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Au cours de mes deux ans de prépa, je suis passée par différents formats de fiches en géopolitique – fiche bristol, petit carnet, ordinateur – et mes fiches de début de première année ne ressemblent en rien à celles que je faisais en janvier de deuxième année. Je vais donc te livrer ici l’ensemble de mes conseils et de mes méthodes de fichage pour avoir le meilleur apprentissage possible en géopolitique, et ce, dès le début de l’année ! Appliquais-tu déjà ces conseils pour bien ficher ta géopolitique en prépa ECG ?

Premier conseil : ficher régulièrement et méthodiquement

Certains chapitres, comme les modules continentaux en géopolitique en deuxième année, sont des chapitres assez conséquents. Ils contiennent une grande quantité d’informations à ingérer. On fait tous face, à un moment ou l’autre de nos années de prépa, à ce problème de fichage d’un chapitre à finir avant une dissertation.

L’essentiel est pour moi de se fixer une routine. Choisis par exemple un horaire précis chaque week-end pour ficher le cours vu pendant la semaine. Pourquoi ? Pour respecter ma règle d’or : ne jamais entamer une nouvelle semaine sans avoir fiché son cours. Surtout que, généralement, une semaine de cours correspond à une grande partie de chapitre (un grand I. par exemple). Le fichage permet donc de remettre en ordre ses idées sur ce qui vient d’être vu en cours. De plus, le fichage arrive à un moment où l’on voit déjà le fil conducteur et l’idée globale du chapitre. Au contraire, ficher tous les jours un petit bout de chapitre n’est pas très utile.

Le soir, prévois une lecture de ta prise de notes ou de ton cours afin d’assimiler des connaissances. Ainsi, tu ne seras jamais pris au dépourvu au moment des khôlles. De plus, au moment de faire tes fiches, tu ne redécouvriras pas le cours ! N’oublie pas que la mémoire assimile les informations lorsqu’elles sont vues plusieurs fois.

Le fichage sera ainsi plus simple et plus rapide. Il le sera d’autant plus si ta relecture du soir s’accompagne d’un surlignage des dates, personnages clés et idées principales. Pense à établir un code couleur ! Les dates en vert, les personnages clés en rose, les idées principales en jaune, par exemple. Ton fichage est prémâché !

 

Deuxième conseil : rassembler les dates, les citations, les concepts, les chiffres, les ouvrages de référence sur des fiches à part

Il y a deux manières très différentes d’aborder un chapitre, un thème d’étude. L’une, très spécifique, te permet d’avoir des informations très précises par chapitre et te conduit à faire de longues fiches, souvent proches du cours. L’autre, plus globale, te permettra de mieux te détacher du plan du cours pour adapter tes connaissances à n’importe quel sujet de dissertation.

Concrètement, je te conseille de faire des fiches de citations et de chiffres par chapitre.

Mes fiches de citations consistaient en un tableau format A4. Dans la première colonne, j’inscrivais des thèmes et dans la deuxième colonne les citations correspondantes. Pour le chapitre sur le Moyen-Orient par exemple, les catégories des citations étaient « pétrole », « Israël », « religion », « pouvoir », « ingérence », etc.

Les avantages de ce type de fiches sont multiples ! Elles sont faciles à relire et à rechercher. Elles peuvent aussi servir de compagnon de transport pour se rendre au DS. De plus, cela permet d’éviter d’apprendre des citations qui illustrent la même idée. Et surtout, à force de les côtoyer et de les utiliser, elles seront quasiment connues au moment où tu rentreras en révisions ! Un réel atout !

Pendant l’été, entre la première et la deuxième année, j’avais réalisé des frises chronologiques. Pour chaque chapitre, j’y ai inscrit l’ensemble des dates que je jugeais les plus importantes. Cet exercice, trop chronophage pour être fait pendant l’année, m’a été très utile en 2A et notamment pendant ma période de révisions. J’ai ainsi pu réapprendre des dates clés de première année, oubliées par la plupart des élèves, à la veille du concours. On ne le répétera jamais assez, le programme de 1A n’est pas à négliger au concours ! Il apporte de la profondeur historique à tout un panel de dissertations.

Enfin, j’avais aussi réalisé une unique fiche globale de l’ensemble de mes références par module géographique. J’y avais simplement écrit l’auteur, le titre et la date de publication. Rien de plus pratique pour vérifier tes connaissances ! J’avais décidé de faire ça après avoir eu des trous de mémoire en dissertation… Il m’arrivait de me rappeler de l’idée transmise par l’auteur mais d’oublier le nom précis de l’œuvre ou l’orthographe du nom de l’auteur. Avec cette fiche, tu es paré contre ce genre d’accidents le jour du concours !

Troisième conseil : avoir l’esprit synthétique !

Bien sûr, tu l’attends, voici la grande difficulté pour la plupart des élèves préparationnaires face à un cours qui n’en finit pas : réussir à garder l’essentiel, sans pour autant faire disparaître trop d’idées ! Il faut se méfier de l’inflation de tes fiches et du temps que tu y passes. Les connaissances à acquérir dans ces matières sont déjà pléthoriques. Sois malin et joue la carte de la sélectivité des meilleurs arguments, exemples, ouvrages et chiffres. Attention de ne pas tomber dans le piège du chapitre qui te passionne au point d’en oublier que le temps est compté ! 

Dans les faits, lorsque mon cours citait trois dirigeants emblématiques du populisme des années 1930-1940 en Amérique latine, je n’en avais fiché qu’un seul que je connaissais sur le bout des doigts. Je retenais simplement les noms et les pays des deux autres.

Ton esprit de synthèse s’affinera avec le temps ! 

Quatrième conseil : faire apparaître clairement le plan du cours sur la fiche

Le but est de savoir quels éléments de connaissance se rapportent à un thème donné, mais aussi de dégager les problématiques. Il peut être une bonne idée de recopier le plan sur une page Word A4 sous la forme suivante : 

I) … A) … 1.

Mais cela ne suffit pas ! Derrière le plan, il y a une problématique, des enjeux soulevés, des questions structurantes. Ce sont ces interrogations qui te permettent de penser le thème abordé et le moment venu de problématiser un sujet de dissertation.

Ce n’est donc pas tant la connaissance par cœur du plan qui est essentielle, mais plutôt la compréhension du raisonnement. Mon conseil est d’établir en complément une liste de problèmes soulevés par ton professeur pendant les cours. Sur le cours de l’Europe, tu entends ton professeur parler de l’UE qui oscille entre fédéralisme et unionisme, ou du débat entre les pays en faveur d’une Europe puissante et ceux contre voilà tes fils conducteurs à écrire sur ta prise de notes ! Cette feuille se fait très rapidement en cours, donc ne te fait pas perdre de temps. Ce seront ces distinctions-là qu’il faudra bien comprendre et maîtriser.

Cinquième conseil : ne pas oublier le cadre conceptuel

S’il ne faut pas négliger l’apprentissage minutieux de détails précis sur un thème donné (ex. : l’agriculture en Amérique latine, les paradis fiscaux), il faut aussi être capable de resituer ce thème particulier dans un sujet global (ex. : l’agriculture mondiale, la mondialisation financière).

Mon conseil : faire une fiche de définitions où tu rassembles ces mots qui reviennent tout le temps dans les intitulés. Tu sais, ces mots que l’on connaît, que l’on utilise presque systématiquement en géopolitique mais lorsqu’il s’agit de les expliquer avec des mots clairs sans utiliser Internet, on en est plus capable… La connaissance de leur définition t’aidera beaucoup à définir les termes du sujet en dissertation.

Exemple : définition de la mondialisation, de l’agriculture ou de matière première…

Major-Prépa est là pour t’aider à accomplir cette tâche ! Voici un dictionnaire de 150 mots de géopolitique.

Sixième conseil : ne pas faire des fiches trop denses !

N’oublie pas que c’est bien toi qui devras les relire ! De plus, au cours de l’année et des chapitres, tu trouveras une référence supplémentaire, un renvoi utile à un autre chapitre, un autre sujet… Il faut se laisser la possibilité de les enrichir au fur à mesure.

Lire aussi : La prépa ECG : débouchés, spécialités et contenu 

J’espère que ces conseils t’aideront à mieux ficher tes cours de géopolitique en prépa ECG ! N’hésite pas à consulter nos autres articles de méthodologie : la méthode de dissertation du bizuth, ou encore comment trouver une bonne accroche !