Si tu penses avoir une chance d’être admissible à l’ESSEC, cet article est pour toi ! Focus sur une épreuve très redoutée du côté de Cergy-Pontoise : le test psycho-technique de l’ESSEC.

Marianne le Guen, HEC, 17 aux tests ESSEC

Je ne m’étais pas particulièrement préparée, on avait eu une séance de simulation dans ma prépa, et j’avais lu le livret de présentation de l’ESSEC.

– Pas de stratégie précise : j’essayais d’aller vite car beaucoup de gens ne finissent pas les sections dans le temps imparti. Sur les questions vocabulaires/proverbes, je ne bloquais pas, quand tu sais pas tu sais pas. En revanche sur les questions géométriques ou de calcul ça vaut vraiment la peine de s’accrocher et de tâtonner.

– Le jour de l’épreuve était très sympa, hyper bien organisé par l’ESSEC avec toutes les assos et des élèves. La journée est très très longue donc il faut bien se reposer la veille (plus que pour n’importe quelle épreuve je pense) pour ne pas perdre le fil (le seul préparatif de dernière minute avec le fait de bien profiter des pauses pour décompresser).

– L’épreuve est assez prévisible, proche des exemples qu’il y a sur le site de l’ESSEC même si certaines épreuves sont renouvelées, pas mal de réflexes se retrouvent ceci dit (suites de chiffres et épreuves géométriques notamment).

– Je pensais avoir bien réussi l’épreuve (je pense que c’est important de la prendre au sérieux tout en appréciant le côté ludique), mais les notes sont très éparses, il est facile de tomber dans les extrêmes. Ce qui peut être rassurant c’est que ces notes-là sont rarement discriminantes ; le coefficient est certes élevé, mais les notes sont globalement autour de la moyenne guère plus haut, donc ne pas mettre trop de pression sur cette épreuve-là niveau classement.

Tiago De Vassal, 15 aux tests ESSEC

Comment t’étais-tu préparé pour cette épreuve des tests ESSEC ?

J’ai eu la chance d’avoir des professeurs qui nous ont préparés aux tests en fin de deuxième année. Si je me souviens bien, nous avons fait un ou deux tests de vocabulaire avec notre professeur de culture générale, et, à la place d’un cours de mathématiques, une annale complète de tests psychotechniques. En dehors de ces deux ou trois entraînements, et malgré les conseils répétés de notre professeur de culture générale, je n’ai rien préparé d’autre.

Je pense qu’il est utile de faire ce genre de tests une ou deux fois, pas plus. Cela vous rassurera et vous permettra de voir si vous êtes capable de gérer votre temps pendant l’épreuve. Pas besoin de s’entraîner d’avantage. Si vous êtes admis dans d’autres écoles, faites des maths. Sinon, préparez votre entretien.

Avais-tu une stratégie à toi ou suivais-tu simplement les conseils d’anciens ou de professeurs ?

La première chose à savoir sur les tests psychotechniques, c’est que, dans chaque sous-partie, les questions sont présentées aux candidats de la plus facile à la plus difficile. Et vers la fin, la courbe de difficulté est plutôt raide. Puisque chaque question rapporte le même nombre de points, la stratégie optimale consiste à sauter le moins possible de questions, quitte à ne pas lire les dernières. L’idée générale est que si vous n’arrivez pas à répondre aux dix premières question, rien ne sert d’essayer les dix dernières.

Également, une réponse fausse vous fera perdre des points. L’année dernière, le directeur de l’épreuve nous a indiqué qu’il était donc préférable de ne pas répondre en cas de doute. Ce n’est la stratégie optimale que si vous cherchez à minimiser le nombre de réponses fausses, pas si vous cherchez à maximiser votre nombre de points (ce qui sera votre cas). En réalité, si vous hésitez entre deux réponses sur quatre, par exemple, il peut être préférable d’en choisir une des deux, si les points rapportés par une bonne réponse sont plus du double des points perdus par une mauvaise réponse. Plus généralement, l’espérance de gain d’une réponse dépend de votre degré de confiance dans ladite réponse, des points rapportés par une réponse juste, et du coût d’une réponse erronée. Bien sûr, il serait contreproductif et stupide de calculer ça tout au long du test, mais une bonne approximation est que si vous hésitez entre deux réponse (parmis quatre ou plus), donnez celle qui vous semble la plus correcte.

Était-ce une surprise ou savais-tu que tu étais doué à cette épreuve ?

Lorsque nous avons fait ces tests en cours, ma note était assez loin de celle des meilleurs de la classe, mais j’ai pu voir qu’elle était dans la première moitié. J’ai été très content jusqu’à ce que le professeur mentionne mon niveau en maths.

Le jour J, y a-t-il eu des préparatifs de dernière minute?

Je pense qu’il est important d’avoir un bon sommeil la veille de l’épreuve, dans la mesure du possible. Si vous craignez que l’anxiété vous empêche de dormir, je recommande d’acheter de la mélatonine en pharmacie. Si vous êtes fumeur, fumez avant pour ne pas être distrait. Les conseils sont les mêmes que pour toutes les autres épreuves, écrites comme orales.

Le jour J, comment te sentais-tu ?

Pas plus nerveux que pour les autres épreuves, mais pas moins non plus.

Les épreuve étaient-elle conformes à tes attentes ?

Globalement, tout était très similaire aux tests ESSEC faits en classe.

Quid de ton ressenti en sortant ?

Je n’ai jamais beaucoup aimé les élèves qui jurent avoir raté une épreuve mais qui s’en sortent avec une très bonne note. il semble que plus la promesse d’un échec est forte, plus le succès est grand. Bien sûr, rien n’est certain, et les enjeux importants nous font souvent envisager le pire. Mais comme j’avais bien réussi les tests faits en classe, je m’attendais à une note dans la moyenne haute, peut-être un douze ou un treize.

Contrairement à toutes les autres épreuves, celle-ci ne change jamais vraiment. Si vous avez déjà fait ce genre de tests, vous ne pourrez pas être surpris. Ni en bien ni en mal. Concentrez votre attention sur les autres matières.

Antoine Lagarde, HEC, 15,1 aux tests ESSEC

Comment t’étais-tu préparé pour cette épreuve ?

Je m’étais entraîné une fois en classe, et quelques fois avec des livres achetés par des amis mais plutôt comme un amusement (j’aime bien les casse-têtes). Je pense que pour ce type d’épreuve, cette préparation est suffisante, sauf si on veut vraiment s’y préparer et il faut alors en faire le plus possible pour apprendre tous les exercices classiques. Mais j’ai quelques conseils ciblés :

  • Enrichissez votre vocabulaire : il y a une liste de mots de vocabulaires très utiles à la fin de Je vais vous apprendre à intégrer HEC (je précise que je ne fais aucun placement de produit), ou alors de nombreuses listes de mots de vocabulaire « riche » sur internet. Puis notez-les sur un carnet ou sur des flashcards et apprenez ces mots utilisés en contexte. Tout ça sera très utile aux tests.
  • Entraînez-vous aux syllogismes. Pour ça, faites des petits diagrammes patates avec A inclus dans B inclus dans C pour chaque problème, et maîtrisez aussi le raisonnement par contraposée. Lors des tests, il y aura une épreuve de syllogismes (normalement) et il sera très utile de faire des patates dans sa tête pour voir qui est inclus dans quoi.
  • Regardez les expressions et proverbes pas forcément très connus. Ca prend plus de temps mais peut-être que ces proverbes vont tomber aux tests. Mais ne le faites pas en priorité.

Etait-ce une surprise ou savais-tu que tu étais doué à cette épreuve

Pour les tests ESSEC, je ne m’attendais à rien en fait : je le fais et on verra. Et finalement j’ai eu une bonne note, tant mieux.