Témoignage ESCP AL

Le temps des questionnements concernant l’orientation post-bac / post-prépa est venu ! Afin de t’aider dans tes recherches et pour te montrer que la prépa A/L ne mène pas qu’aux ENS ou à la fac, nous te proposons de lire le témoignage de Diane qui a intégré l’ESCP ! Tu verras que son parcours est plus répandu que ce que l’on croit, et t’ouvres énormément de perspectives d’études et professionnelles ! Bonne lecture 😊

1) Tout d’abord, peux-tu te présenter et nous détailler ton parcours scolaire ?

Je m’appelle Diane, j’ai 21 ans, et je suis en année de pré-master à l’ESCP BS. J’ai passé un bac littéraire spécialité mathématiques, puis je me suis orientée vers une CPGE AL au lycée Fénelon. J’ai passé trois ans là-bas, puisque j’ai fait deux khâgnes LSH en spécialité anglais.

2) Est-ce que tu souhaitais intégrer une école de commerce avant d’entrer en hypokhâgne / khâgne : était-ce un projet de longue date ou l’as-tu envisagé plus tardivement dans ta scolarité ?

Je pensais déjà aux écoles de commerce quand j’étais au lycée, mais le projet s’est un peu estompé pendant mes deux premières années de prépa, car j’étais très attirée par l’ENS. Mais la dernière année, je me suis réintéressée à cette idée, afin de maximiser mes possibilités post-prépa.

3) Comment as-tu vécu tes années de prépa ?

Très bien, même si je dois être légèrement victime d’illusion rétrospective. Je n’ai pas du tout hésité à khûber, et même si ce fut une année un peu plus compliquée que les autres, je ne regrette pas du tout. J’ai tout appris pendant ces trois années, autant sur le plan scolaire que sur mes capacités de travail ou de persévérance.

4) Comment est-ce que tu as préparé les concours ? (première année et deuxième année, BEL et BCE : quelle a été ta « stratégie » pour mener de front les deux concours et préparer aussi efficacement la BCE dans ce cursus littéraire ?)

La première année, j’ai décidé de ne passer que la BEL, et je l’ai préparée de la façon la plus classique qu’il soit : travail en bibliothèque, lecture, fiches… Quand j’ai du préparer en parallèle la BCE, j’avoue que je m’y suis mise assez tard. Ma prépa ne proposait pas de cours pour la contraction de texte, et je me suis entrainée avec des annales trouvées sur internet, ce qui m’a suffi. Pour le reste des épreuves, elles portent sur le même programme que celui de la BEL, et mes révisions pour la BEL étaient confondues avec celles pour la BCE.

4) Les études en école de commerce te plaisent-elles ? (Est-ce que tu t’y épanouis ? As-tu des engagements associatifs ou activités extrascolaires que tu peux poursuivre ou reprendre après la prépa ?)

Je pense que je ne suis pas l’élève la plus épanouie de mon école. Plus que les matières enseignées, la qualité des cours n’est pas de très haute facture, et le contexte de la covid-19 n’arrange rien. En fait, plus que le côté académique, c’est l’esprit d’école qui plait à beaucoup, et qui est un aspect fondamental d’une école de commerce. Avec la crise sanitaire, je ne me suis pas engagée dans des associations, mais au début de l’année, j’ai retrouvé beaucoup de temps libre, et j’ai pu reprendre des anciennes habitudes qui me manquaient, comme aller au cinéma plusieurs fois par semaine.

5) Est-ce un atout d’avoir effectué une CPGE littéraire en école de commerce ?

Je dirais qu’intellectuellement oui, mais qu’académiquement non. La CPGE littéraire permet d’avoir un regard critique sur des discours qui nous sont présentés parfois de manière très dogmatique, et de garder en mémoire qu’on nous expose des points de vue, et non des réalités inexorables sur l’économie ou la société. Mais j’avoue que j’ai pu avoir un peu de mal à assimiler ce qui pour des ECE ou ECS sont des évidences, et que certaines matières, comme les statistiques restent encore un mystère pour moi. Il ne faut pas s’inquiéter au niveau des maths cependant, car il existe des cours de remise à niveau conçus spécialement pour les littéraires.

6) Quels sont pour toi les qualités et/ou points faibles que tu peux présenter dans ce parcours ?

Comme je l’ai dit, je pense que la prépa littéraire permet de garder une distance essentielle sur ce que l’on nous enseigne. On a peut-être aussi une culture plus approfondie dans certains domaines, comme l’histoire, qui est toujours précieuse. Et bien sûr, nous savons rédiger. Je dois admettre tout de même que j’ai du mal à comprendre certains principes en économie, qui est une matière que j’ai arrêtée dès la première. Pour le reste, comme la finance, ou la comptabilité, personne n’en a jamais fait, et nous sommes tous sur un pied d’égalité.

7) Vers quel domaine souhaites-tu te diriger ? / Quels sont les projets professionnels que tu envisages ?

Tout n’est pas encore très clair, mais j’aimerais travailler dans le cinéma, dans une société de production par exemple.

8) Que retiens-tu de tes années de classe préparatoire littéraire ?

Majoritairement de très bons souvenirs. Je pense que l’enseignement que j’ai reçu là-bas me servira quelle que soit la direction que je décide d’emprunter académiquement ou professionnellement.

9) Pour finir, quels conseils pourrais-tu adresser aux préparationnaires en A/L qui hésitent à passer la BCE et intégrer une école de commerce ?

Peut-être de se concentrer d’abord sur la BEL, s’ils n’ont pas peur ensuite de khûber, pour à ce moment là, passer les écoles de commerce.

Nous espérons que cet exemple de parcours aura su t’inspirer et ouvrir tes perspectives d’orientation ! Nous te souhaitons bon courage pour tes recherches !