S’il y a bien un sujet à éternel débat, ce sont les frais de scolarité pratiqués par les Grandes écoles de management et leur prise en charge par les étudiants. Trop chères, inaccessibles, réservées aux plus favorisés… BSB coupe court aux polémiques : les élèves boursiers intégrant la business school à la rentrée 2023 seront exemptés de l’intégralité des frais de leur première année. Stephan Bourcieu, directeur général de BSB, nous explique pourquoi et comment l’école installée à Dijon et Lyon a mis en place ce dispositif inédit qui célèbre aussi l’une des success stories les plus marquantes de ces 10 dernières années dans le monde des écoles de management !

Une nouvelle accréditation, une triple couronne, un plan stratégique ambitieux bien lancé, un campus qui fait aujourd’hui référence dans le paysage de l’enseignement supérieur lyonnais… Il y a décidément des choses à fêter pour BSB en cette fin d’année, et c’est elle qui offre les cadeaux ! Elle invite en effet ses futurs étudiants boursiers à célébrer son succès à ses côtés. Explications avec Stephan Bourcieu, son DG.

La première année de scolarité offerte par BSB aux nouveaux étudiants boursiers

Offrir une année de scolarité entière à tous les étudiants boursiers, c’est une annonce qui va faire l’effet d’une bombe ?

Ce n’est pas l’objectif. C’est un dispositif longuement travaillé en amont. De manière discrète, certes, car nous avions à obtenir des validations essentielles pour assurer la mise en place effective avant de communiquer, mais pas pour en faire une annonce révolutionnaire. Elle est forte, elle est même très significative pour les boursiers, mais dans la continuité d’une action depuis longtemps engagée à BSB en leur faveur. Depuis plusieurs années, les 50 premiers d’entre eux à l’issue du concours BCE étaient concernés par l’exemption des frais de scolarité de leur première année. À la rentrée 2023, ce dispositif concernera tous les boursiers admis via les concours BCE ou Passerelle 1 qui feront le choix d’intégrer l’école.

Quel est le point de départ qui a conduit à ces réflexions ?

L’an dernier, nous avons initié un nouveau cycle de développement pour BSB en lançant le plan stratégique UP2027. Quelques mois après, début 2023, nous avons été accrédités AMBA, ce qui nous a permis d’intégrer le cercle que l’on dit « très fermé » des business schools possédant la triple couronne. Et à raison : nous sommes à peine 1% dans le monde à détenir les trois accréditations de référence que sont AACSB, EQUIS et AMBA. Après 10 années de hausse dans le classement SIGEM, que les lecteurs de Major-Prépa connaissent bien (+7 rangs de gagnés pour atteindre la 14e place en 2022), nous cherchions à célébrer ce couronnement en permettant en premier lieu à nos (futurs) étudiants d’en tirer des bénéfices directs.

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Jusqu’à 2 millions d’euros de budget mobilisés par BSB pour les boursiers

Comment un tel projet, dont on peut imaginer le coût, se défend auprès des parties prenantes de l’école ?

Le conseil de surveillance est l’organe qui a le dernier mot et valide les décisions de cet acabit. Les femmes et les hommes qui le composent suivent la trajectoire de BSB depuis longtemps. Ils connaissent bien l’école y sont attachés et travaillent pour son développement et l’épanouissement de ses étudiants. Un représentant des étudiants siège d’ailleurs également au conseil. Convaincre ses membres du bien-fondé éthique de ce dispositif n’a jamais été une question. Mais vous avez raison d’en évoquer le coût, qui n’est pas neutre pour l’école. Une partie des missions de la direction générale, et donc de mes responsabilités, est de veiller à l’équilibre financier de BSB. De fait, nos très bons résultats actuels nous permettent d’envisager sereinement la poursuite des actions engagées et d’avantage encore…

C’est-à-dire ? Quel budget pouvez-vous prévoir de mobiliser ?

Les entreprises partenaires de BSB sont plus que jamais mobilisées aux côtés de l’école pour la formation des étudiants. Je souligne cela car c’est en partie grâce à notre travail commun avec elles que nous avons dégagé des ressources plus importantes sur les exercices comptables passés. Or, BSB ne puise pas dans ses dividendes pour servir ses actionnaires : son statut d’EESC lui impose de réinvestir ses bénéfices pour son développement.

Dans cette situation financière favorable, dont nous nous réjouissons, nous conduisons à bonne marche des projets majeurs pour l’avenir de l’école, notamment sur le campus de Lyon. Mais, avec notre conseil de surveillance, nous avions très tôt décidé de consacrer un budget plus important aux actions en faveur de l’égalité des chances pour compléter les dispositifs déjà existants (bourses au mérite, bourses “Coup de pouce”) et soutenus par la Fondation. Pour vous répondre concrètement, nous estimons que d’offrir la première année de scolarité aux nouveaux étudiants boursiers représente un budget de 1,5 à 2 millions d’euros.

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Après une prépa, une école de commerce peut coûter 0€ à ses étudiants

C’est aussi un message de soutien très fort aux classes préparatoires…

Nous estimons qu’il est essentiel de montrer la valeur, la pertinence, l’efficacité des parcours CPGE/Grande École. Des étudiants peuvent s’en détourner au prétexte du coût, d’autres peuvent estimer qu’il s’agit d’une voie réservée aux plus aisés, d’autres encore n’ont pas accès à l’information pour bien s’orienter… En bref, il faut continuer de lutter contre le cliché encore trop souvent véhiculé qui voudrait qu’une une école de commerce, « ça coûte cher ».

Une école de commerce peut coûter 0€ à ses étudiants. Les étudiants boursiers qui intègrent BSB à la rentrée prochaine n’auront aucun frais de scolarité à régler durant leur première année. En optant pour l’alternance sur leur cycle Master, ils s’assurent également une 2e et une 3e années sans frais de scolarité à débourser. Ces derniers sont en effet pris en charge par l’entreprise d’accueil. C’est un coup de pouce aux étudiants boursiers, oui, mais aussi plus largement une action qui a vocation à soutenir la filière prépa. Et nous ne nous arrêterons pas là, même si je ne suis pas encore en mesure de vous en dire plus sur nos travaux à ce sujet…

Avez-vous anticipé les critiques possibles à la découverte de cette annonce ? On peut par exemple regretter que les effets soient limités dans le temps et ne concernent pas les promos en cours…

Les intégrés 2021 ne bénéficiaient pas du rayonnement d’AMBA, décrochée début 2023. Ceux qui ont intégré il y a 3 ans n’ont pas pu étudier sur notre campus lyonnais, ouvert en 2021, les plus « anciens » de nos alumni n’ont pas vécu sur le campus de Dijon rénové en 2017… Je vous le disais plus tôt : chacune des 10 années passées a vu des évolutions majeures au sein de BSB. À chaque année ses « progrès », à chaque génération de nouvelles possibilités d’en profiter. Il me semble qu’il n’y a pas lieu de le regretter, mais qu’il faut plutôt se réjouir des nouveaux acquis qui nous poussent aussi à continuer de viser l’excellence sur tous les plans.

Pensez-vous que ce geste va influencer l’attitude des admissibles 2023 ?

Il est probable qu’un certain nombre de candidats soient interpellés par notre offre, et c’est parfaitement légitime, tout comme le fait qu’ils s’interrogent sur le choix de BSB en comparaison des autres écoles de notre groupe stratégique. Si notre dispositif contribue à la réflexion, c’est une bonne chose ! Nous espérons surtout que les candidats BCE qui se posent des questions sur la manière dont financer leur première année y voient la solution pour rejoindre une grande école de management. Ce dispositif doit démontrer que l’excellence est accessible à tous.

Par ailleurs, certains admissibles qui veillent à leurs dépenses pendant le tour de France limitent le nombre de campus sur lesquels ils se rendent. C’est aussi un message à leur attention pour leur éviter de passer à côté d’une école au niveau d’excellence reconnu, en ascension continue, très investie pour l’égalité des chances et capable de mobiliser une somme significative de son budget pour alléger le leur.

Si tu veux en savoir plus sur BSB et la mise en place de ce dispositif inédit, c’est par ici ! 

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