Classement 2019 des prépas qui ont le plus d’étudiants admis sans affectation !

Parmi tous les classements de prépas que l’on peut voir passer sur la toile ou dans la presse spécialisée, certains sont redondants. Classement par affectations dans le Top 3, par admissibilité dans le top 5, par taux de conversion admissible / admis à HEC, etc. Nous avons décidé cet été de vous proposer des classements différents de ce qu’on peut trouver jusqu’à présent. Nous basculons même dans le totalement inédit en vous proposant un classement des prépas qui ont le plus d’étudiants admis mais finalement non-affectés à la fin du processus SIGEM.

13.4%. C’est la proportion d’étudiants de prépa qui sont admis dans une école de commerce en juillet sans finalement être affectés en septembre. Il s’agit pour une grande majorité d’étudiants qui préfèrent cuber ou tenter d’intégrer une Grande Ecole de commerce par des admissions sur titre, dont les concours sont réputés plus faciles. C’est notamment cela qui nous a poussé à pénaliser les prépas avec un nombre important d’étudiants qui cubent dans notre classement novateur.

Ne pas affecter, un luxe

En effet, certaines prépas profitent d’un fort taux de cubage pour être mieux valorisées dans les classements, les étudiants ayant le choix entre intégrer une école renommée ou cuber. Il nous semblait ainsi plus pertinent de considérer le cubage comme un échec au concours, même si cela ne signifie généralement pas n’être admis dans aucune école. Cela est confirmé quand on regarde les résultats des prépas où les étudiants ont le plus tendance à ne pas intégrer les écoles où ils sont admissibles. Sur les 21 “meilleures” prépas dans ce domaine, avec au moins 14 étudiants admis qui n’affectent pas, on retrouve 14 prépas dans notre top 50 des meilleurs prépas.

L’augmentation du nombre d’étudiants, les objectifs toujours plus élevés des étudiants, la diminution progressive de l’auto-censure de certains élèves, etc. Autant d’explication à la démocratisation de la troisième année de prépa depuis quelques temps. On doit également le phénomène aux prépas privées qui donnent l’illusion aux étudiants qu’ils payent en échange d’une garantie de résultats et qui sont poussés à cuber pour, d’une part améliorer les résultats de la prépa (une mauvaise affectation qui disparaît l’année N, une potentielle bonne affectation supplémentaire l’année N+1) et d’autre part, s’assurer un nombre élevé d’étudiants et donc de frais de scolarité. Ces prépas utilisent d’ailleurs une double-labellisation de leurs effectifs afin de ne garder qu’une minorité d’étudiants dans le meilleur label, dont une grande partie de cubes, qui auront bénéficié de deux années de travail d’une autre prépa.

Les cubes d’aujourd’hui expliqués par les cubes d’hier ?

Ainsi, si on ne compte que 53 prépas privées (24% du contingent total), sous contrat ou non, nombreuses sont celles qui scrutent les premières places quand il s’agit de cuber. Elles sont par exemple 7 parmi les 17 prépas qui font le plus cuber (au moins 15 étudiants admis qui n’affectent aucune école). Parmi ces 7 prépas, on retrouve sans surprise  3 prépas privées hors contrat.

Si le phénomène s’accentue avec le temps, c’est qu’il s’auto-alimente. Le nombre grandissant de cubes participe à l’augmentation du nombre de candidats d’une année sur l’autre et à la compétition accrue pour intégrer une des écoles les plus renommées. Cette compétition étant à l’origine d’un nombre de plus en plus élevé d’étudiants qui décident de faire une troisième année pour obtenir l’école de leurs rêves.

Classement par nombre d’admis non affectés

Classement par proportion du nombre d’admis non affectés