C’est LA question qui se pose aujourd’hui. En effet, les  plus de 7000 candidats inscrits à l’EDHEC et/ou à l’ESSEC ont composé sur le même sujet de dissertation de culture générale qu’à Ecricome, à savoir « Qu’est-ce qui fait qu’un corps est humain ? »

La première question qui se pose ici est de savoir si ceci est bel et bien possible : comment deux banques d’épreuves sont-elles parvenues au même sujet mot pour mot ? Dans les faits, rien n’empêche Ecricome et une épreuve de la BCE de proposer le même sujet.

On pourra ainsi se remémorer le concours 2013, où les candidats de la filière ECS ont composé deux fois sur un même chapitre de géopolitique du programme, à savoir les États-Unis, ce qui était une première. Pour rappel, le sujet de l’ESSEC était : « Les États-Unis changent : les mutations structurelles de l’économie et de la société américaine et leurs conséquences géopolitiques dans le monde de 1991 à nos jours. » tandis que celui de l’ESCP était : « Les États-Unis: l’exercice de la puissance. » De plus, le sujet de secours d’Ecricome était aussi consacré aux États-Unis…

Une première

Aussi loin que les archives d’Internet nous permettent de fouiller, nous n’avons pas pu trouver de cas d’épreuves Ecricome et BCE qui utilisent le même sujet. En théorie c’est impossible dans la mesure où chaque épreuve dispose théoriquement d’un sujet de secours. Il s’agit donc d’une première, peu louable.

Si la probabilité de tomber sur le même sujet est infinitésimale, on ne peut que s’étonner de la part des responsables de cette épreuve de ne pas avoir consulté le sujet Ecricome sorti auparavant. Et quand bien même ils l’auraient vu, et qu’ils aient choisi sciemment de redonner ce sujet, le plaisir de disserter disparaît totalement à partir du moment où les candidats sont obligés de reproduire une réflexion menée quelques jours auparavant. Mais en théorie, ils en ont parfaitement le droit.

Nous avons tenté de joindre la BCE à ce sujet, sans succès.

Est-il possible de devoir repasser l’épreuve ?

A ce sujet, le règlement de la BCE est assez peu clair : « En cas de force majeure, une épreuve pourra être reprogrammée à bref délai, y compris à des dates et/ou des lieux différents de la convocation d’origine. Le candidat doit prendre toutes dispositions pour répondre sans délai à une éventuelle nouvelle convocation. » (Paragraphe II-C – Organisation des épreuves écrites/Convocation – page 6)

En droit, un cas de force majeure est traditionnellement caractérisé par un événement « imprévisible, irrésistible et extérieur ». Le choix d’un sujet n’entre clairement pas dans cette catégorie, mais rien ne définit ce cas dans le règlement de la BCE…

Dans tous les cas, notez bien la date du vendredi 18 mai dans votre agenda : il s’agit de la journée de rattrapage. Attendons une communication officielle de la BCE à ce sujet…