maths

Durant nos deux (voire trois) années de classe prépa, on passe un nombre incalculable d’heures à apprendre notre cours de maths, à répéter les exercices fondamentaux et à s’exercer sur toutes les annales qu’on pourra trouver. On en oublie trop souvent la place essentielle qu’a la rédaction dans l’évaluation d’une copie de maths en prépa ECG. Or, il existe des fondamentaux de forme et de rigueur à impérativement respecter pour réussir à décrocher une très bonne, voire une excellente, note aux épreuves de maths.

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Avoir une copie propre

Tout d’abord, comme pour n’importe quelle matière, mets-toi à la place du correcteur. Il a des centaines de copies à corriger en peu de temps. Et en maths, chacune d’entre elles dépasse souvent les 20 pages. Il est donc essentiel qu’au moment d’ouvrir la tienne, il puisse facilement s’y retrouver. Il ne doit pas passer son temps à essayer de déchiffrer tes pattes de mouches et tes ratures pour réussir à comprendre où tu as bien pu indiquer les valeurs propres que tu avais trouvées pour la matrice \(A\).

Mais si tu es de ceux qui écrivent mal, pas de panique non plus. Il suffit simplement d’avoir les bons réflexes.

Nos conseils

N’oublie pas qu’en ECG, tu peux rendre autant de copies que tu veux. Donc, si ça te fait plaisir de n’écrire qu’un résultat par page, libre à toi (évidemment par respect pour ceux qui vont scanner ta copie, c’est à éviter, mais tu as compris l’idée). Donc, que tu rentres en première ou deuxième année, prends dès à présent l’habitude de sauter au moins deux-trois lignes entre chacune des questions et souligne avec soin toutes tes réponses.

À l’intérieur même de tes raisonnements, ne sois pas timide non plus et pense bien à utiliser tout l’espace nécessaire. Si ta matrice doit prendre la moitié de ta page pour être lisible et propre, alors soit, ne te gêne pas.

Trouve également une façon de mettre en valeur tes résultats intermédiaires, eux aussi, mais sans qu’ils puissent être confondus avec ton résultat final. Par exemple, je soulignais les résultats intermédiaires et encadrais à moitié (c’est-à-dire souligner avec une barre à droite) les résultats finaux, afin de ne pas y passer trop de temps non plus.

Mais attention, si vouloir gagner du temps pendant les concours, et surtout en épreuve de maths, est très important, ça ne doit jamais être au détriment de la rédaction. Sinon, tu t’exposes à perdre autant, voire plus, de points que le temps gagné ne va t’en rapporter. Et ce serait dommage.

Connaître les hypothèses et donner des justifications précises

En prépa ECG, tu dois savoir qu’une attention toute particulière est portée à la qualité de l’emploi des quantificateurs et aux justifications que tu avances. C’est une particularité du système français et il faut t’y plier. Mais si ça peut parfois paraître barbant, voire agaçant, tu vas vite te rendre compte que c’est un précieux avantage.

D’abord, cela veut dire qu’il faut que tu apprennes avec précision tous les théorèmes du cours avec leurs hypothèses. Dans une copie de mathématiques, il est en effet presque aussi important de ne pas donner d’hypothèses superflues que de ne pas en oublier. Petit exemple qu’on adorait avec mes amis de prépa : pour utiliser le théorème de Rolle, il te suffira de montrer que la fonction \(f\) est dérivable sur l’intervalle \(]a,b[\), et non sur l’intervalle fermé.

Ta précision dans les hypothèses que tu utilises te permettra de rassurer le correcteur en lui montrant que tu connais ton cours sur le bout des doigts et que tu n’es pas de ceux qui les balancent au hasard. Or, gagner la confiance du correcteur est primordial si tu veux qu’il t’accorde plus de liberté au long de ta copie et qu’il te passe quelques petites imprécisions.

Maîtriser les quantificateurs

Tu dois absolument t’entraîner à maîtriser les quantificateurs. Là-dessus, les correcteurs des épreuves de l’EM et de l’EDHEC sont intraitables et ceux des épreuves HEC ne font pas de cadeaux non plus. D’autant que la clarté que les « quantif » apportent à ta copie va nettement améliorer celle de ton raisonnement.

Efforce-toi donc de toujours prendre le temps de poser tes variables avec le symbole \(\exists\) et de commencer tes phrases par \(\forall\) lorsqu’au contraire, tu veux rester dans le cas général et ne pas les poser et donner l’espace auquel elles appartiennent. Ce sera alors beaucoup plus facile pour toi de savoir sur quel espace tu te trouves, quelle est la nature des éléments que tu étudies, où tu en es dans ta démonstration, etc.

Fais également attention lorsque tu emploies des signes de double équivalence \(\Leftrightarrow\) à ce que les deux sens (implication et contraposée) soient justes. Si tu n’es pas sûr.e de toi, il est vraiment toujours préférable de séparer tes lignes d’équations par une implication que d’utiliser une double équivalence à mauvais escient.

Petit conseil bonus pour une excellente copie

Lorsque tu crées des variables, pense à te simplifier la vie (et celle de ton correcteur) en utilisant les lettres usuelles. Par exemple, s’il s’agit d’un endomorphisme, appelle-le \(f\) ou \(g\), une variable aléatoire plutôt \(X\) ou \(Y\), un vecteur \(u\) ou \(v\), etc. Car clairement, rien de mieux pour s’emmêler les pinceaux que d’étudier l’endomorphisme \(x\) afin de trouver ses trois valeurs propres \(f\), \(g\) et \(h\).

La rigueur dans ta rédaction va aussi te permettre de ne pas passer à côté de toutes les disjonctions de cas potentielles à étudier lors de ta démonstration. Si cela implique d’y passer un peu de temps, c’est donc un investissement inestimable qui te permettra rapidement de gagner beaucoup de points et même… du temps ! Car plus tu seras précis.e dans ta rédaction, moins tu auras besoin de revenir sur tes raisonnements pour en corriger les erreurs, voire pour refaire tes calculs.

Voilà, maintenant tu n’as plus qu’à t’entraîner en suivant tous ces conseils et à apprécier combien la rigueur dans la rédaction améliore la qualité du raisonnement. Bon courage !

Pour aller plus loin, tu peux consulter cet article !

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