On remarque que le premier sujet est très, très classique. Vous l’avez forcément vu une fois en cours. On peut donc anticiper qu’un grand nombre de candidats vont le choisir. Des étudiants plus stratèges vont peut-être choisir le deuxième sujet dans le but de « se démarquer ». Ce second sujet était plus technique et demandait une bonne connaissance du chapitre sur la balance des paiements, sur les crises : d’avoir des connaissances théoriques et historiques. Analysons les sujets l’un après l’autre.

Le sujet 1

Sur ce sujet, il faut être très rigoureux et donner des exemples et arguments précis, car la concurrence va être rude.

Le sujet a deux intérêts majeurs :

– un intérêt historique, on se demande ce qui a entrainé le développement économique des pays aujourd’hui développés [sociallocker id=13076]

– un intérêt pour les pays encore en retard de développement (même si la notion de « retard » est relative) qui se demandent quelle voie emprunter pour se développer

Phase de définition :

L’industrialisation est un processus d’application des procédés de l’industrie à une activité dans sa définition la plus ramassée. Selon le Larousse c’est aussi un « processus social et économique visant à accroître la rentabilité des moyens de production et d’échange en la faisant davantage dépendre des progrès techniques et scientifiques et de la hiérarchisation de la structure sociale, l’industrialisation se marque par la concentration urbaine, la spécialisation professionnelle, la stratification sociale, l’écart accru entre les revenus. »

Dans ce sujet, si l’on fait référence à l’industrialisation c’est à celle des pays développés voire des NPIA. Il faut donc connaitre les grandes étapes et les caractéristiques de l’industrialisation de ces pays pour fournir des exemples et des arguments.

Ensuite le sujet mentionne le développement économique. Celui-ci se mesure par le niveau de PIB/habitant, de l’IDH et des indicateurs de pauvreté. Selon le Larousse encore, le développement se définit comme « l’amélioration qualitative et durable d’une économie et de son fonctionnement ».

En étudiant l’histoire on voit que dans la majorité des pays développés, l’industrialisation a joué un rôle majeur dans le développement économique : tous les pays développés sont passés par cette étape. On peut se baser sur les étapes de la croissance de Rostow et sur l’histoire pour soutenir ce point de vue.

Mais tout l’intérêt du sujet est de montrer : 1) Précisément comment l’industrialisation agit sur le développement économique, 2) Si l’industrialisation seule peut avoir des effets négatifs sur le développement économique, 3) S’il n’y aurait pas d’autres facteurs clé qui conditionnent le développement.

Des pistes pour d’autres facteurs : le développement d’une agriculture moderne ? Les échanges internationaux ? Les institutions (marchés, propriété privée, sécurité, droit, rôle de l’Etat etc. selon l’analyse de D. North) ?

Dans tous les cas, il est important de nuancer son propos en mettant en avant la singularité de chaque pays et de sa situation.

Le sujet 2

Devant ce sujet il fallait être rigoureux et ne pas se laisser démonter.

Intérêt du sujet : à première vue, on se demande si, au fond, réduire son déficit courant est une toujours recommandé. En effet, on présente toujours ce déficit comme quelque chose de négatif. Ici, dans un contexte où de nombreux pays subissent ce déficit, on se demande s’il a un impact sur la situation économique du pays.

On commence par définir les termes du sujet :

La balance des paiements est un document de la comptabilité nationale qui recense, pour une période donnée, l’ensemble des transactions économiques internationales (commerciales, financières et monétaires) que les résidents d’un pays (les particuliers, les entreprises ou l’État) ont réalisées avec ceux du reste du monde. (La Toupie)

La balance des transactions courantes regroupe les échanges de marchandises, les échanges de services, les flux de revenus et les transferts courants entre un pays et le reste du monde.

Un déficit de la balance des paiements des opérations courantes est simplement un solde négatif.

Les mercantilistes déjà se demandaient comment faire rentrer des métaux précieux dans le pays en exportant des marchandises, dans le but d’avoir un solde positif dans l’échange de biens. On a l’image d’une économie en bonne santé si elle est excédentaire. Au contraire, on pense que le pays est en difficulté s’il est déficitaire. On peut prendre l’exemple de l’Europe : l’Allemagne, puissance industrielle et innovante a un solde positif, contre des pays comme la France, le Portugal, la Grèce par exemple qui ont plus de problèmes au niveau industriel.

Il faut aussi noter l’influence du solde de la balance des transactions courantes sur la formation des taux de change (même si cela dépend du contexte). Un solde négatif signifie une dépréciation  de la monnaie nationale. On peut ici citer le mécanisme de la courbe en J qui montre que le déficit n’est pas une fatalité !

Ce déficit peut-il être dangereux et mener à une crise ? Ça a été un des facteurs de la crise asiatique qui a commencé en Thaïlande par exemple.

On peut insister surtout sur le fait que « ça dépend » : de la durée, de l’ampleur du déficit, de ses causes etc.

Ici un article de l’ABC de l’économie sur le sujet qui reprend les principaux enjeux : https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2006/12/pdf/Basics.pdf

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