96, c’est en moyenne le nombre d’élèves du top 100 du concours BCE classement HEC admis dans cette école à l’issue des oraux. Autrement dit, seulement 4% d’élèves du top 100 ne passent pas la barre symbolique d’admission fixée à 400 places. De la 101ème à la 200ème place, environ 75% des élèves sont admis. A l’inverse, entre 500 et 750, le pourcentage d’élève ne dépasse que rarement 30%. Est-ce que les notes des écrits conditionnent en grande partie les résultats d’admissions ? En réalité, ces statistiques du concours HEC suggèrent plutôt que les excellents élèves à l’écrit performent souvent à l’oral.

Mais le classement à l’écrit est loin d’être une fatalité pour l’admission. Les coefficients des oraux (36) sont plus élevés que ceux des écrits (30). Cette importance significative des notes d’oral dans le classement final permet donc d’espérer à raison remonter dans les classements (et donc de craindre à raison aussi de descendre dangereusement). Lors de l’oral, un élève peut se démarquer nettement car les jurys classent les élèves avec des notes allant de 2 à 20. En conséquence, la différence se creuse entre des élèves qui ont des moyennes aux écrits bien moins écartées, allant de 14,5 à 20.

L’interview d’Alice, passée de 620e du classement HEC à 50e après les oraux

Alice, élève à HEC (promotion 2025) s’est particulièrement illustrée par sa remontée dans le classement à l’issue des oraux.

Raconte-nous comment tu as vécu ta prépa ?

J’étais une élève qui s’est épanouie en prépa à Daniélou où le climat de travail était très bienveillant. J’ai donc apprécié concilier de fortes amitiés et ma pratique sportive avec un travail assidu au long de mes deux années de prépa. La prépa comporte bien sûr des sacrifices mais il faut savoir garder un bon équilibre entre le travail et ses centres d’intérêts.

Quel était ton classement à HEC et comment l’as-tu interprété ?

En ouvrant mes résultats d’admissibilité, j’ai découvert que j’étais classée 620. J’avais plutôt peur car mes amis avaient obtenu de très bons classements d’admissibilité. En réalité, j’ai rapidement relativisé ma déception lorsque des résultats d’admissibilités positifs sont tombés pour les autres écoles que j’avais présentées. Nos professeurs nous ont avertis qu’il y avait un équilibre à trouver dans l’interprétation que l’on se faisait de ces résultats. Premièrement, il ne faut pas se fixer comme objectif unique HEC, ne pas considérer l’école comme le seul graal post-prépa. Deuxièmement, ils savent d’expérience que rien n’est joué d’avance, surtout à HEC, car les oraux permettent de rebattre les cartes.

Pour découvrir ton classement au concours HEC, n’hésite pas à consulter notre page dédiée aux résultats d’admissibilités.

Comment t’es-tu préparée pour les oraux ?

Cette période peut être assez stressante et assez pesante, car les résultats ne sont pas encore tombés. Mon conseil serait plutôt de faire du « travail-plaisir » en travaillant l’actualité ou les langues de manière plus agréable via des films, des podcasts etc. Il faut toutefois s’imposer un emploi du temps strict car les journées de préparations aux oraux peuvent s’avérer rapidement répétitives. Beaucoup élèves perdent malheureusement motivation à ces moments-là, c’est donc le moment pour se démarquer.

Ne pars jamais défaitiste après tes écrits. Si c’est le cas, consulte notre article à ce propos.

Les khôlles permettent de remplir cet emploi du temps, c’est un entraînement assez important, et on peut penser qu’on en fait jamais assez. Pour les deux épreuves de culture générale à HEC (triptyque et exposé), j’ai retravaillé les œuvres étudiées en première année et même au lycée afin d’appuyer mon raisonnement avec des exemples bien maîtrisés. Ma professeure de mathématiques répétait souvent qu’il faut cartonner dans les matières fortes et limiter la casse dans celles plus faibles. Les oraux notamment à HEC et à l’ESCP exigent une connaissance complète du programme des deux années de prépa. Chaque question du jury nécessite une réponse posée. A cause d’un oubli, on est rapidement invité à dire une erreur voire à formuler un contre-sens, ce qui peut faire baisser dangereusement la note.

Dans quel état étais-tu à l’approche des oraux ?

Je n’étais pas si stressée à l’approche des oraux car je n’avais pas fait d’HEC mon objectif unique. Je stressais plutôt pour les oraux de l’ESSEC et de l’ESCP. Passer trois jours à HEC m’a donné l’occasion de revoir des têtes familières de nos anciens 2e année de prépa qui avaient intégré. Même si je comprends que certains soient dévorés par le stress, je conseille néanmoins de profiter des moments qui nous sont donnés pour apprécier le campus HEC comme l’amphi du BDE.

Comment t’es-tu sentie en découvrant le campus de HEC ?

Le campus de HEC est vraiment chouette du fait de sa taille et de son ambiance. La particularité des oraux à HEC est sa durée de trois jours. On se projette plus facilement sur ce campus que sur celui d’une école où l’on ne reste que de 8h à 17h pour une journée. On a alors le temps de bien rencontrer l’équipe des admisseurs qui est très bienveillante et nous familiarise avec le monde riche des associations à HEC. Il y a beaucoup d’activités proposées qui permettent de découvrir le campus alors autant en profiter. De plus, un système de parrainage présente à l’admissible un référent pour s’orienter sur le campus.

Découvre le campus vu par un admissible lors des oraux

Peux-tu nous raconter tes épreuves à HEC ?

En mathématiques, j’ai eu de la chance de tomber sur un sujet abordable avec une question de cours plutôt simple et un exercice sur les probabilités. Les sujets de mathématiques à HEC sont complexes et il faut aborder les de manière sereine et tenter d’avancer progressivement sans lâcher de réponse non justifiée ou d’erreur grossière.

Pour l’exposé de culture générale, le sujet était teinté d’actualité : « Bas les masques ». Pour autant, j’ai essayé de mobiliser des références pertinentes diverses. Les exposés de CG HEC sont l’occasion d’une réflexion sur un sujet déstabilisant par sa complexité, il faut alors l’analyser sous toutes ses coutures.

La LV1 et la LV2 étaient mes points forts donc j’abordais ces oraux de manière sereine. Pour l’allemand, ma LV1, le texte était assez complexe et traitait d’un musée de Berlin inconnu et de concepts précis comme l’appropriation culturelle. J’ai eu du mal à traiter le sujet et j’étais en difficulté pour les questions. Dans ce cas-là, je conseille de répondre avec du bon sens et un vocabulaire dont on est sûr. En anglais, l’article traitait des sans domiciles fixes de Londres pendant la crise du Covid.

Pour voir un mode d’emploi pour les oraux de HEC détaillé matières par matières, clique ici.

Pour avoir les conseils d’autres élèves qui ont excellé aux épreuves, tu peux consulter cet article.

Après les oraux, dans quel état d’esprit étais-tu ?

Après les épreuves, je n’ai pas essayé de deviner mes notes. Je trouvais simplement qu’il n’y avait aucune épreuve où j’avais surperformé ou, au contraire, coulé ma moyenne globale. J’étais assez lessivée après les oraux car ces épreuves s’avèrent assez fatigantes. Premièrement, elles nous soumettent à une forte dose de stress, assez présente même quand on essaye de la refouler. Deuxièmement, les oraux imposent de bouger de ville en ville ce qui peut être assez anxiogène. Il est important après de prendre une ou deux bonnes semaines avec des amis ou de la famille pour essayer de se détendre en attendant les résultats d’admission. De toute manière, tout est fait une fois les oraux passés. Il ne faut surtout pas rester dans le stress constant des résultats mais aller de l’avant.

Ce qu’ont donné tes résultats finalement ?

En découvrant les résultats finaux, j’ai été très agréablement surprise. Je suis passée de 620e à 50e avec des notes toutes supérieures à 15. (19 à chaque langue, 19 en maths et 15 en CG, ESH, Triptyque). J’étais plutôt contente de ma « remontada » à HEC. Cette percée s’est aussi vérifiée à l’ESSEC car j’ai terminé 20e.

La conclusion que je tire de tout ça est que personne ne peut réellement estimer ses notes . Je conseille donc de toujours regarder en direction de l’épreuve qui arrive. Dès l’instant où l’on sort de la salle, l’oral qui vient de s’écouler doit être mis de côté pour en affronter un nouveau.

Si les témoignages d’intégrés t’intéressent, découvre le ressenti de Kinori lors des oraux de HEC.