Les chiffres

Les derniers chiffres du chômage européen sont positifs :

On remarque tout de suite la baisse importante du chômage, à la fois dans la zone euro et dans l’UE28. La baisse a été entamée dès 2013, avec un sommet qui atteignait, mi-2013, 12% en zone euro et 11% dans l’UE 28. Aujourd’hui, le chômage a retrouvé un niveau similaire à la période d’avant-crise, même si les écarts entre la zone euro et le reste de l’Union sont bien plus importants qu’auparavant : en octobre 2017, le taux de chômage est de 8,8% en zone euro, et de 7,4% dans l’UE28, soit un écart de 1,4 points de pourcentage, alors même que l’on peut voir qu’il était extrêmement faible à certaines périodes, comme entre 2003 et 2006.

Cette baisse du chômage n’est donc pas homogène. Certains états continuent de mieux performer que d’autres. Ainsi, on peut souligner les très bonnes performances de la république Tchèque (2,7%), Malte (3,5%) ou l’Allemagne (3,6%) qui constituent les trois pays de l’Union avec le taux de chômage le plus faible, aujourd’hui. A l’inverse, d’autres Etats continuent d’arborer une situation mauvaise, en tête desquels on retrouve la Grèce (20,6%) et l’Espagne (16,7%), qui expliquent les moins bonnes performances de la zone euro. Cela ne doit toutefois pas faire oublier l’amélioration de la situation de presque tous les pays : sur un an, le taux de chômage a baissé dans tous les Etats-membres, sauf en Finlande, où il est resté stable.

Plus encore, le chômage continue de toucher différemment les différentes catégories sociales. Notamment, le chômage des jeunes atteint, en octobre 2017 18,6% en zone euro (pour 8,8% de chômage) et 16,5% (contre 7,4%) dans l’UE28. Ce taux atteint 40% en août en Grèce, 38% en Espagne et 35% en Italie. L’écart est moins important pour les hommes et les femmes, mais peut être remarqué: 7,2% pour les hommes dans l’UE28 contre 7,6% pour les femmes.

Bilan et limites

Globalement, on voit effectivement une baisse globale du taux de chômage qui touche tous les pays (même si l’Espagne et la Grèce conservent une situation difficile) qui est à mettre en lien avec la reprise de la croissance européenne (prévision de 2,2% pour la zone euro en 2017). Cela est donc bon signe, et montre une réelle amélioration de la situation économique de l’Union européenne.

Toujours est-il que la persistance d’un chômage élevé pour les jeunes montre que la crise a laissé des sequelles. En effet, les jeunes, qui étaient les premiers touchés par la crise de 2008, ont eu du mal à se construire une réelle expérience valorisable auprès des entreprises, ce qui se ressent aujourd’hui à l’embauche.

De même, la baisse du chômage a tendance à faire oublier une mauvaise répartition des fruits de la croissance. Ainsi, le commissaire Valdis Dombrovskis, vice-président pour l’euro et le dialogue social a souligné la nécessité de ne pas s’arrêter à une amélioration de la croissance et à une baisse du chômage, et appelle à la mise en place de politiques pour assurer une croissance inclusive.

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