De bac pro à école de co en passant par la prépa pro

Salut à toi ! Aujourd’hui, Major-Prépa te partage les témoignages très inspirants d’Émilien et de Yann, qui, avec un bac professionnel, ont fait le choix de la classe préparatoire et ont fini par intégrer une école de commerce. Encore merci à eux d’avoir partagé leurs expériences et bonne lecture !

Pouvez-vous vous présenter et nous en dire plus sur vos parcours ?

Émilien : Je m’appelle Dias Émilien, j’ai 21 ans et après le collège, j’ai suivi la formation d’un bac pro Gestion Administration car étudier n’était pas la chose qui m’intéressait le plus. J’ai ensuite rejoint la CPGE ECP du lycée René Cassin à Strasbourg, qui est une classe spécialisée pour les élèves venant d’un bac pro qui se réalise en trois ans, avec la première année qui est une année de remise à niveau.

Yann : Bonjour, je m’appelle Yann Pfister, j’ai 20 ans, j’ai suivi la formation d’un bac pro commerce, j’ai ensuite rejoint la CPGE ECP (Classe préparatoire aux grandes écoles économique et commerciale voie professionnelle) du lycée René Cassin à Strasbourg.

Comment se sont passées vos années de lycée et pourquoi la CPGE ?

Yann : Mes années de lycée se sont bien passées, les stages que j’ai pu réaliser durant celles-ci étaient très enrichissants. Cela m’a permis de découvrir le monde du travail. Cependant, je sentais que ce n’était pas forcément le futur qui me convenait. C’est alors, par l’intermédiaire de mes professeurs et de certaines connaissances, que j’ai connu la CPGE ECP. Après m’être informé sur cette poursuite d’étude, j’ai été emballé par le projet et c’était pour moi la meilleure solution envisageable pour me permettre in fine d’obtenir un poste avec plus de responsabilités.

Émilien : Pendant mes années de baccalauréat professionnel, j’ai dû réaliser plusieurs stages, et très vite j’ai compris que je devais continuer mes études pour avoir la chance plus tard d’occuper un poste important dans une entreprise. Ce déclic et cette prise de conscience m’ont orienté vers la classe préparatoire ECP, car c’était pour moi l’un des seuls moyens de continuer mes études.

Comment s’organise la CPGE ECP et quelles matières aviez-vous ?

Yann : La CPGE ECP est une classe préparatoire qui se déroule en trois ans avec une année de remise à niveau pour pouvoir avoir les compétences requises pour suivre le même programme que la filière technologique. Pendant ces années, il y a une réelle proximité avec le corps professoral pour nous aider à assimiler ces nombreuses connaissances utiles lors des concours. En classe préparatoire ECP, vous avez la chance de découvrir de nouvelles matières comme la philosophie, l’économie-droit ou encore le management.

Émilien : En dehors des heures de cours classiques, il y a les kholles, qui ont lieu toutes les deux semaines dans chaque matière. Ces kholles permettent d’avoir un suivi constant entre les élèves et les professeurs, les échanges peuvent se faire facilement, c’est intéressant lorsque nous avons des lacunes de pouvoir les travailler. Cela permet également de réviser constamment ses cours et d’avoir un rythme de travail.

Quelles attentes aviez-vous de la CPGE ECP ?

Yann : Pour moi, la CPGE ECP était une étape primordiale pour ma future réussite professionnelle !

Émilien : Ce que j’attendais de la CPGE était de me permettre d’approfondir mes connaissances afin de valider mes années pour rejoindre une école de commerce. Le suivi fait par chaque professeur est un vrai point positif et nous permet de ne rien lâcher dans les moments plus difficiles.

Quelles étaient vos matières fortes et celles où vous vous sentiez le plus en difficulté ?

Émilien : Mes matières fortes étaient le management et l’économie, et j’avais un peu plus de mal en mathématiques. Mais avec l’aide que proposent les professeurs et de la rigueur, ces difficultés peuvent être comblées.

Yann : Les matières les plus compliquées pour un étudiant comme moi de filière professionnelle étaient sans aucun doute les langues, car cet aspect est souvent délaissé en baccalauréat professionnel et le niveau linguistique des autres classes préparatoires est élevé. Mais en CPGE ECP, on a la chance pendant les concours d’avoir des épreuves spécifiques comme le management et l’économie-droit qui étaient mes matières fortes. Il est très facile d’avoir de très bonnes notes avec une bonne organisation et des révisions régulières.

Qu’est-ce qui vous a motivés durant ces trois ans et quelle(s) école(s) visiez-vous ?

Émilien : Dans un premier temps, le suivi que proposaient les professeurs était un moteur car nous n’étions jamais seuls, nous avions confiance en eux, lorsque nous avions une question l’échange était facile, aussi bien en présentiel que par e-mail ! Dans un second temps, c’était l‘entraide qu’il y avait entre les élèves, chacun avait une matière forte et pouvait aider ses camarades et vice versa.

Yann : Pendant ces trois ans, ma principale source de motivation était la volonté de rendre fiers mes parents mais aussi d’avoir la chance de réussir plus tard professionnellement. J’ai vraiment beaucoup travaillé pendant ces trois années de classe préparatoire, car je voulais à tout prix avoir une école du top 10.

Comment était l’ambiance au sein de votre CPGE ?

Émilien : La classe était composée de 15 personnes, ce qui faisait que chacun se connaissait et les échanges étaient faciles.

Yann : Une bonne ambiance plutôt studieuse notamment de par le fait que nous étions embarqués dans une aventure qui allait nous réunir pendant trois ans.

Comment se sont passés vos concours et dans quelles écoles avez-vous été admis ?

Yann : On a passé les concours dans de très bonnes conditions au lycée Kléber à Strasbourg. Cependant, il était assez compliqué pour moi de me concentrer dans certaines épreuves avec le port du masque, mais d’un point de vue général, j’ai été agréablement surpris du déroulement des épreuves. Je pense qu’aujourd’hui, grâce au concours, je suis capable de gérer plus facilement mon stress et pour la suite de mes études c’est vraiment très important. Cette période assez compliquée en général m’a permis à vraiment continuer de me développer sur le plan personnel. J’ai été admis dans plusieurs écoles du top 10, comme Audencia, GEM ou encore Skema.

Émilien : Mes concours se sont bien passés, c’était la récompense après les efforts fournis durant trois ans. Je suis désormais à Montpellier Business School.

Dans quels cursus et domaine vous destinez-vous ?

Émilien : Je souhaite me diriger vers le management du sport !

Yann : Je suis actuellement en parcours Droit & Management à Grenoble école de management. Ce parcours s’adresse aux étudiants qui souhaitent acquérir une véritable double compétence en Management et en Droit. En effet, il permet d’exercer les métiers du droit comme avocat ou juriste d’entreprise. Ce parcours est vraiment idéal pour un étudiant d’ECP passionné par le droit parce qu’il va pouvoir découvrir une autre facette de la matière, notamment en découvrant le droit pénal ou encore le droit public.

Que diriez-vous à un étudiant en bac pro ou STMG qui ne se légitime pas à faire des longues études ou qui doute de son niveau ?

Émilien : Je n’étais pas excellent comme étudiant quand j’étais au lycée et je n’avais pas forcément confiance en moi, je ne pensais pas poursuivre mes études, mais la CPGE m’a permis de redonner un élan à mon activité scolaire et je suis fier d’être là où je suis maintenant. Il faut oser se lancer dans des longues études, moi comme mes camarades, nous sommes la preuve que c’est possible de réussir. Crois en toi !

Yann : Les professeurs en classe préparatoire ECP prennent le temps d’expliquer les différentes problématiques et on bénéficie d’un réel suivi. Je pense qu’aujourd’hui, c’est le meilleur compromis pour un élève qui sort de bac professionnel ou encore de STMG parce que le programme reprend certaines bases économiques ou juridiques étudiées auparavant, mais va aussi lui permettre d’améliorer considérablement son niveau en langue. La charge de travail ne doit pas être un obstacle pour un étudiant parce que très vite il va se rendre compte de ses capacités et ainsi prendre confiance en lui. Dans ce cursus, tu as la chance de pouvoir suivre ta propre voie, donc tu ne dois vraiment pas hésiter à continuer tes études et faire ce qui te plaît réellement sans avoir de regret plus tard.

Yann et Émilien sont la preuve, avec leurs parcours, qu’il n’y a pas de fatalité dans les études et qu’avec un bac pro ou un bac STMG, on a le droit d’être ambitieux ! On a le droit de vouloir aller en BTS, en DUT (les DUT se font désormais en trois ans et se nomment maintenant BUT [Bachelors universitaires de technologie]), ou encore de choisir la voie de la classe préparatoire et de se donner les moyens pour entreprendre des études longues et de les réussir.

L’organisation des études en France est telle qu’il existe toujours la possibilité de faire continuer ses études, même après un cursus qui peut être très professionnalisant (comme un CAP, bac pro commerce, DUT, BTS) pour finalement obtenir un bac +5. Pour cela, il ne faut surtout pas s’autocensurer, croire en soi et garder en soi cette volonté de réussir, car cela ne dépend que de toi.

N’oublie pas, là où il y a de la volonté il y a un futur. Alors, fonce ! Choisis ton futur !