contraction de texte

IMPORTANT : A compter du concours 2023, la contraction de texte HEC a disparu des épreuves du concours BCE en prépa commerciale ! Elle est remplacée par la synthèse de textes, qui compte maintenant pour toutes les écoles.

La contraction de texte HEC est une épreuve souvent redoutée par les étudiants ; or il ne s’agit de rien de plus qu’une épreuve de méthodologie (et un peu de culture générale quand même). En effet, atteindre la note maximale en contraction ne requiert qu’un certain entraînement mais surtout beaucoup de méthode !

Les règles à respecter sont nombreuses et toute infraction est sévèrement pénalisée. Par conséquent, il est primordial que tu te familiarises le plus tôt possible avec la méthode de contraction de texte afin d’atteindre la note maximale le jour J : car oui, c’est faisable d’avoir 18 en contraction de texte !

Pour la méthode de la contraction de texte, il n’y a pas de miracle : il faut s’entraîner et en faire encore et encore. Précisons qu’il existe de nombreuses méthodes pour la contraction (entre lire le texte avant, ne surtout pas le lire, résumer par paragraphe, par parties…), et qu’il n’est pas le moment de changer sa méthode juste avant l’épreuve !! Faites ce que vous avez toujours fait ! 

L’épreuve de contraction de texte HEC

La contraction de texte proposée par HEC Paris est une épreuve qui consiste à synthétiser un texte composé d’environ 4000 mots en près de 400 mots, avec une tolérance de 5%. Cela signifie que tu peux écrire entre 380 et 420 mots pour être dans les clous.

Elle dure 3 heures et est souvent prise à la légère par les candidats aux concours qui y voient souvent une loterie, même si ce n’est pas le cas. Dans cette perspective, lire les rapports de jury du concours est plus qu’utile !

Rapport de jury – Contraction HEC 2020

En effet, une bonne méthodologie permet aisément de grapiller des points négligés par les pairs. Or, il faut se souvenir qu’il s’agit d’un concours et non d’un examen.

Avant de nous intéresser à deux méthodes de contraction, il convient d’éviter de perdre bêtement des points faciles à gagner.

  • L’orthographe peut faire perdre jusque 4 points : aucun jusqu’à 3 fautes ; un point entre 4 et 6 fautes ; deux points entre 7 et 9 fautes ; trois points entre 10 et 12 fautes et quatre au-delà.
  • Le décompte des mots est primordial : une barre doit être indiquée tous les 50 mots (sinon pénalité d’un point) et le rendu doit faire entre 380 et 420 mots, faute de quoi une pénalité d’un point par tranche de 10 mots d’écarts est appliquée (un point entre 421 et 430 mots, deux points entre 431 et 440 mots). Mais attention à ne pas l’oublier : son oubli est sanctionné d’un point. Enfin, toute tentative grossière de tricherie est sanctionnée de deux points. Autant dire qu’une copie moyenne tombe vite à zéro…

Méthode de la contraction de texte HEC de Léa 

Comprendre l’objectif de la contraction de texte

Ce qu’il faut faire avant tout, c’est comprendre le but de l’épreuve de contraction de texte: non, ce n’est pas une épreuve inutile qui sert juste à « résumer un texte ». Elle a plusieurs buts :

  • S’assurer que l’étudiant comprend un texte plus ou moins complexe. C’est-à-dire : vérifier qu’il est capable de saisir l’idée de l’auteur et de l’expliquer à son tour. Pour cela, il doit comprendre un raisonnement : quoi de mieux pour vérifier que quelqu’un a compris quelque chose que de lui demander de le résumer dans ses propres mots ?
  • S’assurer que l’étudiant sait parler un français correct et utiliser un style de qualité. C’est très important : les écoles de commerces forment des futurs managers. A quoi bon vouloir devenir manager si notre français écrit est bourré de fautes d’orthographes et notre français oral est empreint de nombreuses fautes syntaxiques ?

Comment faire une contraction de texte ?

Il y a plusieurs étapes qu’il est conseillé de respecter :

  1. Lire le texte une première fois en entier (dans d’autres méthodes, on peut aussi contracter le texte au fil de la lecture, sans l’avoir lu auparavant !). Le but de la contraction de texte est de comprendre l’idée générale de l’auteur et son raisonnement => où a-t-il voulu en venir ? Comment l’a-t-il fait ?
  2. Couper le texte en trois parties : en général, ce sont les trois idées principales de l’auteur (nombre de parties à adapter selon le découpage implicite du texte !)
  3. Reprendre chaque paragraphe un par un. En faire un court résumé sur une feuille de brouillon (résumé court MAIS complet, c’est très important ! ): le but étant au moment de la rédaction de ne pas avoir à relire le texte/paragraphe en entier mais le seulement ce résumé.
  4. C’est le moment de la rédaction : il s’agit ici de réécrire de façon succincte chaque résumé que tu as déjà fait (bien sûr, garde quand même un œil sur ton texte, pour t’assurer que tu ne dérives pas).
    1. Astuce méthodologique : lors de ton premier jet, tu n’accordes pas toute l’importance au nombre de mot. Il ne faut cependant pas perdre de vue l’objectif: restituer l’idée de l’auteur sans paraphrase ni d’interprétation personnelle.
    2. Tu peux ensuite compter tes mots de cette manière : si sur un texte de deux pages, un paragraphe fait une demi page, alors la partie qui y est consacrée dans ta copie doit garder les proportions (c’est-à-dire, ici, ¼ du nombre de mots total !).

Les conseils méthodologiques pour réussir sa contraction de texte

ATTENTION : il est inutile de frauder sur le nombre de mots : ils sont recomptés et cette fourberie peut coûter très cher !

Attention à ton style ! C’est très important pour le correcteur, pour preuve, voici un extrait tiré du rapport de jury 2015 : « La qualité de la langue est l’objet de toute l’attention des correcteurs, et les fautes d’expression sont strictement pénalisées ». En plus, en utilisant un style plus développé que ce dont tu as l’habitude, tu auras plus de facilité à respecter le nombre de mots : certaines expressions stylistiques te permettent de dire en trois mots ce que tu aurais habituellement dit en dix mots !

Attention également à respecter l’ordre d’argumentation du texte : si l’auteur ne fait pas d’introduction, inutile que tu en rédiges une. Pour montrer que tu as bien compris sa théorie, il faut que tu montres que tu es capable de suivre et d’expliquer son raisonnement, et cela passe par respecter l’ordre des idées.

Au niveau du vocabulaire : il faut absolument proscrire la citation ET la paraphrase. Montre que tu as du vocabulaire et que chercher à reformuler l’idée d’un auteur, ça ne te fait pas peur. Le but est de s’approprier l’idée de l’auteur, et non de la recopier ! Par contre, il y a certains mots qui sont essentiels et qu’il ne faut pas modifier (des noms communs tels que « discours », « charme » ou « véhicule », qui sont essentiels au texte).

Voici une première approche. Comme tu le sais, chaque méthode de travail est différente, et ce qui fonctionne pour Léa ne peut pas fonctionner forcément pour tout le monde. Alors si tu veux compléter ses conseils, tu peux lire ceux d’Arnaud, qui a lui aussi une méthode bien personnelle.

Méthode de la contraction de texte HEC d’Arnaud (ancien étudiant en prépa ECS)

Le début de l’épreuve de contraction

Le premier conseil de méthode que je pourrais donner est de commencer, avant toute chose, par regarder le nom de l’auteur. Si, par chance, c’est un auteur dont vous êtes un minimum familier, ou dont vous connaissez au moins un peu les idées, cela peut vous épargner de faire un contresens grossier.

Après quoi, lisez le texte une première fois, lentement, en vous appliquant à bien comprendre la pensée de l’auteur et à vous imprégner de son style, sans rien écrire sur le sujet.

Ensuite, faites entre deux ou trois relectures (plus rapides que la première lecture donc), pour découper le texte en cinq parties : une courte introduction (à laquelle vous consacrerez environ entre 40 et 60 mots au final), trois parties « argumentatives » (auxquelles vous consacrerez environ entre 100 et 150 mots chacune selon le texte), et une conclusion (qui fera entre 20 et 40 mots environ).

Ce travail de compréhension et de repérage doit vous prendre entre 30 et 45 minutes, maximum. La contraction du texte elle-même s’avère en effet être un exercice toujours laborieux, et la suite de l’épreuve sera le plus souvent une véritable course contre la montre. Une fois que vous avez terminé votre repérage, vous pouvez commencer le brouillon de votre contraction.

Écrire un premier jet

Pour ce faire, résumez une première fois chacune des cinq parties que vous avez repérées, séparément : l’introduction, puis les trois parties et la conclusion, mais sans tenir compte des autres parties lorsque vous en résumez une. Cela implique notamment que, vous ne teniez absolument pas compte du nombre de mots à ne pas dépasser. Il s’agit de résumer chacune de ces cinq parties de la façon la plus large possible, en incluant autant d’éléments du texte que possible. Bien sûr, vous allez devoir constamment avoir un œil sur le texte pour l’élaboration de ce premier brouillon.

Après avoir écrit ce premier jet, faites le décompte du nombre de mots, pour chaque partie puis pour le total. Selon l’écart entre votre décompte et la limite imposée de 420 mots (il m’est souvent arrivé d’avoir plus de 200 mots de trop à cette étape de l’épreuve !) vous allez alors commencer à défricher votre production, en évacuant petit à petit les éléments qui s’avèrent ne pas être essentiels, et en épurant votre style pour gagner le plus de mots possible sur chaque tournure de phrase.

Il faut en effet chercher à avoir le style le plus efficace possible ; dans l’esprit de l’épreuve, il s’agit d’en dire le maximum, avec le minimum de mots. Là encore, il faut constamment jeter un œil au texte pour être de sûr de ne pas dévier mais également de ne pas reprendre un mot du texte qu’il aurait fallu remplacer (il est parfois impossible de ne pas employer le même terme que l’auteur). Attention toutefois lors de ce défrichage à bien respecter l’équilibre mentionné plus haut : il n’est pas pensable d’avoir une introduction plus longue qu’une partie « argumentative », des parties de longueurs trop différentes ou une conclusion trop longue.

La rédaction finale

Une fois ce travail terminé, lorsque vous êtes passé sous la barre des 420 mots, vous pouvez commencer à rédiger au propre. Je vous recommande d’ailleurs d’exploiter à fond ces 420 mots afin de restituer tous les aspects importants du texte Idéalement, vous devez garder une bonne vingtaine de minutes pour la mise au propre, voire une demi-heure (bien sûr cela dépend de la vitesse à laquelle vous écrivez). De ce côté-là, il peut être bon de sauter des lignes. Visuellement, cela rend plutôt bien.

Du reste, faites bien sûr attention à l’orthographe et la grammaire, les correcteurs repèrent les moindres fautes et sont en droit de vous sanctionner.

Attention au décompte des mots

Mentionnez le décompte des mots tous les 50 mots, et mentionnez votre décompte final en fin de copie, comme indiqué par l’énoncé. Ne pas respecter cette règle peut vous faire perdre des points, comme mentionné au début de l’article ! Là encore, si par malheur vous avez mal compté au brouillon, soyez sincère, et n’espérez aucune pitié de la part du correcteur ; les mots sont systématiquement recomptés et on est en droit de vous enlever des points (en théorie on vous enlève un point tous les dix mots de trop – sachant qu’avec 421 mots, cela compte autant que 10 mots de trop).

Il se peut bien sûr que le correcteur soit exceptionnellement indulgent, et que vous ne soyez pas sanctionné pour un ou deux mots de plus (ou de moins), si vous « avouez » votre dépassement, mais ne comptez pas trop dessus, et tâchez à tout prix d’être dans la bonne fourchette. Évidemment si vous trichez sur le décompte des mots pour masquer un dépassement ou un manque de mots, le correcteur s’en rendra compte, et vous serez alors absolument certain d’être sanctionné.

Notez tout de même bien que cette méthode n’a en aucun cas prétention à être LA méthode, et que sur certain textes, un découpage en trois ou quatre paragraphes plutôt qu’en cinq peut éventuellement être plus judicieux et vous permettre d’obtenir une meilleure note. Mais cette méthode s’avère être efficace sur la plupart des textes, et permet de gagner du temps en ne se posant pas trop de questions.

Comme le dit si bien Arnaud, aucune de ces deux méthodes n’est LA méthode de contraction miracle. Ce sont deux manières de travailler une épreuve. Tu peux prendre exemple et t’en inspirer. Cependant, la meilleure solution pour TOI, est de trouver ton rythme de travail pour la contraction de texte. Tu peux développer des astuces à ton tour et surtout … N’hésite pas à nous les partager !

Retrouve des copies commentées notées 20/20 en contraction en cliquant ici, ou en cliquant là !