Tu entres en hypokhâgne B/L et tu es perdu au milieu de tous les choix d’option ? Cet article a pour objectif de t’éclairer sur les différents cours de langue, et en particulier les différents types d’épreuves, pour que tu y voies enfin plus clair. Tu sauras ensuite comment aborder au mieux ton travail en langues vivantes à l’écrit durant l’année !

Pour l’ENS

Épreuve à écrit 6 (Ulm)

L’épreuve de langue à l’écrit 6 d’Ulm est axée sur la civilisation, depuis le milieu du XVIIIᵉ siècle environ. En effet, tu as 6 h pour traiter un dossier de plusieurs textes, souvent des discours de personnalités politiques, ou des extraits d’œuvres littéraires ou journalistiques par exemple. Pour aborder au mieux cette épreuve, il est important d’en comprendre l’esprit et les attendus. Ainsi, il s’agit de faire correspondre et dialoguer les textes entre eux, même lorsqu’ils ont plusieurs siècles d’écart, ou lorsqu’ils appartiennent à une aire géographique différente. Tu dois comprendre pourquoi ils ont été regroupés dans un même corpus. Il faut alors dégager le thème de ce corpus et enfin une problématique. Le reste ressemble à une dissertation classique, à toi de jouer !

Pour cette épreuve, il est donc absolument nécessaire de maîtriser ses cours et notions de civilisation sur le bout des doigts, afin d’être capable de faire les liens entre les textes. Par ailleurs, il s’agit de démontrer une maîtrise impeccable de la langue (anglais, espagnol, ou autre). Tu ne dois pas forcément être bilingue (même si c’est toujours un plus !), mais tu dois être capable de t’exprimer dans une langue correcte grammaticalement. Connaître ses conjugaisons et un vocabulaire varié sont donc des atouts indispensables pour s’exprimer de façon fluide du début à la fin de ta copie. 

Épreuve de langue vivante pour l’ENS Paris-Saclay

Les attendus sont ici différents de l’épreuve d’Ulm. Tu auras tout d’abord à effectuer une version journalistique d’un article récent (de la presse anglophone, hispanique ou autre), puis une question d’essai portant sur une problématique mêlant civilisation et actualité. Il s’agit ici de bien répartir son temps. En effet, tu as 3 h pour réaliser l’épreuve, sachant que la version compte pour 30 % de la note et l’essai pour 70 %. 

Tout d’abord, un suivi de l’actualité est nécessaire, si possible en langue étrangère. En effet, le vocabulaire utilisé dans les articles que tu lis tout au long de l’année te sera familier. Tu seras donc plus à même de comprendre le contexte d’un article le jour du concours. Tu peux également réinvestir ce que tu as lu dans la presse en tant qu’exemple dans ton essai, ou cela peut simplement t’aider à mieux cerner les enjeux de la question posée. Bref, n’hésite pas à télécharger les applications telles que celles de la BBC, El Pais, et autres médias en langue étrangère dès maintenant si ce n’est pas déjà fait ! Et rends-toi sur ce lien si tu veux des conseils pour avoir un suivi optimal de l’actu ! 

Pour la BCE

Les épreuves écrites de langue à la BCE sont semblables en LV1 et en LV2. La seule différence est le temps : tu as 4 h en LV1 et 3 h en LV2. Les attendus sont donc légèrement différents d’une langue à l’autre, mais les exercices sont les mêmes : deux épreuves de traduction (thème et version littéraires) et deux questions d’essai, sans dictionnaire.

Les traductions

Pour les épreuves de traduction, la maîtrise de la langue est bien évidemment plus qu’indispensable. Durant l’année, tu peux travailler avec un logiciel comme Anki ou créer des Quizlet pour apprendre un maximum de vocabulaire, sur des thèmes précis. Tu dois également te concentrer sur l’apprentissage d’une grammaire correcte, avec des manuels ou en réalisant des exercices de thème grammatical par exemple. La lecture de romans en langue étrangère peut également constituer un atout précieux lors des épreuves de traduction. 

Le plus important reste enfin l’entraînement. Réalise un maximum d’annales, sans la correction dans un premier temps, puis comprends et note tes erreurs pour ne plus les refaire à l’avenir. Le plus souvent, les traductions comportent les mêmes pièges, tu sauras ainsi les déceler à la fin de ta khâgne ! 

Selon ta prépa et tes profs de langue, tu seras plus ou moins bien préparé à ce genre d’épreuves que les EC avec qui tu es comparé le jour J. Mais pas d’inquiétude ! En BL, on apprend à réfléchir en langue étrangère (en écrit 6 notamment) et tu acquières par ces entraînements Ulm des compétences valorisables à la BCE que n’ont pas les EC. 

Les questions d’essai

Tout d’abord, la Q1 constitue une question de compréhension sur un article de presse étrangère sur un sujet d’actualité récente. Il s’agit ici de reprendre les arguments de l’auteur et de se les réapproprier pour produire un essai argumenté, le tout dans une langue propre. Ce n’est pas le moment de faire une démonstration de tournures alambiquées, mais bien d’avoir une grammaire impeccable, sans fautes graves, avec si possible un vocabulaire soutenu.

La Q2 est une question plus ouverte. Il s’agit pour toi de réfléchir sur le sujet qui t’est proposé et d’apporter des exemples originaux tirés de l’actualité récente ou pourquoi pas de tes lectures. Bien entendu, la langue est tout aussi importante ici. De plus, comme pour l’épreuve de LV Saclay, un suivi assidu de l’actualité est nécessaire pour réussir au mieux cette épreuve. 

[Petite précision : le format des épreuves de langue changera en 2023.]

Combiner les deux préparations : difficulté et atout en B/L

La préparation des épreuves ENS et BCE est complémentaire. Les progrès que tu fais en langue tout au long de l’année en préparant ces deux concours (parfois de front) te seront utiles le jour J ! De même, tes cours de civilisation et ton suivi de l’actualité se répondent, et t’aident à mieux saisir les enjeux des exercices proposés des deux concours.

Tes professeurs t’accompagneront pendant deux ou trois ans et façonneront leurs cours de la meilleure façon possible, mais un travail individuel est absolument indispensable si tu veux progresser en langues. Rassure-toi, le travail paie très vite dans ces matières ! 

Que tu prépares l’ENS et/ou la BCE, tu ne dois donc pas négliger l’apprentissage des langues vivantes. Tu peux par exemple les incorporer dans les heures creuses de ton emploi du temps de manière quotidienne, en révisant notamment le vocabulaire avec Anki quelques minutes par jour avant d’aller dormir, et suivre un maximum l’actualité étrangère (comme française, d’ailleurs). Puis, une à deux fois par semaine, efforce-toi à faire des annales de traduction, des thèmes littéraires et grammaticaux. Cette méthode permet de progresser énormément pour les épreuves de la BCE, mais également de gagner en aisance aux épreuves de l’ENS.

Pour t’aider lors de ta préparation en langue à la BCE, Major-Prépa te propose d’ailleurs de nombreuses ressources, n’hésite pas à les utiliser !