Plus qu’un mois. Un mois à étudier le verbe Aimer. Un mois à travailler sans relâche pour sublimer tes deux (ou trois) ans de prépa. Un mois pour surprendre tous ceux qui ne te jugent pas capable d’accomplir tes rêves d’intégration. Bref, un mois à travailler de la meilleure des manières pour ne rien regretter.

Performances aux concours =/= performances de l’année

La première chose que tu dois savoir avant d’attaquer cette phase finale de préparation aux concours est que les performances de l’année ne se reflètent pas toujours dans les résultats aux concours. On le remarque chaque année : des candidats classés dans la tête de classe se ratent le jour J et obtiennent de moins bonnes admissibilités que d’autres qu’ils battaient pourtant régulièrement pendant l’année. Et réciproquement. Constat empirique, il s’observe pourtant chaque année dans l’ensemble des classes préparatoires.

L’explication est simple : certains savent se sublimer lors d’importantes échéances tandis que d’autres perdent leurs moyens. Cette différence de résultats est liée à un facteur déterminant : la capacité à gérer le stress.

Non, le stress en soi n’est pas nocif. Loin de là. C’est sa capacité à le gérer qui entre en ligne de mire lorsque l’on considère ses conséquences. Autant te le dire d’office : si tu es du genre à stresser pour la moindre colle, le moindre passage au tableau ou le moindre DS, tu es mal parti et tu risques d’être encore moins performant au vrai concours que lors des simulations d’épreuves organisées dans ta prépa.

À l’inverse, si tu as réussi à prendre les différentes évaluations de ton niveau de ces deux ou trois années comme ce qu’elles sont, c’est-à-dire de simples bilans aux instants t, t+1, t+2, etc. et non comme une fin en soi, alors tu as de très fortes chances de mieux réussir le vrai concours. Que tu aies obtenu 5,74 de moyenne au concours blanc ou que tu majores et aies battu le record de ta prépa, cela ne compte absolument pas le jour J !

Dans les faits, la capacité d’adaptation au stress est un des facteurs de réussite les plus déterminants aux concours. Il serait intéressant de mener une petite enquête pour mesurer son équivalent coefficient, mais il n’y a peu de doutes que celui-ci soit proche des matières les plus importantes de chaque filière. Et c’est tout à fait normal : ces concours ont pour objectif de sélectionner ceux qui intègreront les meilleures écoles et qui, par conséquent, feront plus souvent face à des situations génératrices de stress dans leur quotidien professionnel.

Comment transformer son mauvais stress en bon stress ?

Le bon stress est ce stress qui, pendant une épreuve de quatre heures, ne te paralyse pas au moindre blocage, mais celui qui, une fois ton sujet distribué, disparaît totalement. Le bon stress est celui qui te motive jusqu’au premier jour des épreuves Ecricome. C’est celui qui te motive durant les neuf jours de révisions séparant Ecricome de la BCE. C’est celui qui te permet de réviser efficacement et de ne pas être en train de te dire que tu as un « volume horaire » de révisions à réaliser. C’est celui qui t’oblige à bien organiser tes révisions de manière à ce qu’elles soient efficaces. C’est tout simplement celui qui t’aide à t’organiser pour cartonner le jour J, en gardant à l’esprit que ces efforts te permettront d’intégrer une Grande École, un passeport pour réussir sa vie professionnelle.

Tout ceci est une question de perception des différentes échéances qui jalonnent ta vie de préparationnaire. Si tu fais partie de ceux qui subissent le mauvais stress, alors dis-toi une unique chose : toutes les colles, tous les DS, tous les concours blancs, bref tous les entraînements que tu réalises, ne sont que des bilans qu’il faut analyser pour mieux performer à l’avenir. In fine, le mauvais stress constitue une manifestation évidente de la peur d’échouer. Peur qui paralyse et s’avère souvent autoréalisatrice. Mais tout n’est qu’une question d’organisation.

Tu n’arrives pas à gérer correctement une matière ? Alors donne-toi à fond et reprends les bases méthodologiques en lisant les rapports de jury afin d’éviter une note trop faible, ce qui se fait en suivant des consignes basiques. Travaille intelligemment en fonction des coefficients de ta filière.

Tu as du mal à t’évacuer l’esprit des concours et leur échéance te paralyse ? Multiplie les activités diverses, mets-toi au running ou pratique un sport plus intense. Regarde quelques films et séries mais pas trop, dans la mesure où la consommation excessive de contenu vidéo, par définition passive, a tendance à faire déprimer.

Plan d’action

Sans plus tarder, et si tu fais partie de ceux qui subissent le mauvais stress, tes missions sont les suivantes :

  1. Éteindre ton ordinateur ou poser ton portable
  2. Prendre une feuille blanche et lister tout ce qui ne semble pas aller, ainsi que les matières où tu risques d’avoir une note très faible (11 si tu vises une parisienne, 9 si tu vises une top 5 et 7 sinon)
  3. Pour chaque matière considérée, lire tous les rapports de jurys disponibles aussi bien sur Major-Prépa que sur le site de la BCE. Et pour chaque point soulevé, tu cherches s’il y a des articles sur Major-Prépa ou ailleurs qui répondent à ta problématique. Sinon, tu vas voir ton prof dès que possible (ou tu lui envoies un mail) et si tu as encore du mal, tu nous envoies un message privé sur notre Instagram

Plus facile à dire qu’à faire donc ! Allez, courage, c’est presque fini ! 🙂