Bonjour à toi qui lis cet article et bienvenue en prépa B/L. Nous espérons que ta rentrée s’est bien passée et que tu commences à t’adapter à ce nouveau rythme et à ces nouvelles difficultés. En parlant de difficultés, tu as normalement remarqué que la filière B/L, par sa pluridisciplinarité, est compliquée, mais aussi que certaines matières sont d’entrée beaucoup plus poussées qu’au lycée, et notamment les mathématiques. Cet article s’adresse particulièrement aux préparationnaires de B/L n’ayant pas fait de filière scientifique au lycée, ou n’ayant pas suivi la spécialité « mathématiques » en terminale (ou du moins seulement l’option « maths complémentaires »).

Laisse-nous te partager quelques témoignages tirés d’expériences de préparationnaires qui étaient dans le même cas que toi vis-à-vis des maths en B/L. (Expériences sereines et agréables, bien sûr.)

Pour ces derniers, ayant réalisé un bac filière économique et sociale (on espère que ça te parle quand même, même si c’était avant la réforme), leur arrivée en B/L a été marquée par l’immense, l’énorme, le gigantesque écart entre le niveau de difficulté en mathématiques au lycée et celui exigé dès la rentrée de prépa.

Ce changement de taille peut faire peur et te déstabiliser, mais ne t’inquiète pas, tu y arriveras ! (Au même titre que tout le monde d’ailleurs !) Voici donc quelques conseils qui pourront t’aider et, on l’espère, te rassurer.

Une matière qui nécessite un temps d’adaptation

Comme tu as pu le comprendre, l’adaptation est vraiment une des clés pour que tes premiers mois en B/L se passent pour le mieux, et même si cela est vrai pour toutes les matières, cela l’est d’autant plus pour les mathématiques.

En effet, tu dois apprendre à travailler autrement les mathématiques puisque cette matière va te demander beaucoup d’investissement sur le long terme. Le principal changement, au-delà de la quantité de travail nécessaire pour tenir la barre en maths (nous y revenons juste après) repose sur le fait qu’il faille envisager cette matière comme un puzzle, qui ne se mettra en place concrètement qu’à la fin de tes deux années de prépa.

Pour pouvoir commencer à faire ce puzzle, tu vas devoir comprendre que les maths – si tu n’as pas fait de spécialité au lycée – vont te demander beaucoup de temps. Normalement, tu auras (ou tu as déjà) des cours de rattrapage pour tenter de te mettre à niveau par rapport à ceux ayant suivi une spécialité scientifique. Ce qui veut dire aussi que ton premier trimestre ou semestre sera plus chargé en volume horaire de maths. Et qui dit plus de cours, dit aussi plus de travail personnel.

Cependant, l’un des pièges que tu dois éviter est de ne travailler que les maths. Même si tu dois te concentrer davantage sur cette matière pendant tes premiers mois (d’après l’expérience commune de certains, mais rien ne t’y obliges !), cela ne veut pas dire que tu doives délaisser les autres matières. Ce n’est pas la solution. Encore une fois, cela marchera pour ta khôlle et ton DS, mais ne marchera pas à long terme (et si tu te rappelles bien, la prépa, c’est un marathon : voici la référence d’un précédent article à ce sujet juste ici).

Une organisation particulière

Les maths en B/L vont te demander une certaine rigueur et organisation (comme tout ce qui concerne la prépa en général, d’ailleurs…). La différence la plus marquante avec le lycée, c’est que tu vas devoir apprendre ton cours de maths comme tu apprends un cours de SES ou d’histoire. Faire des exercices, c’est bien, mais ça ne suffira plus.

Quelque chose de complètement nouveau pour les personnes qui étaient dans ton cas a été de ficher leurs cours de maths, ce qui s’est finalement avéré nécessaire et très utile. Outre le gain de temps considérable pour les concours, cela va te permettre de retenir les choses les plus difficiles et de faire des fiches adaptées à ton niveau.

Car oui, l’une des clés pour réussir en maths aux concours, c’est de se fixer des objectifs en accord avec tes capacités. Pour ça, tu vas devoir te fixer des objectifs de court terme (tes khôlles et DS) et long terme (les concours) pour essayer de comprendre le plus de choses petit à petit et surtout, ne pas avoir peur de la quantité d’éléments que tu ne comprendras pas forcément du premier coup (car oui, cela arrivera souvent).

Quelques conseils plus concrets

Après avoir partagé ces conseils très généraux, laisse-nous te donner quelques tips plus précis. La première chose, même si cela paraît évident, c’est d’apprendre ton cours ou ton programme de khôlle par cœur pour avoir ne seraient-ce que les outils (si l’esprit te manque) qui permettent de faire face aux exercices en khôlle. Par exemple, certains font un cahier de programme de khôlle pour apprendre chaque question de cours à savoir.

Aussi, comme nous te l’avons dit, tu vas devoir faire des fiches. Ces fiches, au-delà de reprendre ton cours, tes théorèmes et formules, doivent vraiment t’aider à faire face au sujet de concours. Pour cela, il t’est très fortement conseillé (c’est ce qui fait la différence) d’apprendre et de ficher des questions types et méthodes qui reviennent pratiquement à chaque sujet. Apprendre ces questions clés, c’est te garantir un minimum de points au concours.

Ce travail de repérage sera d’autant plus important en deuxième année, puisque tu pourras commencer à traiter quasiment des sujets en entier. Il est donc nécessaire que tu arrives à lire les sujets, à les décrypter pour tenter de trouver les questions faciles et de connaître ensuite la méthode pour les refaire (questions qui te sauveront).

Un dernier tip, qui te permettra de gagner des points ou du moins ne pas en perdre, c’est la rédactionC’est des maths, oui, mais des maths en B/L. Tes réponses (surtout pour le concours de l’ENS) doivent être bien rédigées mathématiquement parlant. C’est une façon d’avoir tous les points possibles à chaque potentielle question à laquelle tu vas répondre.

Dernier mot d’ordre : motivation et continuité

Pour finir, comme cela a déjà été mentionné, tu dois envisager les maths comme un puzzle que tu vas construire au fur et à mesure de ta prépa, et qui ne sera complet qu’à la fin de ta deuxième année. Ce qui veut aussi dire que tu ne dois pas baisser les bras et t’accrocher(Promis, ce n’est pas si terrible et ça ira.) Ne pas réussir en maths parce que tu n’as pas fait l’option maths au lycée n’est pas une fatalité. Tu t’apercevras très vite que les frontières entre les spécialités s’estompent rapidement. Donc, il faut surtout ne rien lâcher, et faire en sorte de travailler régulièrement pour que se mette en place correctement ce fameux puzzle.

Aie confiance en toi, tente, apprends à lire correctement les sujets et leurs attentes. Et n’oublie pas que c’est un concours et pas un examen, le but est d’avoir le plus possible de points comparativement aux autres, donc on reste motivé ! Force et courage, et à très bientôt.