Tu commences la prépa et cherches à te construire une culture générale sur le monde anglo-saxon, ou tu la reprends après un été détendu et souhaites savoir ce que tu as manqué ? Dans tous les cas, cet article est fait pour toi : voici trois faits d’actualité à replacer dans tes essais pour bluffer ton correcteur.

Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan

Le contexte

Le 11 septembre 2001 ont lieu les attentats du World Trade Center à New York, mais également ceux du Pentagone et de Pittsburgh. Le monde est sous le choc devant ces attaques terroristes d’une rare violence : près de 3 000 morts et 1 700 blessés. Les États-Unis réagissent très rapidement et attaquent en octobre 2001 les talibans, au pouvoir en Afghanistan, qui cachent Oussama Ben Laden – le chef du réseau terroriste Al-Qaïda responsable des attentats. C’est le début de l’offensive américaine en Afghanistan.

Les talibans sont très vite chassés du pouvoir, et en 2004, le premier président afghan démocratiquement élu prend position. Par ailleurs, en 2011, Oussama Ben Laden est tué par les troupes américaines. Les États-Unis devraient donc suivre la promesse de campagne de Barack Obama de 2008 et retirer leurs troupes… Mais ils ne le font pas, car les talibans continuent de harceler le gouvernement afghan par une guérilla constante. L’Afghanistan a donc besoin de la présence américaine pour ne pas retomber aux mains des talibans.

La controverse

Tu l’auras compris, les États-Unis se retrouvent coincés à offrir un soutien militaire à un pays qui n’est pas le leur. Cette situation n’est pas idéale, d’autant plus que les attentats ont eu lieu 20 ans auparavant ; cela signifie qu’aujourd’hui, de jeunes Américains qui n’étaient pas nés lors des attentats se retrouvent en Afghanistan pour répliquer contre ces mêmes attentats. La situation est absurde et beaucoup d’Américains sentent que cette guerre a duré trop longtemps : cette guerre est surnommée la « forever war ». Ce sentiment est renforcé par la longue durée du retrait des troupes : comme mentionné précédemment, dès 2008, les États-Unis décident de se rétracter de l’Afghanistan ; pourtant, les troupes viennent seulement de partir du pays, en août 2021.

Beaucoup pensent donc que le gouvernement de Joe Biden – tout comme celui de Donald Trump – a fait durer inutilement longtemps une guerre coûteuse en fonds (2 260 milliards de dollars ont été investis dans cette opération), en hommes (2 456 soldats américains y sont morts) et en réputation pour les États-Unis (l’Afghanistan est économiquement fragilisé à cause de ce conflit qui s’est éternisé, et les talibans risquent de continuer leur guérilla malgré un accord de principe de cesser leur activité terroriste avec le retrait des troupes américaines : l’intervention des États-Unis n’aurait eu aucun effet positif de long terme). Ces revers expliquent sûrement la perte de popularité de Joe Biden dans les récents sondages : le dirigeant américain est passé de 53 à 46 % d’approbation des électeurs au lendemain du retrait.

L’ouragan Ida

Les faits

La côte est des États-Unis a été frappée par un ouragan d’ampleur phénoménale, l’ouragan Ida. Sa violence n’est pas sans rappeler celle de l’ouragan Katrina, qui avait déjà fait plus de 1 800 victimes et causé plus de 100 milliards de dollars de dégâts sur le sol américain en 2005. Le bilan est ici moins considérable, mais reste lourd : en Louisiane, le premier État gravement touché par l’ouragan, près d’un million de ménages ont perdu l’électricité – les réparations pourraient prendre jusqu’à plusieurs semaines pour certains foyers – et on dénombre à ce jour environ une cinquantaine de victimes.

À New York, la situation a été particulièrement incroyable comme on peut le voir sur ce tweet.

Dans cette ville, les précipitations ont été si fortes que de nombreux endroits se sont retrouvés inondés. On dénombre d’ailleurs pour le moment huit morts dans des inondations d’appartements insalubres loués au sous-sol. La mégalopole américaine n’était tout simplement pas préparée à faire face à un événement d’une telle violence.

La controverse

Tu comprends donc l’ampleur du problème : la plus grande ville américaine n’a rien pu faire face à cette tempête. Certains, comme le New York Times qui titre Les avertissements étaient terribles. Pourquoi New York n’a-t-elle pas pu être protégée ?, remettent en question la gouvernance de la crise par Kathy Hochul, gouverneure de l’État de New York. Aurait-elle dû instaurer l’état d’urgence plus tôt ? Elle-même a reconnu que les alertes envoyées par SMS n’avaient pas été traduites dans assez de langues et n’avaient donc pas touché toutes les populations. À cela, il faut ajouter l’impossibilité de se préparer totalement contre un tel phénomène. New York est une grande ville qu’on ne peut modifier du jour au lendemain et qui n’était évidemment pas assez préparée.

C’est précisément ce qui pourrait poser problème dans le futur, la ville n’a pas été construite pour résister à de telles catastrophes climatiques. Or, selon un rapport récent de l’ONU, le réchauffement climatique multiplie par cinq la fréquence d’événements climatiques extrêmes dans le monde. Les États-Unis encourent donc le risque de rencontrer de plus en plus de mastodontes climatiques pour lesquels ils ne sont pas préparés… De quoi faire peur même aux plus climatosceptiques des Américains. Pour preuve : Ida est toujours en activité et les scientifiques ont déjà repéré une autre tempête d’envergure dans l’océan Atlantique, l’ouragan Larry…

Pour en savoir plus sur l’actualité climatique, n’hésite pas à t’informer ici.

Au Royaume-Uni, un groupe d’anti-vaxxers armés démantelé

Les faits

Tu as déjà vu le film Rambo ? Imagine ce qu’il se passerait si 200 clones de Sylvester Stallone décidaient de s’allier pour combattre le gouvernement britannique… C’est ce qu’il s’est passé au Royaume-Uni il y a quelques jours. 200 anciens militaires ont formé le groupe V4F – Veterans 4 Freedom – et ont commencé à élaborer un plan pour démanteler les centres de vaccination britanniques. Certains d’entre eux, comme John H. présent sur la photo ci-dessous, étaient même armés, et plusieurs prévoyaient de s’équiper d’arbalètes.

Source : dailymail.co.uk

Cela peut paraître ridicule, mais les arbalètes restent des armes mortelles.

Leur plan : manifester pacifiquement jusqu’au Parlement – en profitant du respect attribué aux anciens militaires – puis faire escalader la situation… Heureusement, une enquête du MoS – Minister of Supply, chargé des fournitures d’armes aux armées anglaises – a permis de les infiltrer et de les dissoudre avant toute manifestation. Le fondateur du groupe V4F, qui se fait surnommer Bellzaac, a affirmé que le groupe, d’intention pacifique au départ, avait été corrompu par un groupuscule d’extrémistes qui lui ont donné une réputation violente. Un nouveau groupe, le Global Veterans Group, a été formé. Ses intentions restent incertaines.

Quand la paranoïa rencontre la violence

Deux points sont importants ici. Premièrement, il reste des citoyens britanniques qui ne croient pas en l’efficacité du vaccin contre le coronavirus. On peut même étendre l’observation un peu plus loin : il reste des citoyens britanniques qui ne croient pas en la létalité du coronavirus… Le 23 août dernier, à Londres, des centaines de manifestants ont par exemple occupé les locaux du studio de télévision ITV News à Londres pour protester contre les mesures sanitaires du gouvernement. Ce genre de comportement est d’autant plus dangereux que le Royaume-Uni souffre beaucoup de la pandémie en ce moment : il compte plus de 20 000 nouveaux cas chaque jour sur le territoire britannique fin août 2021.

Deuxièmement, la vaste majorité de ce groupe n’avait pas d’armes de guerre – alors même qu’ils prévoyaient un conflit armé. C’est une situation complètement différente de celle des États-Unis, où le droit de posséder une arme à feu est constitutionnel et où les accidents sont multiples. À l’inverse, au Royaume-Uni, il est extrêmement difficile de posséder une arme. Même les policiers ne les utilisent que très rarement : en 2016, les services de police londoniens (the Metropolitan Police) n’ont pas tiré une seule balle. Ton correcteur sera certainement ravi de voir que tu es au courant des différences de régulation des armes à feu dans les pays anglophones, c’est pourquoi je t’invite à t’intéresser à cet article pour aborder le sujet !