Les inscriptions sont désormais derrière toi. Pour t’aider à voir plus loin que les concours et te motiver à tout donner pour les écrits 2024, rien de plus efficace qu’une plongée au cœur du PGE d’une école au niveau d’excellence qui fait rêver chaque année de nombreux candidats prépa ! Quelles sont les nouveautés qui t’attendent si ton nom figure dans la liste des 490 admis au sein de l’EDHEC à la rentrée prochaine ?

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Major Prépa s’est entretenu avec Tristan-Pierre Maury. Depuis septembre dernier à la tête du Programme Grande École de l’EDHEC, il a occupé, durant quinze années au sein de la business school, différentes responsabilités académiques associées à son statut d’enseignant-chercheur. Voici le point sur les nouveautés d’un programme auquel son directeur imprime, avec ambition, un esprit toujours très orienté « hybridation ».

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EDHEC : semaine de 4 jours au programme !

Major-Prépa. La semaine de 4 jours est effective à l’EDHEC depuis quelques mois, expliquez-nous ce choix !

Tristan-Pierre Maury. Elle a été mise en place en septembre dernier pour nos étudiants de pré-master, c’est-à-dire ceux qui ont intégré la première année du programme Grande École. Tous disposent, dans leur emploi du temps hebdomadaire, de deux demi-journées entièrement libérées.

Cette recomposition majeure de la structure du semestre s’est évidemment opérée sans perte de volume d’heures de cours. Elles ont « simplement » été réparties différemment. En réalité, c’est une opération qui a mobilisé toute l’intelligence organisationnelle de nos équipes « support » et la souplesse de notre corps professoral pour permettre de conserver la densité et la variété des enseignements dispensés, le tout contenu dans un temps plus resserré. Le principal avantage de la semaine de 4 jours ? Cette grande régularité offre aux étudiants une visibilité précieuse sur leurs agendas qu’ils peuvent organiser plus librement sur les temps extra-académiques.

MP. Comment ce sujet est-il arrivé sur la table de la direction du programme ?

T-PM. Il s’agissait d’une demande des étudiants que nous avons estimée tout à fait légitime. Tous intègrent l’EDHEC après avoir évolué au sein d’une classe préparatoire, formation caractérisée par des emplois du temps hebdomadaires au rythme et aux contenus invariables du premier au dernier jour de cours, ou presque.

Pour mieux accompagner la transition vers des modalités d’étude différentes au sein de l’EDHEC, nous avons tout mis en œuvre afin d’apporter plus de régularité et de structure au calendrier de l’année de pré-master. Le bénéfice est réel en termes de sérénité et de confort de travail.

MP. Que pensent vos étudiants qui expérimentent de la semaine de 4 jours ?

T-PM. Nous avons recueilli leur avis via un questionnaire effectué à la fin de ce premier semestre. Ce principe semble convenir à une majorité des étudiants qui peuvent consacrer ces heures à leurs activités associatives, sportives et entrepreneuriales et/ou choisir de prendre un « petit job ».

Les bénéfices académiques et pour la structuration de l’engagement étudiant sont évidents. Mais, en adoptant le principe de la semaine de 4 jours, nous avions aussi en tête la dimension « ouverture sociale ». Cela permet aux étudiants qui en ont besoin de signer des petits contrats aux horaires réguliers et bien délimités. Nous sommes en train de consolider le principe global de la semaine de 4 jours dans l’optique de l’étendre à l’année de M1.

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Data Science & AI for Business, nouvelle filière pour le cycle Master

MP. Autre actualité essentielle pour vos (futurs) étudiants : une nouvelle filière vient s’ajouter à l’offre accessible à partir du M1…

T-PM. La filière Data Science & AI for Business accueillera nos premiers étudiants de M1 à partir de septembre 2024. Elle s’ajoute aux filières parmi lesquelles l’EDHEC offre traditionnellement le choix à l’issue de la L3 : Business Management, Business Law & Management, Finance, GETT. Nous l’avons élaborée dans le même esprit pionnier qui anime l’école depuis sa création et exige de former des diplômés capables de comprendre et d’anticiper les transformations du marché du travail, notamment impacté par les (r)évolutions technologiques.

L’irruption massive de l’IA générative au cœur de la société a des implications à tous les niveaux des entreprises et organisations. Il en va de notre responsabilité d’établissement supérieur de permettre à nos étudiants d’être à l’aise sur ces thématiques chères à l’EDHEC. En 2017, nous étions parmi les premières business schools à ouvrir un MSc en Data Analytics & AI, puis, en 2022, un MSc in Marketing Analysis.

MP. Mais vous souhaitiez aller au-delà de ces formations sur les sujets de l’lntelligence artificielle et de la data ?

T-PM. Aujourd’hui, nous n’en sommes en effet plus à la « simple » spécialisation de dernière année : nous proposons un cycle master complet pour mieux armer nos futurs diplômés sur ces sujets. Son savoir-faire académique, l’expertise de ses enseignants-chercheurs ou encore ses relations avec les entreprises du secteur confèrent à l’EDHEC une légitimité naturelle pour porter une telle filière au sein de laquelle seront dispensés des cours avec une dimension technique.

Des modules de Machine Learning, de programmation via Python, de gestion de bases de données ou encore de mathématiques pour appréhender le Deep Learning seront dispensés aux côtés de sessions dédiées à l’éthique et à la réglementation. Sans oublier les cours constituant depuis toujours le socle de nos enseignements autour du champ du management (stratégie, business et finance…). En combinant l’approche « compétences techniques » à la vision stratégique/business, la filière Data Science & AI for Business devient un nouvel emblème de notre approche « hybride » de la formation.

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MP. Faut-il oublier la filière Data Science & AI for Business si l’on n’est pas très à l’aise avec Python ou les mathématiques ?

T-PM. Elle n’est pas réservée à des profils privilégiés et il ne sera pas nécessaire d’avoir développé des compétences autres que celles acquises au fil du pré-Master pour accéder à la cinquantaine de places ouvertes au sein de la filière. Les modalités de sélection seront identiques à celles pratiquées pour l’intégration de toutes nos filières de M1 : les notes obtenues durant la première année à l’EDHEC constituent le critère principal. Nous regarderons en particulier la moyenne dans les disciplines quantitatives pour répondre aux vœux des étudiants intéressés par la filière Data Science & AI for Business.

MP. Paris ? Lille ? Nice ? Sur le(s)quel(s) de vos campus sera proposée cette filière ?

T-PM. L’année de M1 se déroulera à Nice, où nos enseignants spécialistes dans ce domaine sont souvent basés. En M2, les étudiants prenant les orientations « Data Analytics » ou « Marketing Analytics » seront invités à rejoindre le campus de Lille quand leurs camarades préférant l’ingénierie financière resteront à Nice. Je précise que tous les étudiants de l’EDHEC, quelle que soit la filière choisie sur le cycle Master, bénéficient d’une exposition aux thématiques de l’intelligence artificielle et de la science des données. Nous ne réservons pas à un petit groupe d’étudiants la transmission de nos compétences sur ce sujet essentiel à tous.

Nouvelle approche de l’international au sein de la filière GETT

MP. La filière GETT, et l’immersion internationale longue de haut niveau qu’elle propose, est-elle concernée par des nouveautés en 2024 ?

T-PM. Nous lançons GETT Europe, qui vient compléter l’offre d’origine rebaptisée GETT USA/Asie. Au parcours conduisant nos étudiants de Paris (1 semestre sur le campus de l’EDHEC) à San Francisco (toute l’année de M2 à UC Berkeley Haas) en passant par Séoul (six mois durant le M1 au sein de la SKK GSB) s’ajoute donc une proposition 100% européenne. Les deux années du cycle master GETT Europe sont ainsi structurées : 1 semestre à Paris suivi d’1 semestre au sein de l’ESMT, à Berlin, avant une année complète sur le campus de l’Imperial College Business School, à Londres.

Consulting, finance, marketing… les diplômés des parcours GETT accèdent des fonctions variées dans beaucoup de secteurs différents. Leur point commun ? Avoir suivi un cursus orienté « Tech et entrepreneuriat ». En Europe, aux USA et en Asie, nos partenaires ont été choisis pour leur positionnement stratégique au sein de capitales abritant de puissants écosystèmes dans ces domaines clés de l’économie.

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MP. Vos étudiants avaient donc envie de « plus d’Europe » ?

T-PM. La proximité géographique et les connexions culturelles entre Paris, Londres et Berlin autant que leurs valeurs communes rapprochent ces trois capitales nourries de leur histoire européenne. Ouvrir un parcours resserré sur l’Europe répond en effet à une demande de nos étudiants et fait totalement sens dans le cadre ambitieux du GETT.

Nos partenaires sont des institutions dont la renommée dépasse largement les frontières, notamment sur les thématiques « Data », « Business Analytics » ou encore « Entrepreneurship » et les parcours sur les campus de l’ESMT et de l’Imperial College d’une part, ou de Berkeley et de la SKK d’autre part, ajoutent de la valeur à leurs CV. Nous ouvrons 20 places supplémentaires cette année pour accueillir 70 étudiants environ au sein de nos filières GETT à partir de la rentrée prochaine.

MP. L’hybridation, l’international étaient deux axes du plan stratégique « Impact Future Generations », tout comme la « sustainability ». Y-a-t-il des nouveautés à signaler sur ce sujet ?

T-PM. Pour clore le sujet des nouveautés liées à l’hybridation, 2024 est aussi l’année de lancement d’un nouveau double diplôme avec EURECOM, école d’ingénieurs spécialisées en sciences du numérique. Les étudiants, qui suivront chez notre partenaire les enseignements autour notamment de l’Internet des objets, sortiront avec un titre d’ingénieurs en plus du Master in Management de l’EDHEC.

Mais vous avez raison d’évoquer l’aspect « sustainabily » de notre plan stratégique car ce volet est aussi concerné par les nouveautés ! Le suivi que nous faisons de nos diplômés confirme qu’une part de plus en plus significative des Alumni EDHEC s’engage dans des jobs à impact. C’est une véritable tendance de fond que nous accompagnons depuis longtemps via différents leviers, et d’une manière nouvelle depuis quelques mois grâce au dispositif Global Impact Projects.

Les étudiants peuvent désormais faire le choix d’effectuer une mission à vocation sociale à l’international pour valider leur stage de pré-master. Sur le terrain, engagés aux côtés d’une ONG, et avec le soutien de la chaire UNESCO de l’école, ils participent comme volontaires à des initiatives d’ouverture et de solidarité qui développent leurs capacités d’écoute et de résilience et transforment leur vision du monde. Et il ne faudrait, à mon sens, jamais attendre moins d’une Grande École !

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