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    Civilisation

    Épisode 5/8 : quel bilan pour les gauches latino-américaines du XXIe siècle ?

    Yanis Bekhti Par Yanis Bekhti28 avril 2020Dernière modification :5 mai 2020Aucun commentaireLecture 6 mins
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    Nous continuons notre bilan de la situation politique en Amérique latine, de 1929 à nos jours. Le quatrième épisode portait sur les différents types de gauche identifiés en Amérique latine.

    Au menu du cinquième épisode : bilan économique et social des politiques menées par les élus de gauche en Amérique latine au début du XXIe siècle. Bonne lecture !

     

    Épisode 5 (2000-2008) : un bilan économique et social robuste qui doit être analysé sous le prisme de la conjoncture économique favorable

    Maintenant que nous avons explicité la thèse des deux gauches, nous pouvons tenter d’analyser, bien modestement, le bilan économique et social de ces gouvernements.

     

    Une forte croissance économique et une réduction de la pauvreté

    D’un point de vue strictement macroéconomique, les indicateurs montrent qu’il y a eu en Amérique latine une croissance exponentielle du PIB/habitant entre 2003 et 2008 ; ce dernier augmentant de 21,4 %. Nécessairement, cela conduisit à réduire de manière significative la pauvreté qui passa de 48 % (en 1990) à 28,2 % en 2012. Au total, près de 60 millions de Latino-Américains sortirent de la pauvreté durant cette période. Notons toutefois que ces progrès historiques ont pu être mis en place uniquement grâce à une conjoncture économique alors extrêmement favorable.  

    En effet, cette croissance a été principalement tirée par les exportations des matières premières et agricoles qui virent leurs prix s’envoler sur la période (2003-2008). Cette situation, couplée au poids de la demande extérieure, a permis à l’Amérique latine de bénéficier d’un « effet-prix » sur ces exportations à destination de l’Asie, et en particulier de la Chine. Il est d’ailleurs intéressant de noter que selon Philippe Orliange ceci explique près de 40 % de la croissance économique du Chili, de la Bolivie ou du Brésil.

    Cette conjoncture a alors permis à l’ensemble des gouvernements de mettre en place des transferts monétaires particulièrement efficaces. Non seulement ces politiques de redistribution se sont révélées être peu coûteuses compte tenu de la bonanza du prix des matières premières, mais elles ont également permis, d’un côté, de réduire drastiquement la pauvreté et de l’autre, d’accroître la demande interne. 

     

    Panorama des mesures politiques

    Argentine

    De manière générale, cette période est donc vue comme ayant été un vecteur de progrès historiques dans la majorité des États. L’Argentine fait d’ailleurs figure de modèle tant son rattrapage économique (à la suite de la crise de 2001) est impressionnant. En rejetant les injonctions du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement argentin met en place un plan de relance et profite de la hausse du cours des produits agricoles pour taxer le secteur exportateur. Parallèlement à cette taxation, il procède à une dévaluation du peso afin de contrebalancer la perte de compétitivité et ainsi permettre à l’Argentine de demeurer compétitive. Grâce à l’efficacité de sa politique économique (8 % de croissance en moyenne par an), il se permet de mettre en place différents transferts monétaires qui vont permettre, au président et à son épouse (qui lui succède), de sortir 11 millions d’Argentins de la pauvreté. 

     

    Uruguay

    L’Uruguay de Tabaré Vázquez (2005) et de Jose Mujica (2010) force également l’admiration. D’un point de vue économique et social, les deux présidents rompent avec les politiques ultralibérales et vont progressivement accroître le salaire minimum, étendre la couverture maladie et lancer des programmes visant à promouvoir l’éducation. En plus d’avoir considérablement réduit la pauvreté, le président Mujica décide en 2012 et en 2013 de légaliser le mariage homosexuel, le cannabis et autorise l’avortement (sans aucune restriction). La grande stabilité de ce petit pays lui permet désormais d’être l’un des plus attractifs de la région.  

     

    Venezuela

    La politique vénézuélienne est, elle, quelque peu différente. Depuis son élection en 1998, Hugo Chavez cherche à mettre en place ce qu’il appelle « une révolution bolivarienne ». Sa politique économique, proche du socialisme, repose avant tout sur un état planificateur et sur une redistribution massive de la rente pétrolière. Dans le domaine agricole, il amorce une redistribution partielle des terres qu’il confie à des coopératives d’agriculteurs sous le régime de la propriété communale. Même si sa politique sociale est remise en cause par certains économistes, le rapport du Center for Economic and Policy Research estime que les larges programmes sociaux ont permis de réduire de 72 % l’extrême pauvreté, permettant de limiter à 35 % les décès liés à la malnutrition. 

     

    Quelques similitudes…

    Au-delà de ce cas par cas, on peut se permettre de remarquer quelques timides similitudes entre les politiques économiques. La première d’entre elles concerne les nationalisations, qui, contrairement à ce que nous pourrions penser, n’ont pas été – si l’on exclut le Venezuela et l’Argentine – monnaie courante. La deuxième similitude est que presque aucun gouvernement n’a remis en cause l’indépendance de la Banque centrale. Ces deux éléments amènent plusieurs spécialistes à penser qu’il y a eu une convergence des politiques économiques entre les gouvernements de droite et ceux de gauche. Si cette analyse apparaît surprenante, il est toutefois certain que les partis progressistes se différencient des partis conservateurs en ce qui concerne les questions sociétales (avortement…) ou dans leur manière de cohabiter avec les peuples indigènes (Bolivie, Équateur…).

     

    PaysExemples de programmes mis en placeDescription du programme
    Brésil
    Fome Zero ("zéro faim") et Bolsa Familia ("bourse familiale")Le plan Fome Zero a pour objectif d’éradiquer la faim et l’extrême pauvreté. Le programme Bolsa Familia se situe dans cette logique et permet à toutes les personnes pauvres de toucher une aide mensuelle si leurs enfants sont vaccinés et scolarisés.
    ParaguayUna computadora por niño
    L’objectif est de promouvoir l’éducation des nouvelles technologies en fournissant un ordinateur à chaque enfant.
    UruguayPlan de Emergencia (PANES)
    Ce plan a pour objectif de sortir les plus pauvres de la misère. Il est composé de différents volets et permet notamment d’obtenir une allocation, des formations, des aides alimentaires…
    VenezuelaMision Barrio Adentro
    Programme réalisé dans le cadre du rapprochement avec Cuba dont l’objectif est d’offrir des services de santé gratuits à la population.

     

    Gauche modérée vs gauche contestataire

    Pour finir, nous pouvons nous demander laquelle des deux gauches a été, sur la période, la plus efficace. Comme on peut l’imaginer, cette question est particulièrement délicate et devra nécessairement être nuancée tant les pays se distinguent par leurs singularités. Néanmoins, l’ouvrage de Weyland, Madrid et Hunter (cité dans l’épisode 4) tente d’apporter une réponse à cette question. En comparant le Chili et le Brésil avec le Venezuela et la Bolivie, les auteurs arrivent à la conclusion que la gauche modérée surpasse systématiquement la gauche contestataire, en particulier en termes d’amélioration du bien-être économique et social.

    Selon eux, les politiques fondées sur le marché (gauche modérée) ont offert aux pays une croissance économique plus élevée, une inflation plus faible, des investissements privés plus importants et de meilleurs indicateurs de réduction de pauvreté. Certes, la participation politique est accrue dans les gauches contestataires (démocratie directe), mais à vouloir accélérer les processus démocratiques (en outrepassant certains contrepoids de la démocratie libérale), on ne génère qu’une nouvelle forme d’instabilité. Autrement dit, un changement lent, régulier et négocié sera, selon eux, toujours plus efficace qu’un changement rapide et conflictuel. Dans un sens, nous retrouvons la métaphore du lièvre et de la tortue : rien ne sert de courir, il faut partir à point.

     

    Pour poursuivre la lecture de ce bilan politique, rendez-vous au prochain épisode où nous analyserons la crise de 2008 et les limites de la gauche.

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    Yanis Bekhti

      Après deux années de classes préparatoires au Lycée Gustave Flaubert (Rouen), je décide de privilégier un cursus universitaire et valide ma licence d'economie. Désormais étudiant à l'Institut des Hautes Études de l'Amérique Latine (IHEAL), je tente de vous partager ma passion pour le continent sud-américain.

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