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Après 10 longs mois de préparation, on pourra dire que cette année a été particulièrement éprouvante. Les concours ont également été fortement perturbés : confinement, annulation des oraux, épreuves écrites décalés, etc.

Ainsi, au sentiment d’échec qui peut naître après les résultats s’ajoute celui de l’injustice de la situation.
Décider de cuber est donc un exercice encore plus périlleux que les années précédentes. Dans cet article, nous mettons en lumière les points à garder en tête au moment de prendre sa décision.

Un pari un peu différent que les années précédentes

Nous t’avions proposé l’année dernière un article qui te récapitulait les avantages et les inconvénients de la cube, ainsi que le profil type du candidat qui devrait (ou non) cuber. Tu peux le retrouver en cliquant sur ce lien. 

Mais cette année, tout est chamboulé : sans oraux, les candidats qui voulaient briller par leur bagout se retrouvent lésés, tout comme ceux qui n’ont pas pu réviser dans de bonnes conditions à cause du confinement. Tu as peut-être l’impression que tu as raté tes concours à cause de conditions externes et indépendantes de ta volonté. Ce n’est pas forcément faux, mais ça ne signifie pas que tu devrais forcément te précipiter vers la cube.

Pourquoi ne devrais-tu pas cuber ?

Certes, cette année ne t’a peut-être pas permis de révéler tout ton potentiel. Il n’en reste pas moins qu’elle a été particulièrement longue et éprouvante, générant beaucoup de stress et de fatigue pour les préparationnaires. Cette fatigue et ce stress vont être les véritables ennemis à combattre. L’année de cube est d’autant plus angoissante pour les candidats qu’il s’agit de leur « dernière chance » d’intégrer. Elle demande tout autant d’investissement, voire plus, que l’année de carré. Elle est donc tout aussi fatigante ! Rappelle-toi que les premières années (avec qui tu seras en « compétition » si tu décides de cuber) ont fini leur année en cours, et sont totalement reposés. Ainsi, si tu décides de cuber, tu dois impérativement profiter de ton été pour décompresser, te vider la tête et te reposer.

 Si tu ne le fais pas, c’est pétage de câble assuré ! La cube, c’est d’abord du mental. Il faut accepter de voir ses potes intégrés faire des soirées en permanence et vivre leur meilleure vie en école, de faire encore un an de colles et de DS le samedi, de travailler le soir en refusant les WE et les verres entre amis…

Si tu es d’un naturel très stressé, et que ce stress t’a fait perdre tes moyens le jour des concours, tu n’es pas non plus le meilleur candidat à la cube. L’enjeu est beaucoup plus grand en cube qu’en carré, et ton stress risque encore une fois de te jouer des tours !

Troisième cas de figure, si l’oral n’est pas ton fort. Si tu es très déçu de tes résultats cette année, tu peux penser que des oraux réussis t’auraient permis une meilleure intégration cette année. Malheureusement, si tu es peu à l’aise à l’oral ou très nul en colle de langue, cela ne risque pas d’être vrai pour toi.

Dans tous les cas, rappelle-toi que la difficulté des épreuves de cette année t’as peut-être laissé penser que tu avais complètement raté tes concours. C’est un sentiment très partagé au sein des candidats, d’autant plus cette année ! Souviens-toi avant tout que le concours ne permet que de te classer par rapport à d’autres concurrents, et que ce n’est pas ta performance en soi qui est évaluée.

Pourquoi devrais-tu cuber ?

Cuber peut  néanmoins paraître une bonne idée cette année. Tout d’abord, tu as beaucoup (beaucoup)  d’avance. Tu as du travailler trois mois de plus que d’habitude, ce qui t’as donné la possibilité d’approfondir le programme, de connaître ses subtilités, et de faire beaucoup d’annales. Si tu compares ça avec les premières années qui auront probablement des lacunes, on peut dire que tu auras pas une mais deux longueurs d’avance sur tes futurs « adversaires » !

Cuber est également un bon calcul si tu excelles à l’oral. La sélection à l’écrit de l’année prochaine sera moins dure que celle de cette année (puisqu’il ne s’agit qu’une des deux phases d’admission), et des bons oraux t’assurent une admission dans toutes les écoles de ton choix.

Plus que jamais, il ne faut penser à cuber que si tu as une grande marge de progression. Si tu t’es tué au travail pendant tout le confinement et que ta stratégie n’a pas été payante, méfie-toi, car plus de travail ne risque pas de t’aider. Si au contraire tu sens que tu as relâché la pression, cuber peut être, sous réserve de beaucoup de sérieux de ta part, un pari gagnant.

Un choix avant tout personnel

Il est dur de donner une réponse tranchée et claire sur le choix à faire, car il dépend de chacun.

Beaucoup de gens peuvent te conseiller sur le choix de la cube, mais parler avec tes professeurs peut t’aider à faire ton choix. Ils connaissent ton niveau et tes fragilités, et ont l’expérience de générations de préparationnaires qui se sont posés les mêmes questions que toi.

Cependant, rappelle-toi que la décision finale t’appartient. Tes profs, ta famille ou tes différents interlocuteurs peuvent t’aiguiller, mais tu es le seul à savoir que faire. Le choix de cuber est très personnel et dépend de la capacité de chacun à supporter une année de prépa supplémentaire !classe