espagnol

Pedro Sanchez annonce une hausse du salaire minimum de 22 %

Le gouvernement de Pedro Sanchez et ses alliés Podemos ont négocié un projet de budget pour 2019 dont la mesure phare est la hausse du salaire minimum (SMI) de 22 % dès janvier. Selon le ministère du travail, cette hausse du SMI de 735 € à 900 € concernerait 1,3 million de travailleurs et permettrait en même temps de réduire les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes, puisque parmi les travailleurs concernés, 57 % sont des femmes. Toutefois, ce changement n’est pas encore acquis. D’un côté, le gouvernement socialiste a prévu de compenser cette hausse du SMI par une hausse de l’impôt sur les revenus supérieurs à 130 000 € annuels et sur les sociétés. Mécontent, le patronat a annoncé craindre de devoir supprimer des emplois. De l’autre, le budget doit encore être approuvé et, pour l’instant, Sanchez n’a pas la majorité absolue. Il compte donc sur l’appui des séparatistes catalans avec qui il est en pleine négociation. Enfin, puisque cette mesure pourrait entraîner une augmentation du déficit public, le gouvernement socialiste doit recevoir l’approbation de la Commission européenne, qui avait déjà refusé le budget italien il y a peu.

L’extrême droite entre au Parlement andalou

Le 2 décembre 2018, le parti d’extrême droite Vox a fait son entrée au Parlement andalou avec 12 députés régionaux (sur 109) soit 11 % des voix, contre 0,5 % en 2015. Depuis la transition démocratique, c’est la première fois qu’un parti d’extrême droite siège au parlement. Vox fut créé en 2013 et est ouvertement anti-immigration, antiféministe et contre les lois autorisant le mariage pour tous et l’avortement. Non seulement cette petite formation risque de faire basculer l’Andalousie à droite mais elle marque surtout la fin de l’exception espagnole qui jusque-là avait réussi à résister aux discours xénophobes.

La condamnation annoncée pour les cinq hommes de « La Meute » pourrait conduire à une réforme du Code pénal

« La Meute » désigne un groupe de cinq hommes accusés d’avoir violé à tour de rôle une jeune fille de 18 ans lors des fêtes taurines de Pampelune en juillet 2016. Après cinq mois de délibération, leur geste avait été qualifié « d’abus sexuel » par la cour, ce qui avait provoqué un mouvement de colère à travers le pays et avait conduit le procureur à faire appel (= demander un second jugement). Finalement, le 5 décembre, la condamnation de « La Meute » pour abus sexuel est confirmée : la cour estime bien que la victime n’était pas consentante mais qu’il n’y a pas eu violence. En réaction, le gouvernement socialiste a annoncé son souhait de réformer le Code pénal dès juillet pour introduire la notion de « consentement sexuel explicite » où tout abus serait considéré comme viol.