Alors que tu bronzais sur la plage, le monde a continué de tourner cet été. Voici une synthèse de l’actualité de l’été 2018 pour la région Asie afin de t’aider à rattraper le temps perdu !

Dénucléarisation de la péninsule coréenne : mission impossible ?


Image tirée de l’Express

Des images satellites américaines laissent à supposer que Pyongyang poursuit son programme nucléaire. Ce n’était pas censé avoir lieu après le sommet Trump-Kim qui s’est tenu le 12 Juin à Singapour et au cours duquel le président américain a annoncé le démantèlement rapide des installations nucléaires nord-coréennes.

Selon le Comité coréen pour la paix en Asie-Pacifique (KAPPC), Washington jouerait un double jeu en condamnant d’un côté la production de combustible nucléaire nord-coréenne, et de l’autre, en accordant au Japon le droit d’extraire du plutonium et d’enrichir l’uranium via le recyclage de combustible usagé à des fins civiles.

En effet, les Etats-Unis ont renouvelé un accord de coopération nucléaire américano-japonais entré en vigueur en juillet 1988 et arrivé à échéance le 16 juillet dernier. Cet accord est dénoncé par Pyongyang qui soupçonne le Japon de stocker le plutonium à des fins militaires, ce qui représenterait une menace pour « l’homme et pour la paix».  

Quand les Etats-Unis se replient, la Chine attaque

Le Blog de Léa – Overblog

En réponse à un plan américain visant à augmenter les droits de douanes sur 200 milliards de dollars de produits chinois, passant de 10% à 25%, la Chine a adopté récemment des nouvelles contre-mesures visant à imposer des droits de douanes supplémentaires sur environ 60 milliards de dollars de produits américains.

Pour le ministère chinois du Commerce, cette décision est « rationnelle et modérée » puisqu’elle vise à protéger la dignité du pays, défendre le libre-échange et sauvegarder les intérêts communs de tous les pays au monde.  

Compte tenu du repli des Etats-Unis, la Chine entend bien prendre le leadership planétaire. C’est en tout cas ce qu’a clairement exprimé le président chinois Xi Jinping en octobre dernier, à l’occasion du 19ème Congrès du Parti communiste chinois.

La conquête du monde se traduit par des mesures concrètes comme la construction aux quatre coins du globe d’infrastructures de production et de transport d’électricité. Du Brésil au Laos, en passant par l’Afrique central, la Chine érige des lignes à ultra haute tension qui permettent d’acheminer de grandes quantités d’électricité sur de longues distances à moindre coût.

A terme, la Chine souhaite relier les marchés énergétiques mondiaux, permettant ainsi aux régions qui souffrent d’un excédant d’électricité d’exporter dans des pays qui en ont besoin.

Chine-Taïwan : la fin du statu quo ?

https://netivist.org/debate/taiwanese-independence

Séparés depuis l’arrivée des communistes à Pékin en 1949 et la fuite à Taïwan des nationalistes, Pékin et Taïwan ont renoué un dialogue à partir de 1992, fondé sur le concept qu’il n’existe qu’ « une seule Chine ». De deux choses l’une : pour Pékin, Taïwan est une province inaliénable de la République populaire de Chine et devra tôt ou tard réintégrer la mère patrie ; pour Taïwan, elle seule incarne la République de Chine fondée en 1912 à la chute de la dynastie Qing.

C’est à ce contexte singulier que renvoie le statu quo. Pourtant, Pékin pourrait bien remettre en cause ce statu quo avec Taiwan en resserrant son emprise sur l’île. Aujourd’hui, seuls 18 pays maintiennent des relations diplomatiques avec Taïwan. Contre toute attente, le dernier pays à avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’île [en avril] et établi de nouvelles relations avec Pékin est la République dominicaine puisqu’elle avait reçu une aide financière de Taipei peu de temps avant.

Par ailleurs, des mesures incitatives – fortes rémunérations – ont été mises en place par la Chine dans le but d’attirer les « cerveaux taïwanais » sur le continent tandis que Taïwan souffre d’une pénurie de cerveau puisqu’en 2017, 720 000 Taïwanais travaillaient à l’étranger, alors que l’île accueillait moins de 30 000 travailleurs qualifiés étrangers.  

Alerte à la canicule et alerte sismique

Image tirée d’Euronews

Cet été, l’Asie de l’Est a battu des records de chaleur : 41,1°C à Kumagaya ; 39°C à Tokyo ; 39,9°C dans la ville de Hayang en Corée du Sud et 34°C à Pyongyang.

Au Japon, au moins 40 personnes sont mortes depuis le début de la canicule et des milliers de Japonais se seraient rendus dans les hôpitaux en raison de coups de chaleur. Les personnes âgées qui n’utilisaient pas de climatiseurs ont été les plus affectées par la canicule.

Image tirée du journal Le Point

L’Asie du Sud-Est a, quant à elle, été frappée par un séisme de magnitude 7 le premier dimanche d’août, faisant plus de 100 victimes et des centaines d’autres blessées, pour l’essentiel sur l’île indonésienne de Lombok. Selon les autorités, la difficulté à circuler sur les axes routiers de Lombok constitue l’un des principaux obstacles aux évacuations et à l’envoi de secours aux sinistrés.  

Par Jacques HOANG