Jeanne

Après deux ans dans l’enfer (joyeux) de la prépa BCPST, Jeanne est désormais étudiante à l’ENS Paris-Saclay ! Dans ce nouvel article, Major-Prépa te propose de découvrir ses meilleurs conseils afin d’atteindre tes objectifs.

 

Avant la prépa

Ton parcours avant d’entrer en prépa ?

Avant la prépa, j’étais en filière scientifique au lycée Joffre, à Montpellier. J’ai passé mon baccalauréat dans la section « Option internationale bilingue », ce qui m’a permis d’obtenir mon diplôme français et espagnol avec mention Très bien (16,8/20).

Étant dans une classe de très haut niveau, j’étais moyennement classée. Toutefois, mes notes demeuraient bonnes et les professeurs nous tiraient toujours vers le haut.

 

Ton été avant ton entrée en ½ ?

Avant d’entrer en prépa, j’étais extrêmement stressée. D’ailleurs, cela m’a complètement desservie, puisque je suis arrivée fatiguée, certaine que je ne tiendrais pas plus d’un mois…

En ce qui concerne la préparation à la rentrée, j’ai fait les devoirs de vacances donnés sur le site du lycée et j’ai tenté de lire les livres de français (sans grand succès). Malgré mon stress, j’ai quand même profité un maximum de ce que je considérais, à tort, comme mes seules vraies vacances pour les deux prochaines années.

 

Ton expérience prépa

Tes notes aux écrits ?

Concours Agro véto : 

  • Synthèse de bio : 12
  • Modélisation mathématique et informatique : 12,1
  • Physique-chimie, résolution de problème : 14,5
  • Méthodes de calcul et raisonnement : 13,9
  • SVT, épreuve sur support de documents : 11,5
  • Composition de français : 19
  • Physique-chimie, analyse de documents scientifiques : 13,8

 

Concours ENS (non admissible) : 

  • Biologie : 7,58
  • Physique : 5,67
  • Chimie : 7,3
  • Sciences de la Terre : 4,83

 

Comment as-tu vécu ta première année ?

Sur le plan académique, la première année s’est globalement bien passée, malgré le stress au début (je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre ni comment me situer par rapport aux autres).

Tout d’abord, j’ai vite trouvé mon rythme, même si avec du recul, je sais que j’aurais dû faire plus attention à suivre et à apprendre (ou du moins, comprendre) mes cours au jour le jour. Effectivement, j’avais toujours un peu de retard et je me retrouvais souvent à apprendre un cours datant d’une semaine pour la colle du lendemain. Ainsi, même si je finissais toujours par m’en sortir pour les colles ou DS, j’aurais été plus efficace si je n’avais pas cette habitude de réviser la veille pour le lendemain.

Sur le plan personnel, j’ai commencé l’année en appartement seule, mais cela ne me correspondait pas. En effet, j’avais de gros soucis logistiques et je ne m’y sentais pas bien. C’est pourquoi j’ai emménagé en collocation au mois de février avec une amie de ma classe, ce qui a sauvé mon moral et mon année ! Et pour cause, en plus de nous compléter sur le travail, nous nous motivions et nous entraidions mutuellement.

 

Quel a été le programme de ton été pré-3/2 ?

Maintenant que j’étais lancée, je voyais la 3/2 comme un challenge, et je savais qu’il fallait que je me repose pour y arriver… Dès lors, j’ai tout fait pour me vider la tête durant le mois de juillet, avant de me replonger dans les cours progressivement en août. Au programme : lecture de deux des trois livres de français, un peu de bio ainsi que les exercices fournis par ma prof de maths.

Finalement, le plus important pour moi était de ne pas me mettre trop de pression… Je savais que les profs s’en chargeraient dès le début de l’année !

 

Comment s’est déroulée ta deuxième année ? 

J’ai réellement vécu le fossé entre première et deuxième année. Effectivement, j’aurais aimé être plus habituée à travailler régulièrement et en plus grande quantité en première année, pour ne pas devoir me réhabituer à un nouveau rythme très différent en deuxième année.

Contrairement à la première année, il était indispensable de suivre et de comprendre les cours au jour le jour. Malheureusement, il m’a fallu un mois et demi pour m’en rendre compte.

Par ailleurs, je réalise aujourd’hui que j’aurais mieux fait de privilégier mon sommeil ! Effectivement, non, ce n’est pas grave de se prendre une taule en colle… En revanche, c’est handicapant d’être incapable de suivre les 8 heures de cours de la journée parce que tu t’es couché à minuit trente pour cette fameuse colle… que tu as ratée qui plus est !

Pour l’organisation, c’est répétitif d’entendre ça, mais c’est malheureusement vrai : ça dépend de chacun ! Par exemple, j’ai découvert seulement en fin de deuxième année que j’étais plus efficace en me levant tôt plutôt qu’en me couchant tard. Inversement, j’avais des amis qui ne travaillaient que certains soirs, ou jamais le week-end, ou presque uniquement le week-end… À chacun son truc !

 

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes préparationnaires en herbe ?

Premièrement, je sais qu’on n’a pas envie de le faire et que c’est dur de se motiver, mais relire les cours de la journée, ou des derniers jours, est indispensable. C’est ce qui m’a permis de réellement suivre en TD et donc de comprendre beaucoup mieux les notions apprises. 

De plus, pour les BCPST : refaites les schémas ! Peu importe s’il y a de la couleur, si c’est beau, si c’est sur un brouillon ou sur une vieille ardoise… Rien de mieux pour les apprendre. 

Plus généralement, ce qui fonctionne le mieux pour s’assurer d’avoir compris une notion ou un cours, c’est de tenter de l’expliquer à quelqu’un. On peut faire ça avec ses amis, colocs, groupes de colle ou même à son mur… Oui oui, j’ai fait ça, et ça marche ! Enfin, last but not least : prendre le temps de faire autre chose et surtout de parler d’autres choses.

Si tu veux d’autres conseils pour une année réussie, c’est ici.

 

La vie à l’ENS Paris-Saclay

Les cours ?

Le premier semestre est bien rempli (cours de 8 heures à 17 heures très souvent), avec certaines exigences qui peuvent être difficiles à gérer quand tu rentres en école et que tu t’attendais aux vacances totales après la prépa. Toutefois, pas de panique, le second semestre ressemble beaucoup plus à ce qu’on attend de la vie en école.

Pour ce qui est des cours de Biologie, on approfondit tout d’abord beaucoup de notions vues en prépa (génétique, biologie cellulaire…). On découvre également de nouveaux domaines : bio-informatique, neurosciences, physiopathologies, cancérologie, virologie ou encore immunologie… On trouve facilement son bonheur ! 

Subséquemment, on a énormément d’opportunités pour participer à des événements scientifiques, faire du tutorat pour des élèves en difficulté ou encore assister à des conférences sur des sujets divers et variés. De plus, l’école nous offre la possibilité de suivre des cours pluridisciplinaires (Sciences cognitives, Femmes en sciences et sociétés, Controverses en sciences et sociétés, Enjeux numériques du monde contemporain…).

In fine, il y a de la place pour tout le monde et on peut presque tout faire. En effet, les responsables de chaque département sont vraiment là pour nous aider à faire ce que l’on souhaite.

 

La vie étudiante ?

Sur le plateau de Saclay et au sein de l’ENS, la vie étudiante est particulièrement animée. Effectivement, que ce soit les soirées (une à deux par semaine), les diffusions de match ou soirées beer pong, les événements du BDA ou BDS, il y en a vraiment pour tous les goûts.

Par ailleurs, grâce au nombre incalculable d’associations et de clubs, tu ne pourras que trouver ton bonheur. Et si ce n’est pas le cas, et que ta passion n’est pas représentée, tu peux facilement créer ton propre club.

 

Ce qui te plaît/déplaît à l’ENS Paris-Saclay ?

Tout d’abord, dans la mesure où j’ai été prise sur dossier et non sur concours, j’ai tout d’abord énormément ressenti le syndrome de l’imposteur. Néanmoins, cela était complètement insensé puisque peu importe ta voie d’entrée, si tu as ta place ici, c’est bien que tu le mérites.

Plus globalement, la vie à l’école est très agréable. Les opportunités aussi bien scientifiques, festives, artistiques ou encore sportives ne manquent pas. Ainsi, cela permet véritablement de s’ouvrir à de nombreuses choses.

Toutefois, il faut reconnaître que le plateau de Saclay n’est pas l’endroit le plus accueillant ni le plus vivant. En effet, à part les soirées étudiantes, il n’y a que très peu de restaurants et de vie en général. Voilà pourquoi il est recommandé d’aller à Paris et de bouger un peu, surtout les week-ends pour ne pas déprimer.

Enfin, bien que l’ENS ait tendance à pousser vers des parcours « classiques » (Recherche fondamentale et enseignement), tu peux également t’épanouir dans d’autres secteurs, et les responsables de département seront là pour t’accompagner.

Le plus agréable ici est qu’on est (souvent) pris au sérieux dans nos projets. On sent que le personnel de l’école nous parle d’adulte à adulte et pas que d’enseignant à étudiant naïf.

 

Si tu veux d’autres témoignages inspirants, c’est juste ici.