classement

Si on te dit « classement », tu penses direct « SIGEM » ! On est d’accord, il reste la référence pour les prépas. Mais il y a aussi pléthore de classements d’écoles de commerce proposés par des médias français et internationaux. Sont-ils vraiment utiles pour toi ? On analyse leur proposition de valeur avec Sébastien Chantelot. Le directeur d’Excelia Business School nous parle « champagne »… et pas seulement pour fêter les bons résultats de l’école dans un certain nombre de rankings !

Dois-tu arrêter de consulter le classement SIGEM (spoiler alerte : non ! Et on te conseille en particulier notre analyse vidéo du cru 2021) ? Les classements français des écoles de management sont-ils vraiment intéressants ? Quel est l’atout majeur des rankings internationaux ? Tour d’horizon avec le regard d’Excelia Business School.

Classement SIGEM : le baromètre de l’état de grâce des écoles auprès des prépas

On attaque d’abord par un classement qui te concerne très directement ! Le SIGEM traduit chaque année au moment des résultats d’intégration l’intérêt que l’ensemble des élèves de prépa manifestent pour les écoles. Ce classement, tu le sais, est établi sur la base des désistements croisés : l’école « x » a été choisie plus que l’école « y », l’école « c » a remporté moins de matchs que l’école « d », etc. Dans l’édition 2021 du classement SIGEM, Excelia Business School a reculé d’une place, mais pas de quoi lui faire bouder ce classement phare pour autant !

« Je regarde avec beaucoup d’attention ce classement qui reste la référence, considère Sébastien Chantelot. Il témoigne de l’attractivité des écoles auprès des prépas. Et les prépas sont un baromètre de l’excellence de la formation dispensée dans les écoles de management. Ils sont en quelque sorte le profil premium ! Objectivement, le SIGEM montre les écoles en forme, celles qui le sont moins et l’étude des duels est particulièrement intéressante. Il n’y a pas de discussion : une école qui remporte un match a été plus attractive, point. »

Mais le classement SIGEM a ses limites

D’abord, de manière évidente, le premier reproche que l’on peut faire au classement SIGEM, c’est sa « fixité ». Il offre plus une photographie du passé qu’une projection sur l’avenir. Bon, c’est globalement le cas de beaucoup de classements qui analysent finalement des faits ou des données « passés »/ « avérés ». Pour le SIGEM, comment se construit cette rigidité ? Eh bien, tu vas forcément vouloir intégrer la meilleure école dans laquelle tu seras admis, c’est-à-dire la « meilleure » selon le SIGEM de l’an dernier, les prépas qui viendront après toi feront de même, et ainsi de suite d’année en année…

Ok, le cru 2021 nous a réservé quelques surprises, il faut le reconnaître. Mais on reste quand même sur un phénomène que les économistes nomment la « dépendance au sentier » (ou « path dependency »). « Cette théorie explique le fait que les décisions sont prises en s’appuyant sur des indicateurs qui appartiennent au passé », précise Sébastien Chantelot.

« Le SIGEM effectue une répartition des étudiants par ruissellement, précise le Dean d’Excelia BS. Je peux prendre l’image d’une fontaine de champagne pour rendre les choses plus parlantes : une fois que la coupe du haut est pleine (= l’école en tête du classement, celle qui est le plus choisie par les prépas), celles du dessous se remplissent, puis celles du dessous encore, etc. Pour les coupes situées au milieu et en bas, le risque est de rester à moitié pleines… si la quantité de champagne n’est pas suffisante. Cela peut être pénible pour les écoles d’observer et d’attendre les effets de ce ruissellement. » Tu notes au passage qu’on te compare à du champagne 😉 Bon, il y a pire, mais profitons-en pour rappeler que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé !

Seuls les classements internationaux mesurent le Return on Education (ROE)

L’Etudiant, Le Figaro Etudiant, Le Point… Tu fais peut-être partie des prépas qui consulteront les classements des business schools proposés par ces médias français avant de faire ton choix d’école. Ils sont intéressants pour la variété des paramètres qu’ils prennent en compte : « excellence académique », « rayonnement international », « professionnalisation du programme ». On y trouve rassemblées un tas de données que tu ne pensais peut-être pas à checker séparément.

Et tu peux zoomer sur des critères en particulier pour regarder par exemple la qualité des partenaires aux USA ou en Chine si tu veux donner une forte dimension internationale à ton parcours. Ça, c’est intéressant si tu as déjà une idée de ce que tu attends en particulier de ta future école. Mais (tu savais qu’il arrivait, ce « mais » !), un certain nombre de critères sur lesquels ces palmarès sont établis se fondent sur du « déclaratif » des écoles. C’est-à-dire que leurs réponses à certaines questions restent complexes à vérifier. Pourtant, ce n’est pas l’essentiel du problème selon Sébastien Chantelot.

« Les méthodologies sont solides et le travail de vérification réalisé par ces médias est important. Ce qui pêche le plus, à mon sens, c’est que ces rankings ne disent finalement pas grand-chose de ce que les étudiants pensent de leur école, de la manière dont ils la vivent. Sur ce point essentiel, les approches méthodologiques du Financial Times ou de The Economist sont plus pertinentes. Ces médias interrogent les étudiants et diplômés des écoles classées et leurs réponses comptent pour plus de la moitié dans la note finale de l’établissement. Le salaire à la sortie de l’école, le salaire trois ans après, la satisfaction concernant le réseau des alumni, l’aide apportée par le career centre, sont autant de questions posées pour déterminer une chose : l’école a-t-elle permis à ses étudiant de réaliser leurs objectifs. Il faut regarder ces classements internationaux en pensant « retour sur investissement », et même ROE, Return on Education. »

Lire aussi. Satisfaction des diplômés : le classement des écoles de commerce 2022

Quel avenir pour les classements des écoles de commerce ?

Les classements ne sont pas morts et nous sommes même convaincus qu’il faut continuer d’en proposer en développant des méthodologies toujours plus solides. Welcome sur ceux que nous travaillons sur notre plateforme Up2School ! L’intégration de nouveaux critères pourra aussi faire bouger les lignes. Les classeurs historiques tentent pour certains de mesurer à quel point les écoles sont en phase avec les aspirations de leurs étudiants. Pour savoir par exemple comment les préoccupations liées à l’urgence climatique sont prises en compte dans les business schools, de nouvelles questions font leur apparition : combien d’associations liées au développement durable ? Quel labels responsables ? Certains médias y consacrent même des palmarès entiers.

« Je suis également de près les nouveaux classements qui font leur apparition et se concentrent sur la mesure du bien être étudiant, la qualité de vie dans les établissements, souligne Sébastien Chantelot. Pour Excelia Business School, c’est une préoccupation majeure et je considère pertinent de répondre à ces nouveaux palmarès pour faire évoluer l’approche et mieux traduire la réalité des écoles. »

Les performances récentes d’Excelia Business School dans les classements

On te laisse méditer sur le sujet en te proposant aussi un petit aperçu des récentes performances d’Excelia BS dans ces deux classements internationaux phares :

  • The Economist, meilleurs masters européens 2021 : entrée dans le palmarès cette année, Excelia Business School figure au 11e rang mondial et 7e rang des écoles françaises.
  • The Financial Times, classement mondial des Masters in Management 2022 : 42e place mondiale, 9e école française et “cherry on the cake”, 3e mondiale pour la dimension internationale du programme.