Bonjour ! Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour un entraînement de colle sur l’Amérique latine !

Voici le texte, suivi du résumé et du commentaire. Bonne lecture !

L’article

Venezuela rota: Unas elecciones a la medida de Maduro evidencian que su proyecto está agotado

El País, 8/12/2020

El conato de elecciones parlamentarias celebradas el domingo en Venezuela, lejos de servir para iniciar la salida a la crisis que asola al país, como se espera de toda cita con las urnas, empeora cualquier perspectiva de futuro al consolidar la deriva autoritaria del chavismo. La falta de transparencia en el proceso ha sido denunciada por buena parte de la comunidad internacional y hacen bien en no reconocer los resultados la Unión Europea, Estados Unidos y el Grupo de Lima. La altísima abstención —oficialmente del 70%, pero que podría ser mayor al no haber habido observadores internacionales fiables— confirma la profunda fractura entre las élites bolivarianas y una población hastiada y sumida en una terrible crisis económica y social.

El presidente venezolano ha logrado hacerse con el control del Parlamento, el único órgano que estaba en poder de la oposición desde hacía cinco años y al que en todo este tiempo ha tratado de despojar de cualquier autoridad, primero con la creación de una Asamblea paralela a mayor gloria del chavismo y después con una incesante persecución de los dirigentes opositores. Desde el primer momento, Maduro no ha ocultado que iba a hacer todo lo posible para evitar otra posible derrota en las urnas. El líder chavista, que ya se reeligió en el cargo en 2018 con otras elecciones cuestionadas y que no fueron reconocidas por gran parte de la comunidad internacional, tiene pocos motivos para celebrar estos comicios hechos a su medida: la altísima abstención revela lo magro de los apoyos que concita.

Sería un error, en cualquier caso, considerar esa abstención como una victoria de la oposición liderada por Juan Guaidó, a quien aún cerca de 60 países reconocen como presidente interino, que había hecho un llamamiento a sus seguidores a no acudir a las urnas. El desapego con la clase política en Venezuela, donde ningún dirigente cuenta con más del 30% de aprobación, obliga a Guaidó y a la dirigencia opositora mayoritaria, no al pequeño grupo que se presentó a esta cita electoral, a reconsiderar su estrategia a partir del 5 de enero. Un giro que afectará también a los países que lo han apoyado hasta ahora.

El principal objetivo de Maduro era acaparar el mayor poder posible para tener algo de legitimidad internacional y negociar en mejores condiciones una rebaja de las sanciones impuestas por EE UU y Europa y que complican la situación del país. En este sentido, resulta desafortunada la postura del expresidente español José Luis Rodríguez Zapatero, que elude subrayar la ausencia de condiciones democráticas en estos comicios y evita denunciar las prácticas abusivas del régimen chavista, mientras reclama a la Unión Europea que reconsidere su actitud en este proceso. Los 27 harán bien en ignorar una advertencia que oculta lo que está sucediendo.

Zapatero, que en cinco años de visitas a Venezuela ha sido incapaz de lograr consensos entre los sectores mayoritarios del país, tiene razón en que la salida a la situación del país caribeño pasará por una negociación. Pero la necesidad de esta no obliga a callar frente a los abusos de Maduro. Son imprescindibles unas elecciones transparentes, algo incompatible con lo que sucedió el domingo.

Proposition de corrigé

Résumé

Dans cet article, l’auteur fait référence aux législatives qui ont eu lieu début décembre au Venezuela.

L’auteur souligne les conséquences des élections et se prononce sur la réaction que devrait avoir la communauté internationale.

Les élections ont renforcé le pouvoir de Maduro, puisqu’il est désormais aussi maître de l’organe législatif. De plus, les élections ont eu pour effet d’affaiblir l’opposition, mettant ainsi Juan Guaidó, la principale menace du régime, dans une posture délicate.

C’est donc une situation épineuse pour la démocratie au Venezuela, mais pour l’auteur, la communauté internationale doit agir en conséquence et reconnaître le caractère non démocratique des élections.

Commentaire

L’article traite des législatives vénézuéliennes, dont le taux de participation était historiquement bas. On pourrait, ici, parler d’un échec du processus démocratique à mobiliser les foules. Pourtant, le fort taux d’abstention peut aussi s’expliquer par le fait que la population savait que de toute manière, les élections seraient remportées par Maduro. Le déroulement de ces élections semble donc refléter une certaine méfiance des Vénézuéliens envers les processus démocratiques. Cette tendance n’est pas spécifique au Venezuela. C’est en effet une tendance de fond en Amérique latine. En effet, selon le Barometro de las Américas, seulement 22 % de la population pense que la démocratie est le meilleur régime politique. On pouvait donc s’interroger sur les causes de cette méfiance envers la démocratie.

Tout d’abord, les démocraties latino-américaines sont souvent affaiblies par les processus démocratiques eux-mêmes. En effet, c’est ce que montre le cas du Venezuela (pour Maduro) ou de la Bolivie. Evo Morales a été élu par le peuple en 2006 pour la première fois. Après trois mandats, le maximum autorisé par la Constitution bolivienne, Morales s’est de nouveau présenté aux élections, a suspendu les décomptes des votes et s’est proclamé président. Cet exemple montre bien une sorte de fatalisme du totalitarisme dans certaines démocraties d’Amérique latine : les populations élisent des représentants qui affaiblissent la démocratie.

Pourtant, le désintérêt des Latino-Américains pour la démocratie peut aussi s’expliquer par de mauvaises expériences. Toujours selon le Barometro de las Américas, ceux qui rejettent la démocratie avancent que c’est un système qui conduit nécessairement à la corruption.

Dès lors, on comprend que les Latino-Américains ne rejettent pas la démocratie en soi mais la démocratie qu’ils ont connue, et tous les cas de corruption qui l’ont ébranlée (Lula au Brésil, Vizcarra au Pérou…). Dans ce cas, on peut considérer que ce n’est pas le système démocratique qui est rejeté par les Latino-Américains, mais bien les élites qui les ont gouvernés.

Enfin, les populations d’Amérique latine montrent, très souvent, leur désir de mettre en place des démocraties libérales respectueuses des libertés individuelles. On peut citer l’exemple du Chili, où la Constitution sera réécrite à l’aide d’un comité de 155 citoyens élus. Or, plus de 2 200 citoyens se sont présentés pour être membres du comité, ce qui prouve l’implication des citoyens pour œuvrer à la mise en place d’une démocratie qui répond à leurs attentes.

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