Tic tac tic tac. L’heure des concours approche et vous vous demandez si votre préparation longue et assidue vous permettra de réaliser votre ambition intime : décrocher une sacro-sainte Parisienne.

Félicitations, vous avez déjà fait le plus difficile, et le plus gros du travail est derrière vous. Si deux semaines ne représentent qu’une goutte d’eau dans votre océan de travail acharné et d’accumulation de savoir pléthorique, il existe toujours des moyens de mettre à profit ces 336 heures avec intelligence et audace pour s’assurer l’admissibilité rêvée.

Comblez les vides mathématiques

Vous avez sûrement délaissé quelques chapitres en maths car vous y portez un très faible intérêt. Dans l’élan de vos révisions, vous avez peut-être mis l’accent sur des chapitres qui vous tiennent plus à cœur. Malheureusement, les maths parisiennes abordent des aspects du programme bien plus précis que les autres épreuves plus générales. Il est donc dangereux de revoir à la légère un chapitre de maths sous prétexte que vous ne l’aimez pas ou que vous l’ayez survolé en cours. Comme les nombres complexes par exemple.

Retroussez-vous les manches et attaquez ces chapitres, aussi désagréables soient-ils. Vous y avez tout à gagner et rien à perdre, si ce n’est un peu de temps.

Travaillez votre prise d’initiative en maths

Les épreuves de maths des Parisiennes accordent une moindre importance aux exercices classiques que l’on retrouve dans les épreuves de l’EDHEC ou de l’emlyon, et préfèrent des exercices qui allient excellente connaissance du cours et initiatives de l’étudiant. À un certain moment du sujet, les réponses sont moins automatiques et nécessitent une phase de recherche longue et souvent frustrante. La bonne nouvelle est que tous doivent passer par là.

Lors de vos révisions, préparez-vous un programme qui allie révisions des exercices et raisonnements classiques, et annales de Maths HEC. Ces dernières vous permettront d’affûter votre instinct lorsqu’il s’agira d’aborder les questions difficiles mais hautement rémunérées. Vos recherches seront plus directes, moins consommatrices de temps et aboutiront plus souvent.

En HGGMC/ESH, révisez intelligemment…

Relire, relire et encore relire les chapitres est très peu efficace et extrêmement consommateur de temps. Passez trois heures à relire votre cours de votre professeur et à la fin, vous ne retiendrez que très peu de choses. Ne tombez pas dans cette tentation de relire pour soulager votre conscience et vous dire que vous travaillez, car le meilleur moyen de bien retenir un cours est d’entraîner votre esprit à le ressortir et le réexpliquer dans ses moindres détails. Après chaque chapitre, affrontez le test de la feuille blanche : écrivez sur cette feuille blanche le cours que vous venez d’apprendre (en l’expliquant, pourquoi pas, à haute voix) avec les idées clés et les meilleurs exemples. N’hésitez pas à dégraisser le cours de votre professeur : après deux ans minimum de prépa, vous êtes suffisamment grands pour savoir ce qui vous sera utile À VOUS. Si vous avez une mémoire visuelle, ré-écrivez votre cours en étoiles avec chaque branche correspondant à une partie, sous-partie, … et un code couleurs pour idées et exemples. Ce qui est difficile ici, ce n’est pas le test, mais d’oser faire le test. Les meilleurs étudiants avaient tous des stratégies similaires pour performer.

Cette stratégie a le mérite de vous faire retenir l’essentiel pour chaque chapitre, ce qui sera un atout incroyable lorsque vous plancherez sur des sujets extrêmement précis dont les jurys de Parisiennes ont le secret.

… et consacrez du temps pour trouver les perles rares et transversales

Lorsque je finissais de réviser un chapitre en géopolitique, je prenais une petite demi-heure à chaque fois pour trouver un exemple très personnel qui, en plus d’être peu connu, était transversal au programme, ce qui augmentait mes chances de le réutiliser. Par exemple, en 2008, Disney a lancé en Inde une filiale de bijouterie en lien avec l’imagerie de la marque, pour femmes et jeunes filles : le Popley Group. Voilà un exemple pour montrer l’habileté d’une FTN américaine à diversifier ses activités à l’étranger pour profiter de la moyennisation de la population et de l’attractivité pays émergent, alors que les inégalités de sexe y restent très importantes. Bim.

Ces perles sont d’autant plus faciles à retenir que ce sont les vôtres, que vous avez trouvées par vous-même (et que vous n’avez pas besoin de partager). Leur aspect transversal diminuera la probabilité de tomber à court d’exemples sur un sujet précis de Parisiennes.

En langues, comblez les lacunes de grammaire, et optez pour un vocabulaire intelligent

Vous avez sûrement quelques hésitations en grammaire, que vous avez laissées trainer car vous pensiez les aborder un jour ou l’autre avec vos professeurs. Manque de chance, cela n’est jamais arrivé et vous ne faites toujours pas la différence entre « hubiera/ habría » en espagnol. Il n’est jamais trop tard pour revoir avec sérieux ces lacunes de grammaire qui sont de loin la priorité devant le vocabulaire.

Pour le vocabulaire, identifiez les secteurs dans lequel vous pensez en manquer (vous avez très probablement un livre de voc thématique demandé par votre professeur en début de prépa, vous vous souvenez ?) et sélectionnez les termes majeurs pour chaque thème. Inutile de se lancer dans l’apprentissage exhaustif de tous les mots: l’idée est d’avoir un petit bagage pour savoir contourner une difficulté lors d’un thème ou d’une version, et pas d’apprendre le dico (de toute façon, vous n’avez pas le temps). Il est inutile par exemple d’apprendre les traductions d’Alizé, Bise, Zéphyr, Vent d’autan, Nordet ou Grain Blanc. « Wind » suffira.

Il n’est pas trop tard pour allier l’utile à l’agréable

Vous avez tout à gagner à trouver des moments de plaisir -bien mérités- qui en auront une certaine valeur ajoutée pour vos révisions. L’idée est de continuer à s’enrichir de connaissances tout en faisant redescendre la pression à l’approche des concours. Netflix ou Youtube regorgent de films inspirés de faits réels ou de documentaires en lien avec le programme (bon ok, peut-être pas en maths). Au pire ces œuvres vous apportent quelques précisions sur un événement historique, au mieux, elles sont suffisamment sérieuses pour vous servir de référence dans une copie. Slumdog Millionnaire, The Big Short, ou The Iron Lady sont certes des films émotionnels destinés à un large public, mais ont une indéniable valeur éducative au vue des sujets qu’ils abordent. Pourquoi pas regarder un de ces films le soir après une longue journée de révisions pour un repos bien mérité.

Détendez-vous

Cette partie sera abstraite mais vaut, à mon avis, le détour. Si vous avez fait votre maximum lors de votre préparation, alors stresser vous pénalisera très sûrement. Repenser au chemin parcouru et considérez les concours comme la simple répétition de ce que vous avez déjà travaillé sans relâche. Vous avez les connaissances, savez disserter, raisonner en maths. Les épreuves de Parisiennes n’ont rien de plus que les autres, les élèves qui les passent ne sont pas meilleurs, et vous avez toues vos chances.

Plus concrètement, je pense qu’il est inutile voire dangereux d’accélérer le rythme des révisions à l’approche des concours. Au contraire, faites-vous plaisir avec vos amis en sortant plus souvent et arrêtez tout (mais vraiment tout) au minimum deux jours avant le début des concours. Promis, vous n’arriverez pas comme un légume ramolli au concours en ayant tout oublié.