Cette année, l’école nantaise a confirmé sa place au sein du top 6, en ayant repris de l’avance sur Grenoble EM. Mais avant d’analyser ce résultat plus en profondeur… Le point « statistiques » s’impose !

Statistiques

Rang SIGEM depuis 2015 : 6ème (2018) – 6ème (2017) – 6ème (2016) – 6ème (2015)

Rang du dernier intégré des 8 dernières années : 1822 (2018) • 2067 (2017) • 2013 (2016) • 1754 (2015) • 1728 (2014) • 1722 (2013) • 1711 (2012) • 1547 (2011)

Où vont les étudiants qui n’ont pas intégré Audencia BS après y avoir passé les oraux ?

Duels :

Audencia BS vs Grenoble EM

Audencia BS vs EDHEC BS

L’analyse

Cette année, nous observons un fort recul du rang du dernier intégré à Audencia BS. Premier facteur de mise en cause : la diminution du nombre de désistements pour d’autres écoles (cf. premier graphique ci-dessus) et de celui de démissionnaires (de 161 à 131). Le second facteur de cette sélectivité accrue : le regain d’attractivité, notamment contre Grenoble EM et (timidement) contre l’EDHEC.

Première observation, qui n’est pas forcément très flatteuse pour l’école nantaise : de moins en moins de candidats admis in fine dans une parisienne, présentent les oraux à Nantes. Si la fin de la possibilité de passer les oraux à Paris en 2017 a pu jouer, on observe néanmoins un fort reflux d’excellents candidats. Ainsi, en 2018 :

  • 27 candidats intégrant HEC se sont présentés aux oraux, contre 54 en 2017;
  • 90 candidats intégrant l’ESSEC se sont présentés aux oraux, contre 150 en 2017;
  • 144 candidats intégrant l’ESCP se sont présentés aux oraux, contre 176 en 2017.

Ce phénomène, en partie dû aux grèves qui ont affecté l’ensemble des écoles du groupe concurrentiel, a permis à l’école nantaise d’augmenter indirectement sa sélectivité aux oraux, dans la mesure où ces étudiants perdus occupaient les tous premiers rangs à l’issue des écrits, et réussissaient à maintenir un bon classement après les oraux alors qu’ils ne choisissaient pas d’intégrer l’école nantaise.

Mais cette circonstance exogène constitue le seul point « négatif » pour l’école nantaise tant les autres éléments d’analyse plaident en sa faveur, à commencer par le duel qu’elle mène depuis de nombreuses années avec sa consœur grenobloise. Suite au rapprochement opéré par GEM en 2016 (l’écart n’était que de 13 étudiants), l’ensemble des observateurs du secteur prévoyait pour 2017 le premier changement dans le top 6 du SIGEM depuis 2002. Il n’a pas eu lieu et l’école nantaise reprenait même une petite marge.

En 2018, c’est un véritable bol d’air que s’offre Audencia, comme l’anticipaient timidement nos nombreuses enquêtes (que l’on ne publie pas avant les résultats SIGEM évidemment), qui prévoyaient un score compris entre 57 et 72%.

Il semblerait encore une fois que l’accueil admissibles, à l’impact souvent sous-estimé, ait encore joué un rôle majeur dans l’envol de l’éléphant nantais face à l’école du Dauphiné, qui a une nouvelle fois sombré dans les profondeurs du classement des meilleurs oraux… Le renouvellement de la direction de l’école y a également joué un rôle, avec la nomination de Christophe Germain, un profil très international, puisqu’il a dirigé l’entité franco-chinoise de l’école, la SABS (Shenzhen Audencia Business School). Enfin, l’annonce de nouveaux double-diplômes avec l’IFP ainsi que Sciences Po Rennes a contribué à la hausse de l’attractivité d’Audencia, comme nous l’indiquent les premiers retours de notre enquête sur les critères de choix.