Félicitations, cela fait 605 jours (voire 970) que vous avez commencé la prépa et vous venez enfin d’en finir avec ces redoutés écrits.

La bonne nouvelle est que vous avez bien mérité la longue semaine de repos qui a suivi.

La moins bonne est qu’il vous reste un petit mois pour vous préparer à d’autres épreuves décisives de Parisiennes, qui compteront autant que les écrits dans votre note finale.

Mais un mois de travail personnel efficace et bien placé vous assurera d’excellentes admissions.

Petit guide abstrait sans prétention à l’usage de ceux qui aspirent vivre à Paris, Cergy, ou Jouy l’année prochaine.

« Dois-je préparer des oraux que je ne suis même pas sûr de passer ? »

Si vous êtes moyennement confiant sur l’issue d’une épreuve écrite(maths HEC, …), il serait dangereux de faire une impasse sur cette préparation. Les épreuves de parisiennes ont l’habitude de grassement récompenser les copies ayant un niveau légèrement supérieur à la moyenne. Ce qui fait que vous n’êtes en aucun cas à l’abri d’un 17 ou d’un 18 dans une matière littéraire, et d’un 13-14en maths, susceptible de vous faire atteindre des sommets. Si si, ça arrive.

Il est tout aussi inutile de s’auto-pénaliser avec des raisonnements défaitistes -mais malheureusement si souvent répandus- du genre: « Je n’aurai jamais cette école » ou « Faut être un génie pour l’avoir ». Vous ne voulez pas vivre ce moment où, après la joie de l’admissibilité, viendrait le stress de la non-préparation. Vous ne voulez pas non plus découvrir ce qu’est un test ESSEC… trois jours avant les tests ESSEC. Si vous avez passé les écrits des Parisiennes, c’est que vous espérez bien quelque chose de cette dernière initiative.

Rêvez-en.

Démystifiez les oraux

Selon certains dires, les oraux des Parisiennes seraient l’apanage de quelques prépas qui réussiraient à faire de ces épreuves une formalité pour leurs étudiants. Ces mêmes épreuves seraient régies par des jurys vicieux et impatients de tacler de l’étudiant ou de lui rire au nez. Hormis quelques cas isolés de jurys HEC réellement moqueurs, la très grande majorité des autres jurys veulent simplement voir ce que vous valez. Tout simplement. Nous verrons cela plus tard.

Prenez un temps pour regarder les données d’admission des années précédentes et vous faire une idée du pourcentage d’élèves qui transforment avec succès une admissibilité en admission. Les chiffres sont bien moins effrayants qu’ils en ont l’air.

Il y avait par exemple l’année dernière exactement 891 étudiants admissibles à l’ESSEC, et suite aux oraux, le dernier affecté était classé 662ème. Ce qui signifie pour vous qu’il vous faut être dans les meilleurs 74% pour avoir votre place dans l’école. Parmi ces admissibles, combien ne feront pas de très mauvaises prestations qui vous permettront de gagner quelques places ?

Rebelote à HEC. Dans leur grande sagesse, les jurys des matières phares que sont les maths, éco, HGG, et CSH répartissent les notes de façon extrêmement discriminantes pour récompenser les meilleures prestations. L’idée n’est pas d’être une star mais d’être simplement meilleur que les 4 ou 5 autres qui passeront sur le même sujet, pour vous assurer une note supérieure à 15.

Pour vous donner une idée des  notes minimum nécessaires pour s’assurer une admission à HEC, voilà -en exclusivité- l’intégrale des notes du 380ème du classement 2016:

LV1: 17

LV2: 19

HGG: 18

Contraction: 6

Philo: 12

Maths I: 12

Maths II: 15,1

Soit une moyenne aux écrits de 14,25.

CSH: 7 (coef 6)

Triptyque: 13 (coef 6)

Maths: 9 (coef 9)

HGG: 15 (coef 8)

Anglais: 11 (coef 4)

Italien: 16 (coef 3)

Soit une moyenne aux oraux de 11,47 et une moyenne totale de 12,7.

Ce sont des notes honorables et accessibles un grand nombre avec un minimum de préparation (et un brin de chance).

Connaissez l’ennemi

Avant une quelconque préparation, renseignez-vous sur les différents formats des épreuves qui définiront vos futures révisions. Dans les grandes lignes, voilà ce qui vous attend :