Bonjour à tous, voici une nouvelle traduction pour continuer à vous entraîner pour les concours.
Ce texte ne présente pas de réelle difficulté grammaticale, mais il n’est pas facile pour autant et notamment au niveau du vocabulaire. Tout l’enjeu est donc dans la compréhension du texte pour éviter les contresens ou les faux sens en traduction. Bon courage !

Texte d’origine

Titolo: C’è crisi, subaffitto l’ombrellone”

Sempre meno bagnanti disposti a pagare e lidi gratuiti affollati. A Jesolo, alberghi residence ed agenzie corrono ai ripari e si inventano il “beach sharing”: prezzi più bassi noleggiando gli spazi già pagati ma spesso non utilizzati… Il litorale di Jesolo è una delle mecche estive del turismo balneare di massa: 14 chilometri di spiagge, 35 mila ombrelloni e 27 consorzi (ognuno ha in concessione demaniale trecento metri) per una “capacità” totale in alta stagione di 150 mila bagnanti. Cifre ragguardevoli, ma con la crisi molti ombrelloni restano desolatamente chiusi, mentre si affollano le spiagge libere e i bagnasciuga dove è possibile stendere il proprio telo senza essere cacciati.
E allora, ecco la risposta creativa di Renato Cattai, presidente di Federconsorzi che, di fatto, gestisce la quasi totalità degli stabilimenti: “Da noi lettini e ombrelloni”, spiega, “non costituiscono un costo a se stante, ma sono già compresi nella tariffa dell’albergo o nell’affitto di un appartamento. Ora, se un albergo con 40 camere ha solo 25 clienti, è evidente che 15 dei suoi ombrelloni resteranno vuoti… Sembrerebbe normale, insomma, cercare di sfruttare al meglio gli spazi inutilizzati, ma come si fa senza il consenso dei diretti interessati ?Potremmo subaffittare i loro ombrelloni ai pendolari, applicando una tariffa low cost.”

Paolo Cagnan, L’Espresso, 5/07/2012

Correction

Titre : « C’est la crise, je sous-loue mon parasol »

Toujours moins de vacanciers sont disposés à payer et les plages gratuites sont bondées. À Jesolo, les résidences hôtelières et les agences prennent des mesures et inventent le « beach sharing » : des prix plus bas en louant les espaces déjà payés, mais souvent non utilisés… Le littoral de Jesolo est un des hauts lieux du tourisme balnéaire de masse pris d’assaut l’été avec ses 14 kilomètres de plages, 35 mille parasols et 27 établissements balnéaires (chacun possède une concession domaniale de trois cents mètres) pour une « capacité » totale en haute saison de 150 mille baigneurs. Des chiffres importants, mais avec la crise beaucoup de parasols restent désespérément fermés, tandis que les plages gratuites et les bords de mer où l’on peut s’allonger sur son drap de plage sans être chassé sont bondés. Et alors, voici la réponse inspirée de Renato Cattai, président de la Federconsorzi qui, de fait, gère la quasi-totalité des établissements : « chez nous les transats et parasols, explique-t-il, ne constituent pas un coût en soi, mais sont déjà compris dans le tarif de l’hôtel ou dans le loyer d’un appartement. Or, si un hôtel de 40 chambres a seulement 25 clients, il est évident que 15 de ses parasols resteront inoccupés… Il semblerait normal, en somme, d’essayer de rentabiliser les espaces inutilisés, mais comment faire sans l’accord de ceux qui sont directement concernés ? Nous pourrions sous-louer leurs parasols aux vacanciers de passage, en appliquant un tarif low cost. »

Bilan de la correction/erreurs classiques à ne pas commettre

Attention aux faux amis

« Le spiagge libere » ne veut pas dire « les plages libres », mais bien « les plages gratuites ».

Attention au pluriel des mots féminins, ils peuvent souvent être trompeurs

Les noms féminins ont leur singulier en a ou en e.
Par exemple, « la lettera » ou « la chiave ». Ils prennent leur pluriel en e ou en i : « le lettere » ou « le chiavi ».

Le fait que des mots féminins puissent se terminer en i au pluriel peut sembler contre-intuitif, car il s’agit également de la terminaison des mots masculins au pluriel. C’est pourquoi il faut y prêter attention quand on en rencontre un.

La forme impersonnelle

« i bagnasciuga dove è possibile stendere il proprio telo » devient en français « les bords de mer où l’on peut s’allonger sur son drap de plage ».

Il s’agit bien d’une forme impersonnelle, car on fait ici référence à une personne indéterminée distincte du locuteur. C’est pourquoi l’italien utilise un verbe à la 3e personne du singulier et non pas un « si » que l’on retrouve dans les formes plus classiques.

Attention à la syntaxe

C’est la principale difficulté en version et surtout en italien, car les deux langues restent très proches l’une de l’autre. C’est le cas à la fin du texte lorsqu’il s’agit de traduire « dei diretti interessati ». Traduire par « des intéressés directs » n’aurait pas de sens. C’est pourquoi, dans la correction, on privilégie une construction de phrase plus longue qui permet de mieux expliciter le propos. Ce qui nous donne alors « ceux qui sont directement concernés ».

Attention à bien comprendre et à bien contextualiser le texte

Pour citer les rapports de jury en 2013, « la restitution a souvent été maladroite. Même si plusieurs candidats ne connaissaient pas certains mots ou expressions, certains ont fait l’effort de les contextualiser et ont donc bénéficié de points supplémentaires et d’une pénalisation moindre. »

Grammaticalement ce texte ne présente pas de grosses difficultés. Les jurys attendent donc les candidats au tournant sur le vocabulaire et la compréhension du texte. Il est parfois plus judicieux de « perdre » du temps à relire et à comprendre le texte que de foncer tête baissée dans la traduction avec le risque de passer à côté.

Mots et expressions à connaître

Affolato = bondé

Affitare = location de longue durée (un appartement)

Noleggiare = location de courte durée (une paire de skis)

Mentre = tandis que

Sfruttare = exploiter, rentabiliser (en fonction du contexte)