Article initialement publié en 2016, avant que les deux épreuves ne fusionnent. Au passage, Aristide est arrivé deuxième à HEC en 2015 : pour lire ses copies, c’est ICI !

Les épreuves de maths HEC et ESSEC font partie des plus redoutées par les élèves d’ECE car elles introduisent souvent des données hors programme, des histoires complexes (ESSEC III 2011 et son tri de cartes), ou encore des notions assez facétieuses (les « queues lourdes » du Maths II 2015). Voici un petit guide stratégique pour vous éclairer dans l’adversité.

Tout d’abord il est indispensable de passer 5 à 10 minutes sur l’énoncé qui est souvent déterminant pour la compréhension du problème. Notez au brouillon les données en vous efforçant d’identifier les objets mathématiques en présence. Ai-je affaire à une variable aléatoire ? Est-elle continue ou discrète ? Quel est son support ? Et, surtout, interprétez toutes ces données au regard de l’énoncé. Pour reprendre le maths ESSEC III 2013, si une VAR me donne le nombre de sinistres par an pour une assurance, qu’est-ce que cela veut dire que son support soit N (l’ensemble des entiers naturels) ?

Si vous ne comprenez rien au sujet, tout n’est pas perdu pour autant !! Il est encore possible de s’en sortir avec une bonne note. La raison en est simple : dans les problèmes de ce type, les questions se suivent de manière logique et l’on peut tout à fait réussir certaines questions en admettant le résultat que l’on n’a pas réussi à démontrer précédemment. Cela nécessite néanmoins une grande concentration. Vous devez percevoir les liens logiques entre les questions pour pouvoir identifier les questions faisables en admettant les résultats précédents. Vous ne devez plus avoir qu’une seule idée en tête : les points, les points, les points. Ruez-vous sur chaque récurrence (quitte à n’en faire que l’initialisation), chaque matrice simple à calculer… Ces points seront cruciaux pour vos classements finaux.

Exemple de référence de cette stratégie : l’épreuve maths II ESSEC 2011. Si la partie I nécessite tout de même d’avoir compris l’énoncé sur le tri du paquet de cartes, la partie II n’y fait quasiment pas référence !!

Attention, c’est un fait rare, mais certains sujets comportent des parties très « costauds » – voire parfois totalement hors programme – qu’il vous sera très difficile de réussir si vous ne les avez pas vues précédemment dans d’autres sujets lors de vos révisions. Ne vous lancez pas dans la résolution de ces parties si vous n’avez pas fini les parties précédentes. Comment savoir si une partie est infaisable ? Sans vouloir botter en touche, la difficulté des questions apparait souvent comme norma sui pour reprendre la formule spinoziste. En d’autres termes, dès la première question, vous allez vous demander ce qui vous arrive et vous retournerez le sujet pour vous persuader qu’il est bien estampillé « ECE » et non « ECS ». Pour vous en convaincre, faites un tour du côté de la question 13 longue d’une page dans la dernière partie de l’ESSEC Maths III 2015 ou encore, séjournez dans la dernière page du sujet HEC 2012.

Pour les plus à l’aise d’entre vous, ceux qui sentent que le sujet est relativement facile comme c’était le cas par exemple pour le Maths HEC 2015, dépêchez vous !! En effet, si le sujet vous paraît facile, vous ne serez certainement pas les seuls à le trouver ainsi et le 20/20 sera donc fixé à un pourcentage du sujet réussi élevé. Pour info, en 2015, le 20/20 à HEC était obtenu à hauteur de 85% du sujet réussi.

Focus sur l’épreuve HEC : depuis une dizaine d’années maintenant, l’épreuve HEC est composée d’un premier exercice d’algèbre et d’un long problème. Vous êtes nombreux à vous demander la part de votre temps que vous devez consacrer à chacune des deux parties. Les premières questions de l’exercice d’algèbre sont généralement des questions faciles, proches de ce que vous avez déjà vu lors de vos révisions. Une bonne stratégie consiste donc à faire le maximum de questions de l’exercice d’algèbre jusqu’à arriver à une question qui vous bloque. Après quoi, passez au problème sur lequel repose 75% des points. Dans tous les cas, ne passez pas plus d’1h20 sur le premier exercice, il vous en couterait.

Exemple : l’exercice du Maths HEC 2012 se fait très bien jusqu’à la question 4 qui nécessite plus de réflexion. Ne perdez pas de temps sur des questions trop complexes alors qu’il vous reste tout un problème à faire.

Bonne chance à tous et n’oubliez surtout pas cette règle fondamentale du concours : si c’est dur, c’est dur pour tout le monde. Il faut juste activer le mode guerrier et se battre contre le sujet.