échec

Ton prof fait le tour de la classe, appelle les élèves un par un, il a rangé les copies par ordre décroissant et ton nom n’a toujours pas retenti…  C’est le stress, tu te dis « de toute façon, je savais que je l’avais loupé, j’ai pas réussi à problématiser ou j’ai pas eu le temps de terminer ou j’ai pas vraiment cerné les enjeux du sujets … » les variantes sont multiples. Et voilà, ta copie est tombée. Tu t’y attendais, c’est un 3/20.

Ne désespère pas, nous sommes là pour te donner des conseils et faire de ce 3 le tremplin qui te fera décoller vers le 14 (15,16,17…). Ecoute bien :

Une réaction naturelle

Tu viens de recevoir ta copie, tu lis rapidement les annotations de ton prof au moment où il l’a rendu, puis tu la ranges aussitôt pour cacher cette horreur (oui, on connait tous cela !).

Pour que les annotations soient le plus efficaces, je te conseille de ne pas les relire le soir-même, mais le lendemain (pendant le petit-déj si tu revois ton prof le jour même, ou le soir si tu as un peu plus de temps). Ce qui est important, c’est de relire tout cela à tête reposée pour pouvoir prendre le temps de comprendre chaque annotation et de laisser passer la frustration immédiate.

Les réflexes à avoir

Comprendre ses erreurs

Premièrement, une fois que tu as fait ce travail de relecture, n’attend pas plus longtemps avant d’en parler à ton prof : au cours suivant, vas le voir et demande lui des précisions si tu en as besoin. N’hésite surtout pas, il est là pour ça !

Tu peux, évidemment, lui poser des questions sur ton devoir, mais n’hésite pas à lui demander également des précisions sur le cours, des exercices supplémentaires, des conseils de lecture ou de méthodologie …

Lire de bonnes copies

Deuxièmement, lis la copie d’autres camarades. Si possible, un qui a eu une meilleure note que toi, et pourquoi pas un qui en a eu une moins bonne. Et lis les annotations qui vont avec ! De cette manière, tu peux prendre exemple sur les choses qu’il faut faire, et sur celles qu’il ne faut pas faire ! Tu as trouvé que son intro était intéressante ? Analyse là et tires-en le maximum pour que la prochaine que tu rédiges soi aussi bien– sinon mieux – rédigée !

Tu te dis que son développement manque de clarté et tu as du mal à suivre ? C’est bien, tu prends conscience qu’un devoir clair est un devoir agréable, et ça va te permettre de le travailler pour ton prochain devoir !

De manière générale, il est pertinent de lire des bonnes copies. Tu peux retrouver d’excellents écrits de concours dans notre grange à copies !

Relativiser et apprendre de ses échecs

D’abord, n’oublie pas de relativiser. Tu as raté un devoir ? Il en reste d’autres pour te rattraper. Et surtout, tous les devoirs que tu n’auras pas réussis dans l’année n’auront qu’un seul but : t’aider à t’améliorer pour le Jour J. Parce qu’il n’y a que celui-là qui compte vraiment. Il n’est jamais trop tard pour se révéler dans quelque matière que ce soit.

Ensuite, profite de cet échec pour te recentrer. Rappelle-toi : est-ce que tu avais suffisamment révisé ? Avais-tu réussi à faire des lectures complémentaires ? Est-ce que tu étais en forme le jour où tu as composé ? Si tu as répondu non à une de ces questions, c’est qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans ton organisation.

Enfin, en prépa, contrairement au lycée, il est impossible de ressentir ce sentiment de posséder la science infuse, à moins d’être vraiment de mauvaise foi. Souviens-toi que chacun a des points forts et des lacunes, y compris les plus ambitieux. L’important est de ne pas « saborder » une discipline car il n’y a pas beaucoup d’épreuves au concours et tu ne seras jamais à l’abri d’une mauvaise surprise, même dans une matière dans laquelle tu excelles habituellement. Il faut donc travailler tes points faibles autant – si ce n’est plus – que tes domaines de prédilection.

Et surtout, n’oublie pas ce qu’a dit Thomas Edison : « I haven’t failed. I’ve just found 10,000 ways that won’t work. »