des cours et la préparation concrète des révisions voire le début des révisions (fin mars).

Pour cela, la clé est d’imaginer tous les jours que le concours est demain. En faisant cela, tu verras clairement où tu en es et comment faire pour être prêt. Tu l’auras compris, en mars, il ne faut pas perdre de temps. Concrètement, nous te proposons deux points d’attention qui t’aideront à faire la transition entre la fin de l’année et les révisions :

Pour progresser dans la méthode : comprendre tes erreurs en profondeur

Il n’y a plus de temps à perdre, il est désormais temps de regarder en face tes copies et de comprendre pourquoi tu n’as pas encore tes notes de rêve. Ceci demande le sang froid dont nous parlions tout à l’heure pour accepter avec humilité de retravailler tes copies sans émotion.

Cela peut prendre la forme que tu veux, mais peut-être qu’une fiche d’erreur dans chaque matière peut t’aider à vraiment voir quel type d’erreurs tu fais, sur quels points tu as été trop léger. Une fois que tu as trouvé les erreurs, il te faut tenter de comprendre pourquoi tu les as faites. Cela peut être dû à des connaissances imparfaites, à une mauvaise compréhension du sujet (si oui, pourquoi ?), à une rédaction trop peu précise…

Ceci fait, tu n’as plus qu’à trouver la meilleure manière d’y remédier : faire des exercices, apprendre plus en profondeur, faire des recherches annexes, aller voir les profs, etc …

Certains pourront remarquer que leurs copies ne sont pas assez approfondies. Pour y remédier, quoi de mieux que s’exercer à rédiger des paragraphes sur des connaissances que l’on ne maîtrise pas bien en s’aidant de ses cours pour donner plus d’épaisseur à ses arguments ? N’hésite pas à les faire corriger ensuite par des professeurs ou tuteurs par exemple.

En faisant cet exercice de lucidité sur toi tu réussiras petit à petit à mieux comprendre comment tu fonctionnes et à cibler la bonne manière de travailler jusqu’au concours. Attention : en mars, ce n’est plus l’heure d’évaluer son intelligence, c’est l’heure d’être dans l’action. Tu dois être certain de tes forces pour aborder le concours avec un esprit de vainqueur.

Pour progresser en connaissances et préparer ton entrée en révisions : faire le point

Bien entendu, il est normal de ne pas connaître tout le programme dès le mois de mars. Rassure-toi, il te reste encore quelques semaines pour aller en profondeur et maîtriser parfaitement tes cours. Toutefois, il est préférable de commencer dès mars à mettre en place ta manière à toi de réviser.

Même si les cours ne sont pas complètement terminés, tu dois déjà savoir les connaissances que tu maîtrises moins et celles que tu utilises souvent dans tes devoirs. Pour celles que tu maîtrises moins, n’hésite pas à faire un ultime travail de débroussaillage avant d’arriver en révision, et pour celle que tu utilises souvent, traite-les en profondeur, approfondis-les et entraîne-toi à les rédiger comme si tu étais au jour du concours.

Plus concrètement, ce travail d’organisation de ses connaissances pour y voir plus clair peut passer par le fait d’imprimer les cours terminés dans l’état où tu voudrais les apprendre pendant les révisions. Quoi de mieux qu’un cours propre et relié pour avoir envie de le connaitre par cœur ! Nous te conseillons, même si ce n’est pas forcément très écologique et économique, d’imprimer au maximum tes cours si tu les prends sur ordinateur. Pendant les révisions, ton cerveau et tes yeux seront contents de ne pas passer quatorze heures par jour devant un écran.

En plus de cela, tu peux essayer d’organiser tes fiches pour prendre de la hauteur par rapport aux grands axes de l’année afin de problématiser tes cours et de faire rentrer tes connaissances dans une logique. Cela peut passer par le fait de faire des fiches intermédiaires qui regroupent plusieurs cours : fiches par thèmes, fiches de définitions, fiches de dates etc…

En fait, l’avantage d’organiser tes connaissances est d’éviter la lassitude devant des cours déjà bien travaillés ; et aussi d’avoir déjà le contenu que tu utiliseras pour tes révisions. Car il n’y a plus de temps à perdre et les révisions peuvent passer très vite.

Conclusion

Tu l’auras compris, il n’y a en fait qu’une seule chose à retenir : le mois de mars est réussi si tu acceptes de te battre et de travailler jusqu’au bout. Tout le monde a peur face aux concours qui arrivent, personne ne sait très bien comment s’y prendre, alors la seule chose que toi tu peux faire, c’est de faire honnêtement ton maximum, dans la persévérance. Crois en toi ! Quels que soient les résultats aux concours, tu auras appris à être lucide sur toi-même et à travailler avec humilité, qualité que tu garderas pendant toute ta vie future, professionnelle ou même personnelle.