échec

Ces sujets sont devenus mythiques. Les poils de vos bras se hérissent quand vous les lisez. Votre cœur s’accélère, et vous tremblez.

Tout d’abord, j’aimerais que nous ayons tous une pensée pour les martyrs torturés sur les quinze sujets qui suivent. Ces sujets sont le meilleur du pire de ce que HEC a eu à nous proposer ces dernières années. Donc enjoy !

Avant tout, détendons l’atmosphère, et vote pour le pire sujet de chaque catégorie !

Maintenant qu’on a bien rigolé et que vous avez pris un bon coup de pression des familles, je vous propose un plan d’attaque de ces sujets absurdes, et des raisons de ne pas les craindre.

Quelques raisons pour ne pas craindre les sujets absurdes

Ils remettent les candidats à égalité.

Le jury n’est pas dupe de la malchance qui a été la vôtre au tirage de ce sujet, et il en a vu d’autres. Sur un sujet comme ceux que j’ai énumérés plus haut, sauf en HGGMC ou en ESH, pratiquement tout est remis à zéro. Il n’y aura certainement pas de différence majeure de culture entre toi et les deux autres personnes qui passeront avec toi sur la viande ou la marge. Le tout est donc de savoir garder son calme autant que possible. Savoir qu’on peut tomber sur des sujets absurdes, et relativiser sa potentielle malchance avant même d’avoir tiré le sujet est capital pour cela.

Pour performer, ou au moins ne pas sous-performer, sur un sujet difficile, il faut y être préparé mentalement, savoir qu’on peut être déstabilisé aide dans l’appréhension de tels sujets.

Ils sont de plus en plus rares

La volonté de HEC Paris est de rendre ces sujets de plus en plus rares, sous l’influence des correcteurs et des jurys. N’étant eux-mêmes pas nécessairement totalement compétents sur les sujets les plus absurdes, les professeurs et jurys sont en effet d’avis que les sujets ingrâts ne sont pas un moyen adéquat de sélection, puisque les étudiants ne savent typiquement factuellement rien sur le lait en Inde, et surtout pas assez pour soutenir une épreuve de dix minutes.

Ca ne te suffit pas ? Le sujet sur le lait en Inde te fait toujours paniquer ? On a pensé à toi, et dans la suite, on développe quelques conseils pour dompter ces sujets difficiles.

Quelques conseils pour dompter un sujet absurde

Pense aux expressions françaises, aux différents sens des mots (CSH)

C’est bien souvent de cette manière que tu seras capables de problématiser un sujet impossible, ce qui sera particulièrement valorisé étant donné le peu de connaissances spécifiques attendu sur ce genre de sujets. Typiquement vrai sur des sujets comme le menteur, la forêt…

N’hésite pas à faire une longue introduction

Le plus important, c’est peut-être d’être capable de trouver quoi dire et de tenir les dix minutes règlementaires. Pour cela, une longue introduction, avec un travail important sur les concepts et définitions, est souhaitable. Là encore, cette partie introductive sera particulièrement valorisée, puisque seules très peu de connaissances seront requises pour s’en sortir avec une bonne note.

Prends une micropause dès que tu sens la panique arriver

Sous pression, et avec la peur de n’avoir rien à dire, ton cerveau risque de boucler, et de perdre cruellement en productivité : le stress se transforme en panique. Dès les premiers signes (esprit qui divague, phrase qu’on se redit plusieurs fois dans la tête sans trouver de formulation correcte, mots sur le bout de la langue), prends une micro pause d’une dizaine de secondes, bois une gorgée, et ressaisis-toi : tu ne dois pas abandonner ce combat !

Faut-il nécessairement réussir les sujets absurdes, ou ne pas les rater suffit-il ?

Mythes et Oraux de HEC

Il y a plusieurs mythes autour des oraux de HEC. Premièrement, on estime souvent très mal la sévérité de la notation pour les épreuves où des sujets pièges peuvent tomber : typiquement, contrairement au mythe populaire assez répandu dans le petit monde des classes prépas, la moyenne de l’épreuve de CSH n’est pas 6, mais 9,6 (2016).

De la même manière, l’économie, l’HGGMC et le triptyque ne sont pas notés particulièrement durement, avec des moyennes respectives de 11,80, 10,58, et 10,68.

Il ne faut pas réussir les oraux pour intégrer, il suffit de ne pas les rater.

Admettons que tu sois le dernier admissible pour HEC, ta moyenne générale pour l’école de Jouy City doit tourner aux alentours de 14,00 (barre à 14,04 en 2017, 13,98 en 2018 avec l’augmentation du nombre d’admissibles, par ailleurs les barres d’admissibilité que nous avons recueillies sont disponibles ici). Mais alors, quelle moyenne te faut-il aux oraux pour passer d’admissible à admis ?

Faisons un rapide calcul : le dernier admis à HEC en 2016 avait 12,73 de moyenne ; 12,69 en 2015. Or tu as déjà 14 de moyenne coefficient 30, il te reste donc 420,5 points à aller chercher pour être admis, à étaler sur 36 coefficients. Pour cela, il faut et il suffit que ta moyenne des oraux soit supérieure à 11,68.

Ainsi, en ayant des notes dans la moyenne des épreuves pratiquement partout, on a de bonnes chances d’être admissibles.

Donc personne ne te demande de sortir 19 sur l’Eunuque, il te faut simplement limiter la casse, et aller chercher le 11-12 !

Au total, quel que soit ton classement aux oraux de HEC, sache que tu as absolument toutes tes chances de passer le cap de ces oraux, même sans réussir toutes les épreuves. Quelle que soit ta moyenne, tu as une chance raisonnable d’intégrer.

Petit fun fact pour finir ? L’an dernier, le 701ème et dernier admissible a été admis !

Force et Honneur à tous les admissibles,