L’épreuve HGGMC d’Ecricome se distingue par la possibilité de choisir plusieurs sujets. Un sujet dit “classique” et un autre où le candidat doit effectuer un commentaire de carte. Depuis 2021, la réforme des prépas ECG a légèrement fait évoluer l’épreuve comme le montre le sujet 0 publié par la banque d’épreuves.

“Depuis 2010, l’épreuve d’histoire, géographie et géopolitique du monde contemporain pour la banque ECRICOME comprend toujours deux sujets au choix dont un sujet sans carte. « Pour le sujet avec carte obligatoire, l’épreuve est un commentaire de carte(s) qui comptera pour ¼ de la note finale. Les cartes auront un rapport avec la dissertation et pourront être en couleur. Le titre problématisé dans l’intitulé du sujet de la carte donnera l’indication du thème à privilégier dans le commentaire. Des questions accompagnant la ou les cartes pourraient être envisagées mais pas obligatoirement. Cet exercice doit être un exercice court [pas plus d’une page et demie mais être entièrement rédigé]. Les candidats doivent démontrer qu’ils savent lire, analyser, décrypter les enjeux géostratégiques des cartes, pour une meilleure compréhension de la complexité du monde actuel.”

Lettre Ecricome du 12 janvier 2009

Il est frappant de constater l’écart abyssal entre la moyenne des deux sujets : chaque année, les copies « sans commentaire de carte » obtiennent en moyenne deux voire trois points de plus en moyenne que leurs consœurs « avec commentaire de carte ». Deux facteurs expliquent ce phénomène :

– les candidats qui choisissent le sujet avec commentaire de carte sont généralement peu à l’aise en géopolitique ; ils comptent sur le commentaire de carte pour combler leurs lacunes, souvent sans grand succès… Ainsi, leur note de dissertation (/15) est en moyenne plus modeste.

– les candidats sont souvent mal préparés aux exigences très spécifiques du commentaire de carte.

Alors, faut-il choisir s’abstenir de choisir ce sujet « maudit » ? Major-Prépa vous conseille plutôt d’opter pour le sujet qui vous inspire le plus, indépendamment de ce critère. Après tout, si vous choisissez le sujet avec carte, vous risquez de boxer contre des candidats plus faibles, et votre copie s’en trouvera valorisée. Il convient donc de maîtriser cet exercice particulier ! Voici succinctement la méthodologie à suivre :

Etape 1 : intro

    • Prêtez une attention toute particulière au titre de la carte : généralement, c’est lui qui vous informe de l’angle d’approche à adopter. Identifiez ensuite les problématiques géopolitiques sous-jacentes. Il vous faudra donc être un minimum informé sur le sujet abordé, la seule lecture du titre et de la carte ne suffisent pas.
    • Présentez la source, la nature et l’objet de la carte. Mentionnez certains aspects annexes si cela vous semble pertinent au vue du sujet (quelle est la projection choisie ? Les statistiques avancées sont-elles fiables ?). Ces questions vous permettront de mettre en exergue le parti-pris de la carte : une carte n’est jamais neutre. Définissez ensuite le sujet posé par le titre et problématisez sans reprendre tel quel le titre problématisé de la carte. Cette étape doit prendre 5 à 10 lignes. Inutile d’annoncer un plan.

Étape 2 : développement

    •  Il consiste en 2 ou 3 paragraphes comportant 3 ou 4 idées principales. Il n’y a pas de plan à respecter en particulier, le nombre de paragraphes dépendra du nombres d’idées à exprimer.  Il est souvent pertinent de faire varier les échelles à chaque paragraphe (étude régionale, nationale puis internationale) mais ce n’est pas une règle générale.
    • Vous devrez mettre en place une véritable démonstration plutôt que de juxtaposer des idées éparses. Partez systématiquement des 3-4 données  intéressantes du document pour vous en éloigner par la suite (en vous servant de vos connaissances personnelles) afin de préciser, compléter, critiquer. L’aspect critique de l’exercice est fondamental : il faut montrer les limites du document et insister sur son caractère partial : la réalité n’est jamais aussi manichéenne que sur une carte !
    • Enfin, n’hésitez pas à souligner avec force les idées principales qui ressortent de votre travail ; les connecteurs logiques et adverbes sont de précieux alliés…

Étape 3 : conclusion

Elle ne doit pas excéder 4 ou 5 lignes. Dégagez la portée du document afin de montrer qu’il concerne des enjeux encore prépondérant pour l’avenir.

Comme le montre le sujet 0 de l’épreuve de géopolitique d’Ecricome, désormais, les concepteurs donnent des pistes de réflexions que le candidat devra emprunter. Nous te conseillons vivement de suivre ces recommandations pour éviter de partir au delà des attendus des correcteurs.

Les critères de notation :

  1. La capacité à aller à l’essentiel en peu de mots. L’exercice impose de ne pas dépasser une page ¾, ce qui est très peu. Il ne faut donc garder à l’esprit que l’essentiel et enchainer rapidement les arguments ainsi que les idées . Bien évidement, toute paraphrase, tout verbiage ou recopie partiel d’un pan de votre cours sera synonyme de désillusion au moment des résultats…
  2. Aborder le fond et le récent : il vous faudra prendre du recul ! C’est-à-dire qu’il faut non seulement énoncer les grands enjeux qui découlent de l’analyse de la carte, mais aussi être capable d’actualiser les données si certaines sont désuètes. En somme, actualité et enjeux généraux doivent se mêler harmonieusement. Si c’est une carte historique en revanche, donnez le contexte en introduction et gardez vous d’évoquer des faits postérieurs à la carte avant la conclusion.Pour illustrer cette méthodologie, voici un exemple de commentaire de carte portant sur le sujet « fractures sociales et territoriales au sein de l’Union Européenne » noté 18/20″Une carte n’est jamais neutre : elle signifie autant qu’elle décrit, elle cache souvent autant qu’elle montre.”
    Philippe Thureau-Dangin

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