Crise au Mexique
L’arrivée de la nouvelle année a amené au Mexique une augmentation des prix de l’essence (de 20.1%) et du diesel (16.5%) au premier janvier. En effet, suite à la réforme énergétique de 2013, l’Etat a arrêté de subventionner les carburants et a libéralisé les tarifs, ouvrant ainsi le marché à la concurrence.
Cet évenement a déclenché des émeutes partout dans le pays : vandalisation de plus de 1000 magasins, barrages sur les routes, arrestations… Les syndicats, les organisations patronales et les milieux universitaires demandent un retrait de cette mesure. Un des leaders de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador, appelle à une résistance pacifique.
Le président en mandat, Enrique Peña Nieto, a tenté en vain de reprendre la situation en main jeudi en déclarant que l’augmentation n’était pas due à la réforme mais à la « hausse des prix internationaux ». Cette mesure est, pour lui, « indispensable à l’équilibre économique du pays qui importe plus de la moitié de sa consommation de combustibles ». Il a par ailleurs annoncé une baisse de 10% des salaires des hauts fonctionnaires.
Sa déclaration n’a pas semblé calmer les foules et on peut regretter déjà plus de 1 500 arrrestations et quelques morts. Affaire à suivre.
Mise en perspective avec le programme : géopolitique du pétrole. Le rôle de l’Etat.
Cette synthèse a été réalisée avec le soutien de SKEMA BS 🙂