Janvier 2018. Alors que le jour fatidique des concours se rapproche à grande vitesse, organiser son travail devient un impératif auquel vous ne pouvez plus échapper. Cette période de pré-révisions, souvent confuse, est le sprint final dont une bonne partie de vos résultats dépendront, alors autant la mettre à profit avec les quelques règles d’or énoncées dans cet article…

Faire un plan d’attaque

Comme pour les véritables révisions – la ou les semaines précédant le concours, un plan d’attaque est indispensable pour appréhender la période pré-révisions, pour le moins décisive. Après un an et demi, ou deux et demi, de classe préparatoire, vous vous connaissez suffisamment pour savoir si vous avez besoin d’un planning détaillé ou de simples directives pour orienter votre travail. Trois principales options s’offrent à vous :

  • Un planning détaillé pour l’ensemble des semaines restantes avant le concours

Les avantages: savoir exactement quoi faire à quel moment et ne pas s’éparpiller, pour des révisions relativement exhaustives et des objectifs clairs.

Les inconvénients : la moindre prise de retard dans ce planning militaire risquerait de vous faire paniquer et penser que vous ne serez jamais prêt pour le jour J. De plus, il est possible que vous passiez un peu trop rapidement sur des chapitres que vous ne maîtrisez pas dans l’unique but de suivre le planning, ce qui n’est évidemment pas une bonne idée.

  • Un planning détaillé à renouveler chaque semaine (le dimanche soir par exemple)

Les avantages: cela permet de ne pas s’éparpiller tout en faisant le point chaque semaine sur ses avancées dans les révisions, sur ce qui est acquis ou non, sur le retard accumulé… Pour ce type de méthode, ne pas hésiter à s’accorder 2-3h voire une demi-journée destinée à rattraper le retard de la semaine ou à approfondir certains points.

Les inconvénients: contrairement au premier planning, vous aurez une vision moins globale des révisions qui peut vous conduire à oublier de revoir certains chapitres. Il ne faut pas non plus oublier d’accorder des plages horaires au travail immédiat à faire (réviser une khôlle à venir, faire les exercices de maths demandés par le prof, revoir les ultimes leçons de géopolitique ou d’économie faites en cours…).

  • Une liste de ce qu’il y a à travailler dans chaque matière sans fixer de planning précis

Avantage : votre emploi du temps sera beaucoup plus flexible, ce qui vous permettra de vous attarder sur vos lacunes selon vos besoins. Vous aurez de plus une vision globale du travail à accomplir avant les concours.

Inconvénients : je déconseille personnellement cette méthode car pour commencer, vous risquez d’être terrorisés par l’ampleur du travail à accomplir en l’espace de quelques semaines et de vous décourager en pensant que vous n’aurez jamais le temps de tout faire… ce qui est probablement vrai, le programme de prépa étant tellement vaste qu’il est quasiment impossible de le couvrir intégralement, or ce n’est plus l’exhaustivité que vous visez (trop tard pour ça !) mais l’efficacité et le ciblage des chapitres les plus importants.

Viser l’efficacité

Une fois de plus, ces conseils sont valables pour l’intégralité du cursus en classe préparatoire, mais plus encore quand “le concours, c’est demain” : il faut à tout prix viser l’efficacité dans votre travail.

L’efficacité, c’est d’abord un ciblage cohérent du travail à effectuer. Pour éviter les mauvaises surprises, il faut en priorité cibler ses points faibles, qu’il s’agisse d’un chapitre précis en maths ou de toute une matière, comme la culture générale souvent délaissée. En parallèle, renforcer ses points forts peut vous aider à vous mettre en confiance, mais cela ne doit pas prendre le pas sur le reste. Sans pour autant vous lancer dans des exercices incompréhensibles ou vous entraîner sur un sujet d’histoire ultra-précis qui ne tombera jamais, évitez de vous cantonner à des exercices rassurants et… pas très utiles.

Ensuite, l’efficacité consiste à ne pas s’éparpiller. Il est tentant, à l’approche du concours, de s’affoler en pensant à une multitude de sujets tordus qui pourraient tomber et sur lesquels vous n’auriez rien à dire. Pourtant, il est trop tard pour viser à tout prix l’exhaustivité : il est possible que vous tombiez sur un sujet qui vous inspire peu au concours, c’est un fait. Et c’est une erreur commune de s’abreuver de quantités délirantes de fiches de philosophie et articles de géopolitique sans en retenir une miette ni les travailler en profondeur ! Sauf en cas de lacunes évidentes et trop importantes pour être ignorées, ce n’est plus le moment de compléter votre cours : généralement, les cours accumulés pendant ces deux ans de prépa sont suffisamment denses pour ne pas avoir à faire des milliards de recherches supplémentaires.

Enfin, vos heures de travail doivent à tout prix être productives à ce stade : on pose son téléphone dans une autre pièce et on se concentre sur une tâche précise pour ne pas commencer dix chapitres à la fois sans rien finir, et on sait s’octroyer des pauses lorsque cela devient nécessaire.

Finaliser ses méthodes

Cette période pré-révisions est enfin l’occasion ultime de perfectionner vos méthodes pour chaque épreuve. Profitez des dernières khôlles pour poser des questions aux professeurs sur vos points faibles, tester votre réactivité…

Les derniers DS et/ou concours blancs sont aussi utiles, au-delà du contenu, pour analyser votre capacité à gérer le stress et le temps, deux aspects qui vont être déterminants pour votre réussite lors des vraies épreuves.