On ne le dira jamais assez mais la chose la plus importante sur cet exercice, c’est la rigueur ! En effet, étant donné que tous les candidats rendront (normalement) le même genre de copie (nombre de mots, découpage des paragraphes…), la tienne se doit d’être la moins désagréable possible pour le pauvre correcteur qui aura déjà lu 200 copies similaires avant. Pour ce faire, rien de mieux que d’écrire le plus lisiblement possible (pensez à bien faire les accents aigus/graves), d’éviter au maximum de couper les mots en fin de lignes, de ne faire aucune faute d’orthographe et SURTOUT de ne pas faire une faute sur un mot ou un nom déjà écrit dans le texte

Passons maintenant au déroulé de l’épreuve, comment gérer au mieux les trois heures qui peuvent paraître longues mais qui passent très vites dès lors que vous faites bien les choses ?

  1. Tout d’abord, dès les premières minutes de l’épreuve, commencez par regarder le PARATEXTE, c’est-à-dire toutes les informations que vous devez prendre en compte pour contextualiser au mieux l’œuvre qui vous est donnée. C’est donc évidemment l’auteur, la date de parution et le plus important bien souvent : le titre du livre dont le texte est extrait. Ce dernier va en effet vous indiquer le type d’écrit dont il s’agit (essai, pamphlet, roman…) mais aussi le prisme par lequel l’auteur aborde son sujet. Exemple

    http://www.concours-bce.com/sites/concours-bce.com/files/annales/303-2011-Sujet.pdf on remarque le “coll.”Champs histoires”” à côté du titre du livre qui nous indique clairement que l’auteur a tout l’air d’être historien. Il faut par conséquent avoir en tête que l’auteur aborde son sujet sous le prisme historique. C’est intéressant dans la mesure où la méthode de l’historien n’est pas la même de celle du philosophe, qui diffère également de celle de l’économiste, etc. En fait, une même question peut être traitée sous différents angles et il vous appartient alors de voir quel angle l’auteur choisit…bien que parfois un même texte peut aborder une même question de manière économique, historique et philosophique… ! A vous de vous immiscer dans l’esprit de l’auteur !

  1. Ensuite, il faut lire le texte en entier, paragraphes après paragraphes (n’oubliez pas de les numéroter) mais assez rapidement de manière à être capable de percevoir dans les grandes lignes la structure du texte.

    “Trouver un fil directeur est, de fait, absolument crucial ; c’est le premier objectif du candidat.” (cf. BCE Rapport de Jury 2010)

  1. Une fois cette première lecture effectuée, munissez-vous de vos surligneurs et relisez le texte en surlignant les éléments importants.
  1. Troisième lecture, plus attentive encore, afin de résumer au brouillon chaque paragraphe en une ou deux phrases qui font ressortir les éléments précédemment surlignés (attention à ne pas faire de paraphrases). Il faut vraiment réussir à capter l’élément principal qui ressort du paragraphe. Idéalement, vous devez essayer de résumer en trois ou quatre phrases l’idée principale qui en émane. Pour cela posez-vous les questions suivantes :
  • qu’est-ce que l’auteur nous apporte avec ce paragraphe ?
  • quels sont les problèmes / solutions ?
  • quelles sont les causes / conséquences ?
  • quel est le fait qu’il nous présente ?
  • est-ce en accord avec ce qui est dit dans le paragraphe précédent ?
  • Si oui, est-ce peut-être un nouvel argument ?
  • Si non, est-ce peut-être la concession de la thèse adverse… ?

         Il faut aussi bien faire attention au ton de l’auteur:

  • l’auteur se contente-t-il de décrire objectivement la situation ?
  • au contraire, prend-il parti ?
  • Si oui, le fait-il de manière visible ou alors ambiguë / implicite ?

        Le but de se poser toutes ces questions (à condition d’y apporter une réponse) est de retranscrire de la manière la plus juste et la plus condensée possible l’écrit de  l’auteur dans votre  résumé.

  1. À présent vous avez le corps de votre résumé, il vous faut maintenant lier chaque résumé de chaque paragraphe tout en gardant bien l’esprit du texte initiale. Cela signifie par exemple que s’il y a trois paragraphes d’affilés qui retranscrivent le même argument dans le texte initiale, il faut que dans votre résumé, les trois “mini-résumés” concernés soient rassemblés et collent bien à l’esprit du texte.

        De même, si à la suite l’auteur présente un nouvel argument sur 4 paragraphes consécutifs, sur votre résumé on doit bien sentir la séparation entre les 3 “mini-résumés” précédents et les 4 “mini-résumés” du nouvel argument. Peut-être même que cette scission sera représentée par un nouveau paragraphe + alinéa dans votre copie ! Cela dit attention car il ne faut pas abuser des alinéas dans une contraction de texte (entre 3 et 5 c’est l’idéal, à vous d’ajuster le découpage).

  1. Se réserver 40 minutes pour la recopie au propre et 10 minutes de relecture. Ayez bien à l’esprit que votre résumé doit bien être constitué de 3, 4 ou 5 paragraphes visibles (on oublie pas l’alinéa !) selon les axes que vous aurez au préalable décelé dans le texte de l’auteur.

L’étape 1,2,3,4 et 5 doivent vous prendre 3h/3h10 maximum. Ne vous laissez pas submerger en fin d’épreuve car la fatigue se fait d’autant plus ressentir et c’est là que vous risquez de faire le plus d’erreur : “ce qui peut paraître obscur à son propre rédacteur dans une proposition a très peu de chances d’être clair pour le correcteur.” (cf. BCE Rapport de Jury 2010).

Dernier conseil : lisez les rapports de jury des années précédentes qui sont de véritables mines d’or ! http://www.concours-bce.com/annales

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