Avec Sarah Abdesselam, nous avons l’objectif de vous fournir dix clés d’analyses de la question environnementale sous deux aspects différents. Il y aura un aspect très classique, qu’il faut savoir manier et que vous verrez très certainement en cours. Puis un second, plus original peut-être et qui vous permettra d’élargir votre réflexion à ce sujet, voire même de l’inscrire dans une perspective qui dépasse la seule question environnementale. Enjoy!
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2. En quoi peut-on parler d’une crise écologique ?
Les effets de l’activité humaine sur l’environnement s’observent à échelle mondiale
Depuis la révolution industrielle, le réchauffement climatique s’est accéléré et intensifié. Cela se traduit par une hausse des émissions de gaz à effet de serre, la diminution de la biodiversité, etc. La transformation climatique observée et à venir serait à 93% due aux activités de l’homme et à l’effet de serre. En effet, depuis 1850, la concentration en gaz carbonique a augmenté de 40% et celle de méthane a été multipliée par 25.
Une crise qui s’apparente à une crise financière
Voilà un parallèle intéressant à produire puisqu’il permet d’établir un lien entre deux crises qui semblent n’en avoir aucun ! C’est un bon moyen pour pouvoir prolonger vos raisonnements de dissertations, voire relier crise financière, économique et environnementale.
La finance est liée au futur tout comme l’environnement. Dans ces domaines, il existe un risque que l’on doit prendre en compte.
D’autre part, on peut convoquer le concept d’ “aveuglement au désastre” (Minsky, 1975). Cela qualifie le comportement de déni des agents économiques lors de la “Ponzi Finance”, une phase de l’économie où les entreprises ont de plus en plus de mal à rembourser leur endettement grandissant, et où parallèlement, leurs actifs détenus sont de moins en moins rentables. Tous les signes d’une crise prochaine sont réunis mais les agents continuent à multiplier leurs transactions risquées comme si de rien n’était, précipitant l’économie dans la crise financière. Ce concept est repris par A.Orléans pour qualifier le comportement des agents économiques face au réchauffement climatique. Dans tous les cas, on observe ce paradoxe d’une crise qui apparaît ex post comme prévisible et pouvant être évitée alors même que jamais ex ante on ne réussit ni à la prévoir, ni à la prévenir ! C’est exactement la même situation pour le cas de la crise écologique que nous traversons actuellement.