Tandis que les récents événements géopolitiques qui se déroulent en Ukraine bouleversent l’actualité et agitent le contenu des médias, la Covid-19 et la gestion de la pandémie semblent progressivement ne plus être la priorité des États européens. Il est vrai que les chiffres d’entrées en réanimation sont en baisse. Par conséquent, nous constatons en France et en Italie un allègement des restrictions sanitaires prévoyant, entre autres, la non-obligation du port du masque dans certains lieux clos.
Par l’intermédiaire de cet article, je voudrais que tu retiennes l’essentiel de la politique vaccinale italienne. Notamment la situation que connaissent désormais les Italiens au regard de cette pandémie. Cela te permettra d’avoir les ressources pour échanger et débattre sur ce sujet, qui est malheureusement toujours d’actualité en Italie et en Europe.
L’Italie, pays européen frappé en premier par la crise sanitaire
Il faut rappeler que l’Italie a été le premier pays européen à subir cette vague de contaminations liées à la Covid-19. Le pays a dû s’adapter en matière de restrictions sur les citoyens, mais également au regard d’une organisation rapide d’un plan politico-économique selon les différentes régions du pays, pour éviter un drame sanitaire. Malheureusement, le pays a été frappé par la pandémie et le nombre de décès a vite atteint des sommets. L’Italie est devenue le premier pays européen à dépasser le seuil des 70 000 décès liés à la Covid-19. La région de la Lombardie a, entre autres, été extrêmement touchée par cet événement.
Le bilan des contaminations était tellement lourd et la désorganisation politique tellement grande aux yeux des citoyens italiens que de nombreuses plaintes, à l’instar de la situation en France quelques mois après, ont été déposées. Des plaintes contre le chef du gouvernement italien de l’époque, Giuseppe Conte (Presidente del Consiglio dei ministri della Repubblica italiana), mais également contre le ministre de la Santé Roberto Speranza (Ministro della salute) qui est, quant à lui, toujours en fonction.
La crainte d’un drame sanitaire était d’autant plus forte que la population est de plus en plus vieillissante sur le territoire italien. Effectivement, le pays connaît une période de dénatalité couplée à un vieillissement accéléré (dû à une faible fécondité ainsi qu’à une hausse moyenne de l’espérance de vie depuis le début du XXIᵉ siècle). Ce faisant, l’Italie est le deuxième pays, après le Japon, qui recense (en proportion) le plus de seniors. Ce qui représentait ainsi 169 personnes âgées pour 100 jeunes, en 2017. Il est donc manifeste que la gestion de la crise sanitaire, accompagnée par ailleurs d’une crise économique globale, fut une phase extrêmement délicate à mener pour le gouvernement italien.
Quelles ont été les mesures prises par le gouvernement italien pour ralentir la crise sanitaire ?
Tout au long de la crise sanitaire, le gouvernement italien a pris de nombreuses mesures afin de lutter le plus efficacement possible contre le coronavirus et ralentir la progression de l’épidémie et l’apparition de nouveaux variants. Voici une liste non exhaustive de mesures qui ont été mises en œuvre par le gouvernement italien de Giuseppe Conte, puis par celui de Mario Draghi (qui a débuté son mandat le 13 février 2021).
- Apparition de restrictions classiques directement appliquées par les citoyens italiens à l’instar de plusieurs pays européens comme la France. Par exemple : le port du masque qui a été obligatoire en intérieur et en extérieur. Ces mesures strictes ont été discutées et critiquées par certains politiques italiens ou européens qui n’étaient pas favorables au port du masque. Selon eux, il ne permettait ainsi pas de créer une immunité collective.
- Fermeture des frontières nationales qui a été progressive, mise en place de l’état d’urgence (qui est d’ailleurs toujours en place jusqu’au 31 mars 2022) et entrées sur le territoire sous présentation d’un pass sanitaire valide. Pendant les deux années de cette crise sanitaire, ces mesures ont été destructrices pour le secteur du tourisme. Les recettes liées au tourisme ont plongé de près de 60 % en 2020. Or, ce secteur est absolument vital dans la production de richesse nationale en Italie. Il représentait par exemple 13,2 % du PIB en 2019, soit un chiffre d’affaires s’élevant à 232 milliards d’euros !
- Politique vaccinale mise en place afin d’encourager les Italiens à se faire vacciner. Cette politique vaccinale a été durcie avec l’obligation, pour les personnes âgées de plus de 50 ans, de présenter une preuve de vaccination dans les services publics ainsi qu’à leur travail.
Quelle est la situation actuelle en Italie et que retenir de la gestion de cette crise sanitaire en prépa ECG ?
Aujourd’hui, de nombreuses mesures sont toujours en place sur le territoire italien afin d’éviter un nouveau traumatisme. Ce qu’il faudrait que tu retiennes à propos de cette crise sanitaire et économique en Italie, c’est le fait qu’elle ait été lourde de conséquences et a créé un réel choc.
Un choc puisque l’Italie ainsi que tous les autres pays européens n’étaient pas prêts face à une épidémie d’une telle ampleur. Un choc puisque cette crise sanitaire a provoqué plus de 150 000 décès en Italie et parce qu’elle a révélé des failles profondes dans les services publics italiens. Au cœur des hôpitaux ou des EHPAD publics, il était évident de voir le nombre très réduit de soignants par patient et du matériel en quantité insuffisante, comme des bouteilles à oxygène ou encore des lits de réanimation. Enfin, ce fut un choc car il y a eu des retombées économiques désastreuses, que ce soit au niveau macroéconomique ou au niveau microéconomique.
Voilà, j’espère que cet article aura pu t’aider dans tes révisions sur l’actualité italienne et ce qu’il s’est passé durant ces derniers mois sur le territoire italien ! Si tu le souhaites, tu peux te tester sur des quiz ici ou là afin de découvrir d’autres thèmes relatifs à l’Italie. Merci à toi et bon courage dans tes révisions !
