ESSEC BS 2021 Résultats d'admissibilités

La mesure était dans les tuyaux depuis un certain moment, elle vient d’être officiellement entérinée par l’ESSEC Business School : à partir du concours de l’année prochaine (2022), les 40 premiers étudiants boursiers tout juste non-admissibles à la prestigieuse école cergyssoise pourront se présenter aux épreuves orales. Ce dispositif doit durer au moins deux ans, à titre expérimental, afin de vérifier son efficacité dans l’optique de favoriser l’ouverture sociale.

Les grandes écoles françaises tenues d’agir en faveur de l’ouverture sociale

Depuis 2019 et la publication d’un rapport sur la question de l’ouverture sociale commandé par Madame la ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, aux plus Grandes Écoles françaises (HEC, ESSEC, ESCP, l’X et les ENS), la question de l’ouverture sociale de ces institutions ne cesse de revenir sur le devant de la scène. Le constat est implacable : plus l’école est sélective, plus le taux de boursiers in fine admis est limité.

Afin de résoudre ce problème structurel, plusieurs pistes ont été évoquées, et notamment la possibilité d’accorder une bonification aux concours, de divers natures, aux étudiants issus des milieux modestes. Si cette piste, qui a le mérite d’être immédiate et simple à mettre en place, a provoqué un tollé au sein de l’écosystème des CPGE, elle semble avoir emporté la faveur de certaines de ces institutions.

Après HEC Paris et l’EDHEC, c’est donc l’ESSEC Business School qui décide à son tour de mettre en place ce type de mesure, avec des modalités similaires à celles de sa consœur basée à Lille et Nice.

Une bonification très ciblée et seulement aux écrits

Tandis que HEC souhaite fortement valoriser l’ensemble des carrés au détriment des cubes (sauf ceux qui sont boursiers), l’ESSEC choisit un dispositif beaucoup plus ciblé : concrètement, les 40 premiers étudiants boursiers du concours qui ne sont pas admissibles, quel que soit leur échelon (sur critères de l’État), auront tout de même le droit de se présenter aux épreuves orales.

À noter que la barre d’admission finale (qui tient compte des épreuves écrits et orales pour chaque étudiant) sera par la suite identique aux autres candidats. En d’autres termes, ces étudiants devront “rattraper leur retard” des écrits en performant davantage aux épreuves orales. Cela représente tout de même une chance non négligeable de se voir admis pour ces étudiants : l’entretien de personnalité est très fortement coefficienté (10), avec un écart type important : bien performer à cette épreuve est presque synonyme d’admission, même avec des notes légèrement plus basses à l’issue des écrits. Par ailleurs, l’école est historiquement beaucoup plus sélective à l’écrit qu’à l’oral, avec environ 85% des admissibles finalement déclarés admis.

Les autres annonces en faveur de l’ouverture sociale

Par ailleurs, comme cela se voit de plus en plus dans les grandes écoles de management depuis l’an passé, l’ESSEC compte renforcer les dispositifs permettant aux étudiants boursiers de payer des frais de scolarité minorés par rapport aux étudiants plus aisés : “ESSEC et sa Fondation augmentent de 50% le montant des aides financières accordées aux étudiants boursiers de l’ESSEC. En fonction de l’échelon CROUS, une bourse sur les frais de scolarité, qui peut aller jusqu’à 100% des frais, leur est accordée. Cette bourse est financée par les dons des diplômés à la Fondation ESSEC. ” précise l’école.

De telles mesures ont récemment été mis en place ou renforcé du côté de l’EDHEC, de TBS, de l’ESSCA ou encore de l’ESCP : nous en parlions dans cette vidéo sur les frais de scolarité des écoles de management.

Enfin, l’école a également annoncé l’augmentation de 10 places pour les étudiants issus des classes préparatoires à partir de l’année prochaine, poursuivant une politique de croissance des effectifs sur le PGE qui s’est accélérée depuis quelques années au sein des plus grandes écoles de management.