Ça y est, tu viens de décrocher ton bac haut la main et tu te prépares à entrer en hypokhâgne B/L ? Une année intense t’attend, et tu appréhendes peut-être la découverte de ce nouvel univers. Dans cet article, nous allons donc faire le point sur ta première rentrée en B/L à travers cinq questions que se pose tout nouvel hypokhâgneux.
Qu’est-ce qu’une hypokhâgne B/L ?
Tu as déjà sûrement dû te renseigner longuement lors de tes vœux Parcoursup, nous allons donc te résumer en quelques mots l’esprit de la B/L.
L’hypokhâgne B/L est la première année de classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) B/L (Lettres et Sciences sociales). Tu y trouveras un enseignement pluridisciplinaire dans le prolongement de celui que tu as connu au lycée, particulièrement pour certaines filières : mathématiques, économie, sociologie, histoire, littérature, philosophie, géographie, langues vivantes et langues mortes. Les débouchés sont nombreux, c’est une prépa privilégiée pour un profil équilibré mais indécis !
C’est donc une formation pluridisciplinaire et enrichissante. Tu y apprendras à réfléchir de façon construite et argumentée, et acquerras des connaissances multiples mais précises.
Quels sont les objectifs de l’hypokhâgne B/L ?
Une année pour se découvrir
L’hypokhâgne est une année importante : c’est le moment pour toi de construire les bases dans toutes les matières, d’acquérir la méthode de la dissertation ainsi que tes propres méthodes de travail. C’est l’année où tu peux prendre le temps de tâtonner pour mieux te connaître. Plutôt ficher à la main ou à l’ordinateur ? Travail seul ou en groupe ? Mémoire auditive ou visuelle ? À toi, et toi seul, de le découvrir ! Il s’agit donc de tester différentes méthodes afin d’être au maximum de tes capacités le plus rapidement possible.
Une année pour réfléchir
C’est également le moment pour toi de réfléchir à ton orientation future, aux concours que tu vas présenter l’année suivante et aux candidatures sur dossier qui pourraient t’intéresser. En effet, l’année de khâgne passe très vite et tu seras concentré sur la préparation aux concours. Il est donc important d’avoir une idée assez précise des concours que tu vises dès la fin de ton hypokhâgne pour arriver serein et déterminé l’année suivante. C’est un travail d’autant plus complexe que les débouchés sont nombreux en B/L : Écoles normales supérieures (ENS), BCE (écoles de commerce), écoles d’ingénieur statisticien, Instituts d’études politiques (IEP), formations sélectives à l’université, etc. Cette année sera donc l’occasion de participer aux forums ou de contacter des anciens élèves par exemple !
Une année pour acquérir et sédimenter
Ainsi, tu ne dois lâcher aucune matière : la pluridisciplinarité constitue la force mais aussi la difficulté majeure de cette filière et délaisser certaines matières pourrait te porter préjudice l’année suivante. Il s’agit donc de maintenir un profil le plus équilibré possible pour ne pas accumuler des lacunes jusqu’aux concours. Pour cela, (apprendre à) élaborer un planning de travail peut rapidement devenir essentiel à ta réussite en B/L ! Toutefois, là encore, cela ne correspond pas à tout le monde : c’est à toi de l’adapter à la façon de travailler qui te convient le mieux.
Que faire pendant l’été précédant l’hypokhâgne B/L ?
Tu as sûrement déjà pris connaissance des listes de lecture qui te sont suggérées par tes futurs professeurs. Mais ne passe pas ton été à chercher à tout lire ! Concentre-toi sur les lectures signalées comme obligatoires et importantes. Tu peux essayer (dans la mesure du possible) de prendre des notes, voire de les ficher, si l’ouvrage s’y prête et si tu as déjà une méthode à toi à ce niveau-là.
Le plus important est d’arriver avec une bonne base de connaissances, c’est-à-dire avoir acquis les enseignements du secondaire. Essaie d’anticiper les prochaines échéances sans toutefois chercher à aller trop vite dans le programme ! Il s’agit en effet de maîtriser une chronologie basique en histoire depuis le XIXᵉ siècle, ainsi que de connaître ses formules de maths, ou encore les concepts de SES acquis au lycée. Garde en tête qu’il s’agit avant tout d’arriver frais et dispo pour commencer ton année de la meilleure façon possible.
Quel rythme de travail adopter en hypokhâgne B/L ?
Il est tout à fait normal d’appréhender la rentrée et notamment le travail qui t’attend. Le rythme sera en effet nettement différent du lycée, avec en particulier des variations d’une prépa à une autre : la pression et les attendus sont ainsi différents d’une « grande prépa parisienne » à une « prépa de province ».
Toutefois, rassure-toi : tu auras le temps de t’adapter. Les professeurs ne sont pas (tous) monstrueux et tortionnaires. Au contraire, ils vont te permettre de réaliser cette transition en douceur, même si cela peut constituer un choc pour la majorité des jeunes préparationnaires.
Je te conseille donc de te plonger dans le bain dès les premiers jours de l’hypokhâgne. Dans un premier temps, laisse-toi guider par tes professeurs et le rythme de lecture et de travail qu’ils t’imposeront, tu trouveras tes marques naturellement. Les premières khôlles et les premiers DS arriveront bien assez vite, et il est important de ne pas accumuler trop de retard dès les premières semaines, car celui-ci peut être difficilement rattrapable. Ainsi, implique-toi dans toutes les matières et fais du mieux que tu peux dès la rentrée !
De plus, les professeurs vont surtout insister sur l’acquisition de la méthodologie, souvent plus complexe que celle des connaissances. Dès lors, s’il est essentiel que tu maîtrises tes cours sur le bout des doigts, il est également nécessaire que tu perfectionnes ta maîtrise de la dissertation et de ses codes. Pour cela, l’entraînement est la clé ! On ne le répétera jamais assez, mais les mauvaises notes ne sont pas un jugement de ta personne : prends-les plutôt comme une opportunité de progression future. N’oublie pas que la B/L, comme toute autre prépa, est un marathon qui se fait en deux ans, et tu n’en es qu’au début !
Quid de la vie sociale en hypokhâgne B/L ?
Nous allons maintenant aborder un aspect tout aussi important, à sa façon, de ton cursus de préparationnaire : la vie sociale. Toutefois, notre but n’est pas de te vendre du rêve ou de te dégoûter de la prépa, tu t’en feras vite ta propre opinion !
Chacun vit la prépa différemment, et là encore, la vie sociale est très différente d’une prépa à une autre, mais il faut tout d’abord garder en tête que la prépa n’est pas un bagne (oui, oui). C’est l’occasion de rencontrer des gens formidables et de fonder des amitiés solides, d’autant plus importantes pour fêter une réussite en khôlle ou pour se soutenir après une mauvaise note… Ainsi, tes khâgneux organisent souvent une (gentille) intégration pour te permettre de rencontrer tes camarades de classe et de filière. Si tu es à l’internat de ton lycée, il y a également de fortes chances pour que tu vives avec de nouvelles personnes, qui pourront devenir des camarades de travail ou tout simplement un soutien émotionnel.
Par ailleurs, il est important de conserver quelques loisirs hors prépa : sport, musique, cinéma, restaurant avec des amis du lycée… À toi de voir ce qui te permet de déconnecter de temps à autre !
La B/L demande comme toutes les prépas un investissement personnel important, mais jamais un sacrifice. S’il est parfois bienvenu d’occuper son temps libre avec de la lecture ou avec un suivi de l’actualité, n’hésite pas à t’aménager des temps de repos. Ils sont tout aussi essentiels à ta réussite que ceux de travail méthodique.
Pour finir, je te souhaite bon courage pour cette année qui s’annonce intense. N’oublie pas que l’hypokhâgne est un prélude à la khâgne, mais aussi une expérience formatrice pour toute la vie !
