Si tu es en classe préparatoire littéraire et que tu envisages de passer les concours permettant d’accéder aux écoles de commerce, tu risques de devoir mener de front la préparation pour les concours de l’ENS et pour la BCE. Quelle stratégie adopter pour obtenir de bons résultats aux deux concours ? Tu trouveras dans cet article toutes les astuces pour y parvenir.
Bien se renseigner sur les concours
Il est impératif que tu connaisses sur le bout des doigts les modalités des deux concours, ainsi que leur programme. En effet, bien que la majorité des contenus des concours de l’ENS et de la BCE se rejoignent, il y a plusieurs exceptions que tu dois connaître.
Par exemple, les épreuves de langues sont complètement différentes pour les candidats en B/L, tant au niveau de l’exercice demandé que des critères d’évaluation. Les écoles de commerce jugent beaucoup moins le fond que l’ENS, mais sont intransigeantes sur la forme. Tu dois donc t’entraîner particulièrement aux thèmes, versions, mais aussi aux essais que tu dois rédiger dans un nombre limité de mots.
Un autre exemple : les programmes d’histoire de l’ENS sont souvent beaucoup plus larges, les sujets pouvant porter sur une période plus longue et sur une zone plus étendue qu’à la BCE.
Une fois que tu connais toutes les modalités des concours, tu devras organiser tes révisions pour être efficace.
Autre élément de taille : la durée des épreuves, qui diminue d’un tiers entre l’ENS et la BCE. Si tu disposes de six heures pour composer dans le cadre de la BEL pour les A/L-LSH, tu n’en auras que quatre pour la BCE, qui s’apparente dès lors davantage à une épreuve de vitesse !
Organiser ses révisions
C’est sûrement le point le plus important dans ta préparation aux concours.
En effet, passer deux concours implique de devoir composer durant plusieurs semaines, et comme tu peux l’imaginer, la fatigue s’accumule vite. Pour ne pas tomber d’épuisement sur tes copies au moment du concours, tu dois t’être entraîné(e) efficacement aux deux concours.
Comment être efficace, alors que les épreuves sont différentes ?
Il est avant tout nécessaire de connaître ses forces et ses faiblesses, et de savoir à quelles écoles on veut candidater. C’est une autre difficulté des concours pour les écoles de commerce : chacune des écoles a ses propres coefficients pour chaque matière et les admissibilités en dépendent. Tu peux trouver ces différents coefficients par école ici.
Ainsi, alors que Grenoble EM donne un coefficient de 6 à la synthèse de texte, HEC ne lui attribue « qu’un » coefficient 3.
Une fois que tu sais quelles écoles présenter, et donc quelles matières cibler en priorité, il ne te reste qu’à t’entraîner. Alors que les concours de l’ENS sont préparés toutes les semaines en CPGE littéraire, tu ne t’es peut-être jamais confronté(e) aux épreuves des écoles de commerce. Prépare-les avec attention, en faisant notamment les annales et en consultant des bonnes copies.
Tu remarqueras ainsi les attendus du jury et les spécificités de chaque concours. Les mathématiques B/L de la BCE sont par exemple beaucoup plus calculatoires et souvent moins bien réussies que l’épreuve de mathématiques de l’ENS.
Faire de sa différence une force
Avoir fait une CPGE littéraire peut devenir une véritable force aux concours. Au-delà de te permettre de te démarquer aux oraux, tu peux aussi exploiter tes connaissances littéraires dans les épreuves de la BCE. Le fait de citer un auteur anglais que tu as étudié, de donner des exemples originaux en histoire, ou tout simplement d’aborder le sujet sous un angle nouveau permet de faire sortir ta copie du lot. Cela peut aussi t’aider pour l’ENS, si tu parviens à utiliser efficacement ce que tu as appris lors de tes entraînements aux concours.
Tu l’auras compris, le jour des écrits, l’important est de se démarquer. N’hésite pas à créer une liste d’exemples originaux à utiliser dans tes rédactions, basés sur tes lectures ou tes centres d’intérêt. Ta copie sortira forcément du lot !
Dernier point : garde confiance en tes capacités. Bien que la préparation simultanée de deux concours soit stressante et difficile, il est tout à fait possible de réussir à intégrer une très bonne école. D’ailleurs, même si tu intègres une école de commerce après une prépa AL, tu as tout autant de chances de t’épanouir en école que tes camarades qui ont fait une prépa économique.
Tes capacités rédactionnelles, ta culture générale et ton sens de la synthèse te permettront de très bien réussir dans ton école. Finalement, si tu t’inquiètes de ne pas avoir le niveau en mathématiques ou en économie, sache que de nombreuses écoles offrent de cours de soutien aux élèves de prépa littéraire pour revoir quelques notions de base.
Il ne nous reste plus qu’à te souhaiter bon courage pour tes révisions, et beaucoup de réussite aux concours de l’ENS et de la BCE !
